Cinéma : aux États-Unis comme en France, le ras-le-bol du wokisme ?

WOKE

Si le wokisme prospère à grande vitesse chez les pseudo-élites intellectuelles des milieux universitaires, politiques ou artistiques, les « vraies gens » semblent moins enclins à en gober passivement le contenu indigeste. Depuis des mois, Netflix connaît une baisse de ses abonnés, d'abord parce que c'est cher, mais aussi très probablement parce qu'une reine viking noire rend beaucoup de gens perplexes. Aux États-Unis, un abonné sur trois de Netflix a ainsi déclaré que l'entreprise ne proposait plus les choses qu'il souhaitait regarder.

Et le désamour des Américains pour les productions plus ou moins sournoisement militantes de leur cinéma a été récemment révélé par Fox News. Ainsi Strange World, le premier film d'animation de Disney au budget de 180 millions de dollars et avec un personnage ouvertement LGBT, n'a fait que 24 millions de dollars lors de son ouverture pendant la semaine de vacances de Thanksgiving. Pas vraiment un départ en fanfare, raison pour laquelle, peut-être, il ne sera pas diffusé en salles chez nous mais seulement sur la plate-forme maison.

Le film Bros, axé sur des personnages LGBT, ou le Lightyear de Pixar, et son baiser homosexuel, n'ont pas non plus affolé le box-office. Visiblement, la star de Bros Billy Eichner, qui avait vigoureusement averti sur Twitter les « homophobes » de ne pas venir voir le film, a été entendu au-delà de ses plus folles espérances…

Et aux États-Unis, on n'attend même plus que les films fassent un flop : on arrête les tournages en cours, comme le Batgirl de Warner Bros. mettant en scène une héroïne qui a changé de race, annulé avant sa sortie bien qu'il ait terminé une grande partie de son tournage ! Ce qu'aurait dû faire Alexandria Ocasio-Cortez - la Sandrine Rousseau américaine -, dont le documentaire sur le changement climatique To the End n'a rapporté que 80 dollars par salle en ventes de billets.

Et en France ? Eh bien, malgré un bombardement médiatique massif et la bonne bouille d'Omar Sy, en comptant les avant-premières, Tirailleurs affiche un moins bon lancement que Indigènes en 2006. Et si Jeune Afrique estime que le film n'en fait pas assez et « rate son rendez-vous post-colonial », les Français commencent peut-être à se lasser des films sur « le-migrant-ses-joies-ses-peines » ou « l'Africain-toujours-victime-du-racisme ».

Heureusement pour tout un petit monde, notre système de subventions permet de ne tenir aucun compte des goûts du public, comme le confirme Roselyne Bachelot, ancien ministre de la Culture, dans son livre 682 jours sous-titré Le Bal des hypocrites : « La fameuse exception culturelle permet en effet à de très nombreux films français de ne pas trouver leur public, comme on dit pudiquement, ou, plus explicitement, d’être des bides. […] Le système permet, par ailleurs, aux acteurs qui sont en tête de casting de toucher des cachets mirobolants trois ou quatre fois supérieurs à ceux des acteurs des films du cinéma indépendant américain. »

Richard Hanlet
Richard Hanlet
Médecin en retraite, expert honoraire près la Cour d'appel de Versailles

Vos commentaires

14 commentaires

  1. Tout ce que ce monde anglo-saxon wokiste aura réussi à produire c’est une progression en force dans le monde, des radicalités, qu’elles soient politiques ou religieuses. Car c’est bien d’une guerre anthropologique dans laquelle nous sommes entrés aujourd’hui. Et dans les guerres il y a lieu de bien choisir son camp, quand bien même il ne serait pas naturel de prime abord. Il s’agit alors d’opposer un extrême à un autre extrême. Moralité, en prétendant nous vendre de la paix, le wokisme nous prépare la guerre.

  2. Comme notre population se croit dans le vent, parce qu’elle imite les ricains. Si demain on disait marcher sur les mains, c’est bénéfique pour la santé, plus de cancer, plus de maladies dégénératives., etc.. combien seraient-ils prêt à le croire?
    BEAUCOUP.

  3. Acteurs , sportifs , journalistes ces nantis subventionnés par l’impôt du contribuable . Inadmissible cet argent manque cruellement pour les soins , la sécurité , l’éducation etc….

  4. Ça ne veut pas forcément dire qu’il faut se réjouir. Si le public dans son ensemble semble désapprouver cette tendance woke, il se trouve qu’à contrario les jeunes de moins de 25 ans, ou les adolescents, eux semblent très réceptifs à cette idéologie. Ils trouvent justement normal qu’une femme noire puisse être chef viking. La Génération TikTok a une culture de tique et un esprit critique en toque.

  5. Les acteurs américains, notamment les plus connus, endossent souvent l’habit de producteur de l’oeuvre dans lequel ils jouent. Imaginez un instant, un de nos merveilleux acteurs donneur de leçon et une de nos merveilleuse actrice oser endosser un tel risque financier sur leur propres deniers. Il est beaucoup plus confortable de dilapider sans risque la contribution citoyenne des autres. Le milieu culturel français n’est pas prêt de changer de registre idéologiques.

  6. Si on fait un petit tour dans le monde ultra fermé de la culture, on peut en trouver du pognon inutilement dépensé qui serait bien mieux utilisé ailleurs !
    C’est un système de copinage un point c’est tout.

  7. Les acteurs et actrices français ne sont que des fonctionnaires grassement payés. En contre partie à ce régime de faveur, ils se soumettent et portent la parole étatique de la bienpensance.

    • J’y ajouterais les « sportifs bien pensants » … Ces « gladiateurs » des temps modernes devraient s’inspirer de personnes comme UGO LLORIS qui est à tout points de vues irréprochable et vraiment « un modèle » …Et l’autre qui vient nous vomir: « le sport n’est pas politique » … Ca prouve bien qu’il n’a pratiquement jamais ouvert un livre d’histoire ou peut-être que pour regarder les images ! …

  8. Et au niveau des séries télévisées françaises ou des publicités, quel bonheur de voir apparaître le couple mixte ou LGBT à chaque nouvel épisode ! On est rassuré et on se dit : « ça va, on est dans les clous » avec quand même le sentiment d’être pris pour un simple d’esprit ! Mais à la fin, ce sont toujours les simples d’esprit qui paient pour engraisser les parasites.

    • « Mais à la fin, ce sont toujours les simples d’esprit qui paient pour engraisser les parasites. » Et surtout ce sont eux qui votent.

  9. « la bonne bouille d’omar sy » ce jugement me semble particulièrement exagéré au vu des paroles de ce dernier qui relèvent davantage d’un délinquant que d’un joyeux luron.

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