C’est plus fort qu’eux : après le drapeau, l’anglais !

façade élysée

Visiblement, ils ne peuvent pas comprendre. Ou ne veulent pas comprendre. On met le feu au torchon, le 1er janvier, en installant le drapeau européen sous l’Arc de Triomphe sans la présence de nos couleurs nationales. On le retire nuitamment et précipitamment en expliquant, de manière, il est vrai, un peu foireuse, qu’en fait, ce retrait avait été prévu d’avance. Mais on ne compte pas un sacrilège en nombre de jours. Ils ne doivent pas savoir. Ça aussi, on n’a pas dû le leur dire. L’affaire du drapeau passée, on se dit, un peu naïvement, qu’ils vont peut-être se calmer. Mais non. C’est plus fort qu’eux. Le temps de préparer le bûcher - et c’est du boulot, faut pas croire – pour ces Cathares et autres Vaudois qu’on appelle « non-vaccinés », voilà qu’un  ministre remet un euro dans le nourrain. Et on continue. Et on recommence.

Tweet tout chaud, datant du 6 janvier, du très dynamique Jean-Baptiste Djebarri, ministre délégué chargé des Transports : « In Europe we trust », avec en illustration la façade de l’Élysée constellée d’étoiles sur fond bleu. Au moment même, d’ailleurs, où l’Académie française prévient que, si le gouvernement ne renonce pas à la nouvelle carte d’identité bilingue, elle saisira le Conseil d’État. Le gouvernement doit être saisi d'effroi : la preuve avec ce tweet de Djebarri... Mme le secrétaire perpétuel de l’Académie française sait d’ores et déjà à quoi s’en tenir. Personne ne contestera au ministre des Transports, pilote de ligne « dans le civil », de parler l’anglais dans son cockpit - pardon, sa cabine de pilotage -, mais pourquoi exprimer cette confiance irrépressible en l'Europe dans la langue de Shakespeare quand on est ministre de la République française, qu'il paraît ? Si tant est que l’on puisse encore qualifier ainsi le sabir technico-commercial pratiqué dans les instances internationales.

« In Europe we trust » : mauvaise décalcomanie de la devise des États-Unis d’Amérique « In God We Trust » (« Nous avons confiance en Dieu »). Plus aucun pays de l’Union européenne n’a pour langue officielle l’anglais (la première langue officielle de l’Irlande est l’irlandais), mais on continue à baragouiner anglais. Parce que c’est pratique, sans doute. C’est ça, l’anglais : c’est pratique. L’Union européenne aussi, c’est pratique : l’euro, le fait d’aller et venir (pour ceux qui ont un passeport vaccinal, of course) d’un pays à l’autre sans présenter ses papiers et, d’ailleurs, parfois, sans même en avoir du tout… La « souveraineté européenne », concept macronien par excellence, c’est pratique aussi. Donc, « in Europe we trust ». C'est le nouveau credo. Ne pas y croire risque de vous conduire tout droit au bûcher, si vous n'y êtes pas déjà pour d'autres raisons que l'on sait. Ne nous y trompons pas : tout cela n’est pas anecdotique, façon distribution de goodies - pardon, d'objets promotionnels -, à l'occasion d'un événement marquant comme, par exemple, le cinquantenaire de la fête de la saucisse ou d'une énième journée mondiale de ceci ou cela. C’est la feuille de route d’un éventuel second mandat d’Emmanuel Macron. Un second mandat qui sera celui de l’irréversibilité en bien des domaines, notamment en ce qui concerne le bradage de nos derniers pans de souveraineté nationale au profit du « trust » de Bruxelles.

Au fait, la photo du tweet où l’on devine l’avant de la voiture de fonction du ministre date de quand ? Du 6 janvier soir, à l’occasion du dîner de travail avec les membres de la Commission européenne. Le vassal recevait en son château son suzerain. Ce sont des choses qui se font entre contrôlés et contrôleurs de gestion.

Georges Michel
Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)

Vos commentaires

114 commentaires

  1. C’est Quoi cette photo ?
    Le Conseil de l’Europe ? Voire l’ignoble CEDH ?
    Non ! Le Refuge d’un Traitre à son Pays !

  2. les fossoyeurs de notre France dire que nos grands parents sont mort pour nous sauver et que cela détruisent notre patrimoine !

  3. Rien que de visionner des séries dites françaises ou des émissions de variété aux titres anglicisé( 50′ inside, Ninja warrior, DistrictZ reloaded… » où pullulent « les battles », les « pôle position », j’en passe et des meilleures, on finit par se demander si l’on est bien sur une chaîne française.

  4. De l’Académie française jusqu’au fils du général De Gaulle, les avis et alertes de la disparition programmée de la France n’ont pas d’écho face au rouleau compresseur de Macron et sa suite, le tout orchestré par des années de soumission de la droite à la gauche et à Bruxelles. Les enseignants portent une lourde responsabilité mais aussi, les syndicats et leurs dirigeants. Enfin, nous sommes aussi, simples français, responsables par nos comportements j’en « foutiste » d’avoir laisser faire.

  5. L’emblème Européen sous l’arc de triomphe, à l’Élisée, etc. La nouvelle carte d’identité Française bilingue. Une insulte aux Français. Macron continue la destruction de notre pays, de notre culture, etc. il veut soumettre la France à l’Europe, par le mensonge, la fourberie, la trahison, etc. La souveraineté de la France n’est pas à vendre, aucune soumission !

  6. Même des émissions populaires comme Question pour un champion ne dérogent pas à la règle du Franglais, et près de 50 % des questions concernent des sigles en Anglais, des « musiques » ou du RAP anglo-saxons ou encore du golf , du base-ball ou du football américain.

  7. A force de jouer avec des allumettes cela risque de mettre le feu. Attention, les jeunes sont très conscients que leur avenir est gravement compromis, ils sont à bout ; certains disent : ça va péter!

  8. toujours excellent mon Colonel. Et tristement vrai!!! Le pire, c’ est quand on entend nos hommes politiques ( femmes) et / ou journalistes tenter de parler anglais. On se rend compte qu’ à bien des niveaux…..Notre système scolaire a bien perdu le sien !!! Allez, allons prendre un café….What else ?

  9. Nan…mais avant qu’y nous emmerdent…. tous crûs et « jusqu’au bout »…bref, sans latin dans le texte… y paraît qu’on ne pourra pas « leur arracher la France du coeur »…

  10. Le pilote de ligne Jean-Baptiste Djebarri, était « la » parfaite recrue afin de donner « des ailes » à Macron et sa secte LREM.
    Il est de ces gens qui détestent la France, et qui « en même temps », son prêts à tout pour la détruire de l’intérieur tout en la soldant à l’extérieur, de préférence aux USA, à la Chine, ou la Germany.
    Pourquoi pas des passeports en français et en « espéranto », ou en « volapük », cet énergumène devant être « fluent » dans l’une de ces deux utopies langagières.

  11. Le rêve d’un enfant roi désigné par la finance, c’est moi le chef a t-il dit au général de Villiers et assis sur son trône il se voit Président de l’Europe , rien que ça! il oublie que l’ Allemagne (qui a perdu la guerre) 80 ans après mène le jeu et nous donne des leçons d’économie et sans armée reste plus autoritaire que nous …..Pauvre pays que nous sommes devenus.

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