Un maire RN supprime les menus de substitution, la gauche crie à la discrimination

Restauration scolaire cantine

« On parle plus de mon affaire que de l’Ukraine ! » Ce sont les premiers mots lancés par Grégoire Souque, maire de Morières-lès-Avignon, commune de 8.000 habitants, voisine d'Avignon, dans le Vaucluse. Depuis deux jours, cet élu du Rassemblement national est sous le feu des projecteurs car, depuis mardi 3 janvier, il n’y a plus de repas de substitution à la cantine pour les 600 enfants scolarisés dans sa commune.

Cette mesure suscite l’indignation de la FCPE (fédération de parents d’élèves) et de certains conseillers municipaux. « Il y a une certaine population dont le maire ne veut plus dans sa commune », accuse Annick Dubois, élue d'opposition PS au micro de BFM TV. Elle estime que cette mesure va d'abord viser la population de confession musulmane. « Pour moi, c'est une discrimination contre les musulmans. » Les anathèmes sont lancés. Un maire RN souhaite forcément s’en prendre aux musulmans. « C’est une tempête dans un verre d’eau », lance Grégoire Souque pour dédramatiser la situation. « Je suis né en Algérie et je parle couramment arabe, donc, il ne faut pas me chercher sur ces questions-là ! », ajoute-t-il afin de couper court à toutes accusations en discrimination.

La décision de supprimer les repas de substitution a été annoncée mi-novembre ; il semble que cela n'ait pas posé de problèmes particuliers aux parents d’élèves.

Derrière cette polémique, il y a une réalité que connaissent beaucoup de Français en ce moment : l’inflation. Comme tout centre de restauration, il y a des coûts incompressibles : le personnel, l’électricité, le gaz et même l’eau qui pourra augmenter jusqu’à 20 % en 2023. « Par rapport à 2020, les produits alimentaires ont grimpé de 42 % », explique Grégoire Souque. Il y a d’un côté le problème de l’inflation et de l’autre le gâchis causé par les plats de substitution qui ne sont que très peu consommés par les élèves. Conséquence : « 45 % de déchets depuis 2020 ».

Depuis plusieurs années, certaines personnes trouvent normal d’avoir un plat adapté à chacun. « Mon prédécesseur a répondu aux demandes des vegan, de musulmans et, petit à petit, c’est devenu une exigence », raconte le maire. Une exigence qui coûte de l’argent à la ville qui tente d’offrir un service de qualité, avec 45 % de produits bio. La municipalité maintient des prix allant de 0,85 euro, pour un repas, jusqu’à 3,20 euros pour les enfants qui ne résident pas sur la commune. Des tarifs qui seront peut-être difficiles à tenir… « Cette année, nous avons dû rajouter 35.000 euros pour boucler le budget 2022 », précise le maire RN.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 06/01/2023 à 23:15.
Kevin Tanguy
Kevin Tanguy
Journaliste stagiaire à BV, étudiant en journalisme

Vos commentaires

59 commentaires

  1. Naturellement la sainte opposition woke s’en mêle ! Je pense que si cette conseillère d’opposition avait vécu en 1940, comme actuellement elle doit agiter les pancartes « bienvenue aux migrants », elle serait probablement allée à l’encontre de la Werhmacht avec des panneaux « bienvenue aux Allemands ». Pendant ce même temps que ses ancêtres combattaient peut-être ces mêmes envahisseurs

  2. Ce maire réagit avec bon sens. La diversité revient beaucoup plus chère et provoque toujours plus de déchets. Ces parents d’élèves qui se rebiffent n’ont aucune culture économique. Qui plus est, il suffit aux enfants d’adapter leur choix du jour à ce qui leur est présenté. Ils n’aiment pas le cochon ? Qu’ils se limitent aux légumes. Pour un repas, ils n’en mourront pas pour autant, et grossiront moins.

  3. Bravo Mr Le Maire, la France n’a pas besoin de communautarismes, c’est égalité pour tout le monde y compris au menu !

  4. La discrimination se situe par définition dans les menus spécifiques . . . sauf avis médical bien sûr.

  5. On oublie souvent, il n’est pas absolument interdit aux musulmans de manger non-halal voire du porc.
    Quand il y a nécessité… Il est précisé, ne pas abuser !
    3 versets du coran sur le sujet.
    Par exemple le verset 173 de la sourate 2:
    2.173. Certes, Il vous interdit la chair d’une bête morte, le sang, la viande de porc et ce sur quoi on a invoqué un autre qu’Allah. Il n’y a pas de péché sur celui qui est contraint sans toutefois abuser ni transgresser, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux. (traduction M Hamidullah, 2005).
    Ou encore le verset 115 de la sourate 16
    16 :115. Il vous a, en effet, interdit (la chair) de la bête morte, le sang, la chair de porc, et la bête sur laquelle un autre nom que celui d’Allah a été invoqué. Mais quiconque en mange sous contrainte, et n’est ni rebelle ni transgresseur, alors Allah est Pardonneur et Miséricordieux .

    Alors, stop à la subversion dès la petite école.
    Clair que cette démarche n’est pas innocente, voir sourate 6 verset 125 :
    6 :125. Et puis, quiconque Allah veut guider, Il lui ouvre la poitrine à l’Islam …
    Avec cette note du traducteur Hamidullah : « Ouvrir la poitrine à l’Islâm : signifie rendre quelqu’un bien disposé à recevoir l’Islâm. »
    ==> Imposer l’islam !

    A noter que les repas séparés (par leur contenu) sont une forme de discrimination, et l’islam tend à inverser les responsabilités !

  6. Beaucoup de courage Monsieur le Maire, vous êtes et serez ostracisé par la vindicte médiatico-politique.

  7. Bravo Monsieur le Maire.
    Enfin une personne courageuse dans ce monde de lâche !
    Tout les établissements que j’ai fréquenté en Bretagne distribue des menus de substitution !

  8. A la maison, nous etions neuf enfants. Ma mere aurait pu faire un menu pour chacun d entre nous…..Non, quand on a faim on mange ce qu il y a dans l assiette. Et si on aime pas, et bien on laisse ou donne a celui qui aime. Plus tard a la cantine dans les annees 50/60, la meme chose. On mangeait ce qui etait servi et si on n aimait pas, on laissait. C est ce qui s appelle eduquer un enfant. A l evidence, cela se perd. Deja qu il y a nombre d instituteurs ou de professeurs, pour ne pas nommer certains ( grands) hebdomadires qui font des fautes de francais, grammaire, contre- sens, conjugaisons etc

    • C’était du temps où les parents avaient charge d’éduquer. L’instruction appartenait à l’Ecole. Désormais c’est le Ministèr qui est chargé d’éduquer nos enfants au Socialisme mais a cessé d’Instruire .

    • Pardonnez moi mais je m’inscris en faux quant à l’affirmation que vous faites et répétez plusieurs fois « quand on n’aimait pas on laissait » Pour ma part, à la maison ou au pensionnats (j’en ai fait deux et de 5 ans à 15 ans) on mangeait ce que l’on nous mettait dans l’assiette, surtout au jeune âge avec obligation de finir son assiette ! Le gaspillage n’existait pas ! Il faut dire qu’en région parisienne, jusque dans les années 50 à 55 il y avait des restrictions et que les pensionnats avaient des priorités d’approvisionnement. Nul n’avait les moyens de « laisser ». On mangeait et éventuellement on négociait avec les camarades des échanges entre ce que l’on aimait et ce que l’on aimait moins ! Même les tripes, que moi j’adorais et raflait la part des autres contre les desserts… Le jet de nourriture était strictement interdit ! On n’avait juste pas les moyens. Maintenant, on pleure de ne pas pouvoir s’en sortir mais… On jette !

    • Nous si on « n’aimait pas » on laissait pas : il fallait finir tous les croutons de pain et avaler de force viande tendineuse, oeufs gluants, roquefort, endives, asperges, mayonnaise et lait bouilli avec la peau ( sans aller cracher le tout aux toilettes après s’en être fait une boulette dans les joues : la pionne surveillait..

  9. Premièrement c’est une mesure de bon sens justifiée par l’inflation donc bravo .Deuxièmement on oblige partout nos enfants à manger de la viande hallal sans notre consentement et ça ce n’est pas normal .Et aussi loin que je me souviennes à table il était dit : tu manges ce qu’il y a au menu , si tu ne veux pas cela veut dire que tu n’as pas faim mais tu n’auras rien d’autre . Oui , celui qui a faim acceptera n’importe quel repas ……

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