Un député RN nommé vice-président du groupe d’amitié France-Algérie : la gauche s’étouffe d’indignation

jose gonzalez

On se souvient du discours émouvant que prononça, le 28 juin 2022, le député José Gonzalez, inaugurant la 16e législature en tant que doyen de l'Assemblée, où il évoquait avec nostalgie son Algérie natale. Ses propos sont restés en travers du gosier de la gauche et de la majorité présidentielle : c'est que ce député a le tort d'être un pied-noir et d'avoir été élu sous l'étiquette du Rassemblement national. On vient d'apprendre qu'il a été nommé vice-président du groupe d’amitié France-Algérie par le bureau de l’Assemblée nationale. Cette nouvelle a indigné non seulement certains médias algériens, mais aussi des députés de La France insoumise.

Dès l'annonce de sa nomination, le journal électronique Dia (Dernières Infos d'Algérie) a titré « Un ex-pied noir, député de l’extrême droite française, désigné vice-président du groupe d’amitié France-Algérie », se demandant « comment le gouvernement français accepte de désigner ce député révisionniste dans un groupe d’amitié censé rapprocher les deux nations ». Le site d'information Dzair Daily écrit, pour sa part, que « sa désignation dans un groupe d’amitié ayant pour objectif de rapprocher deux nations a fait l’effet d’une bombe ».

Pour ne pas être en reste, deux élus insoumis, Louis Boyard et Mathilde Panot, ont surenchéri. Le premier a tweeté, dans son style habituel, que « son premier discours à l’Assemblée, c’était pour dire qu’il était nostalgique de l’Algérie Française, y a 0 respect », tandis que la seconde s'étouffe de colère : « Un nostalgique de l’Algérie française et un défenseur de l’OAS. Cette nomination est une honte et une insulte. » Sans doute ont-ils l'excuse, à 22 et 33 ans respectivement, d'être trop jeunes pour avoir connu cette époque et de n'avoir pour seule source d'information qu'une propagande hostile à la présence française en Algérie.

On peut comprendre qu'en Algérie, où le pouvoir cherche à assurer son autorité en entretenant le ressentiment contre la France, on puisse s'offusquer que José Gonzalez, commentant ses propos dans la salle des Quatre-Colonnes, ait déclaré aux journalistes : « Venez avec moi en Algérie, je vais vous trouver beaucoup d’Algériens qui vont vous dire : quand est-ce que vous revenez, les Français ? » – ce que Dzair Daily traduit par « certains habitants du Djebel […] diront qu’ils espèrent voir le retour de l’armée française ». Mais le cas des deux députés insoumis est plus discutable.

José Gonzalez, cet homme de 79 ans, aime certainement plus l'Algérie et les Algériens que ces révolutionnaires de pacotille, qui réagissent le plus souvent avec des réflexes pavloviens. « J’ai laissé là-bas une partie de ma France et beaucoup d’amis », avait-t-il affirmé, s’interrompant un instant sous le coup de l’émotion : l'absence de compassion envers cet homme qui a été « arraché » à sa terre natale a quelque chose d'indécent. Sans doute ses détracteurs auraient-ils préféré soutenir, pendant la guerre d'Algérie, les porteurs de valise et les terroristes du FLN. Quant au peuple algérien, s'il était si heureux de son indépendance, pourquoi chercherait-il en grand nombre à rejoindre la France ?

José Gonzalez a toutes les raisons d'être fier de sa nomination qui est, comme il l'écrit, « le symbole de [son] intérêt particulier pour les relations franco-algériennes ». Il aime davantage l'Algérie que ceux qui le dénigrent et pourrait, mieux que d'autres et sans tomber dans la repentance, contribuer à un rapprochement sincère avec ce pays qui, il y a quelques décennies, était constitué de départements français.

Philippe Kerlouan
Philippe Kerlouan
Chroniqueur à BV, écrivain, professeur en retraite

Vos commentaires

72 commentaires

  1. Félicitations à ce député qui connait beaucoup mieux que tous ces jeunes de la gauche ignare de l’histoire de l’Algérie .
    Bien du courage !!!!

  2. La gauche pousse encore des cris d’orfraies , mais aucun commentaires ou plutôt une admiration pour Jacque Lang qui se fait payer par la grande mosquée de Paris , rien au sujet d’Hidalgo qui fête le ramadan avec ses amis musulmans de Paris , ils sont de gauche , !!!
    Par contre José Gonzalez RN donc pour pour les nunés une abomination , cette gauche ratatinée et mourante cherche à exister par tous les moyens !!!

  3. Cela me laisse perplexe. Que peut-il obtenir? Contribuer à rétablir certaines vérités, peut-être?

    • Quand un fils ou un frère de nazi entre dans un ordre religieux ou séculier après la guerre on peut se poser la même question mais les intéressés n’ont pas pensé de cette façon à l’époque. D’autres ont par contre perpétué la mémoire de leurs parents criminels, on peut aussi se poser des questions mais en sens inverse des parents auteurs d’enfants criminels ne les renient pas non plus pour autant. Vaste sujet dirait l’autre…

  4. Voilà ! J’ai l’impression a la lecture de commentaires d’une discussion sans fin. La France c’est aussi ça. Le peuple et les pseudos dirigeants grenouillent dans le même marivaud. Les yakas, les faukons sont pléthore.

  5. Les deux têtes de gondole de l’ultra-gauche donnent tout son sens à l’expression : asinus asinum fricat.

  6. Eh oui, et j’en connais beaucoup des Algériens qui, aujourd’hui encore, regrettent que la Francecait quitté l’Algerie. Mais ils n’osent pas le dire. C’est interdit ! Si la France est si racistes que ça, pourquoi viennent-ils s’y installer par milliers. A-t-on vu après la guerre de 40, les Français émigrer Allemagne, dans des conditions précaires, sans travail et sans ressources, et y faire venir toute leur famille ? Il est vrai que l’Allemagne ne proposait ni AME, ni allocations logement, ni allocations familiales, ni aides diverses et variées…

  7. Ne confondons pas les peuples et leurs gouvernements – tant pour l’Algérie que pour la France. L’amitié de ces 2 peuples pourraient très bien exister si leurs gouvernements n’attisaient pas la haine pour l’un, et la culpabilité honteuse pour l’autre.
    On va me dire que ce sont ces peuples qui ont mis ces gouvernements au pouvoir. En effet, c’est un mystère, je l’avoue…

    • Les politiciens font bien attention, ils ne confondent pas peuple et gouvernement. Voyez un Macron, en guerre contre sa Le Pen mais il dit bien qu’il n’en veut pas à son électorat !!

  8. Amitié franco-algérienne avec un Etat algérien , je n’ y croirai jamais .J’ aurais préféré une amitié franco-berbere ou kabyle , là serait la différence .

    • Bien vu ! Parler d’amitié, avec un peuple et surtout des dirigeants, dont le « couteau dans le dos » est la marque de fabrique, me hérisse le poil !

  9. C’est vrai, je me suis toujours demandée pourquoi après avoir obtenu la libération de leur pays, les algériens sont si nombreux à vouloir venir en France.
    Qu’ont ils fait de leur beau pays et de leur « liberté »?

    • INCAPACITE , ma chère ! Comme l’Afrique en général, l’Algérie est incapable de se subvenir à elle-même, toute seule ! Sans la manne du pétrole …découvert par la France, ….encore elle, l’Algérie a recourt aux étrangers, pour sa survie ! La France, bonne fille, y contribue largement , et ça me fait hurler !

  10. L’amitié franco-algérienne?
    Ça ressemble bien plus à un défi qu’à une réalité!
    Mises à part quelques rares exceptions,chez qui le réalisme l’emporte sur des ressentiments soigneusement entretenus par les »progressistes »ainsi que par les faux-semblants,la cassure semble irrémédiable.Ou presque.
    C’est justement dans ces cas particuliers,chez ces personnes à la fois ouvertes et critiques que l’on peut rechercher une base de réconciliation.

  11. Coopérant en Algérie dans les années 69-70 j’ai souventes fois entendu cette réflexion : »Ils verront, quand les Français vont revenir ! »

  12. Félicitation Monsieur José Gonzales pour votre nomination à la vice-présidence de ce groupe d’amitié, puissiez-vous y apporter sérénité et y témoigner de tout votre amour pour ce territoire qui fut département Français.

  13. Le président algérien aurait surement préféré quequ’un qui ne connaisse pas l’Algérie, il est vrai que Gonsalez a surement des souvenirs qui dérangent, pour Panot et son complice de LFI, les gens de ma génération qui ont crapauté dans le bled , se souviennent des gens de gauche qui travaillaient pour le FLN, les fameux porteurs de valises, je dois dire qu’à l’époque c’est avec plaisir qu’on leur aurait mis une balle.

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