Un de plus ! Dylan Robert, petit ange déchu du cinéma français

Dylan Robert

L’histoire était si belle. Un vrai conte de fées urbain, comme la gauche en raffole. Tout débute dans les années 2000, en plein cœur du quartier chaud de la Belle de Mai, à Marseille. C’est là que grandit le petit Dylan Robert, « là où le vol à l'arraché est basique, là où y a le plus de vice », comme il l’expliquera. Très vite, l’adolescent s’assimile à la culture locale : il quitte les bancs de l’école et sombre dans la délinquance. Un parcours classique, en somme. La chance lui sourit enfin pendant son incarcération lorsqu’une éducatrice lui suggère de passer le casting du film Sheherazade, de Jean-Bernard Marlin. Convaincu que cette expérience serait « bonne pour mon dossier devant le juge », le jeune taulard accepte. Quelques séances d’orthophoniste plus tard, c’est la consécration : Dylan décroche à 18 ans le César du meilleur espoir masculin sous les vivats de la presse mainstream. En lévitation, France Inter s’émerveille devant cet « enfant sauvage devenu acteur », ce jeune homme « à la présence minérale ». Libération applaudit un artiste « bouleversant » : « On assiste à l’épanouissement d’un être plus qu’à la naissance d’un acteur, ce qui est encore plus rare et beau », écrit le quotidien de gauche. Bref, c’est l’histoire du gentil voyou issu de milieu défavorisé dont le talent hors normes finit par exploser, suscitant l’admiration de tout le métier.

La chute d’une étoile montante

La suite de l’histoire est, hélas, moins merveilleuse : détention provisoire et placement sous contrôle judiciaire en 2020-2021 pour braquage, condamnation à 30 mois de prison en 2022 pour des vols avec violences, et finalement mise en examen en novembre 2023 pour assassinat et tentative d’assassinat. L’ex-étoile montante du cinéma français est soupçonnée d'avoir pris part au meurtre d’un jeune de 14 ans commis dans le cadre d'un conflit entre trafiquants de deux cités des quartiers nord de Marseille, en août 2021. « Dylan Robert a été rattrapé par ses vieux démons », nous explique, pudiquement, Le Monde. Qu'en termes galants ces choses-là sont dites, quand on parle de certaines populations…

 

¡Caramba! Encore raté !

La gauche n’a vraiment pas de chance. Chaque fois qu’elle pense avoir trouvé une égérie capable de valider ses théories diversitaires, le réel lui donne tort. Les exemples sont légion. Pour ne parler que du petit milieu du cinéma français, il y eut l'acteur Sofiane Bennacer, mis en examen en 2022 pour viols et violence après des plaintes déposées par quatre de ses ex-compagnes. Il y eut aussi Ladj Ly, primé à Cannes pour son film Les Misérables mais aussi... condamné par la justice à trois ans de prison pour enlèvement et séquestration. N’oublions pas, enfin, Samy Naceri, grand habitué des chroniques judiciaires. Après une première condamnation en 1984 à 5 ans d'emprisonnement pour braquage, l’acteur de la saga Taxi a écopé de 10 mois ferme en septembre 2007 pour l'agression d'un styliste, 6 mois ferme en 2008 pour avoir renversé une policière avec une voiture qu’il conduisait sans permis, 16 mois ferme en 2011 pour blessures volontaires et menaces de mort… Sans parler des autres condamnations pour outrages, conduite en état d'ivresse ou consommation de stupéfiants. Mais rien ne changera : ni la gauche, ni ses médias, ni ses icônes ne se remettent en cause.

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

45 commentaires

  1. On ne peut que s’interroger sur la fascination pour les délinquants (voire des terroristes) d’une certaine gauche ( y compris certains juges) qui pratique à l’envi l’inversion des valeurs. Quand ce n’est par eux-mêmes, ces gens là n’exercent ils pas leur violence par procuration?

  2. La gauche aime bien les condamnés, pour preuve le nombre de politicards socialistes passés par la case justice. Un record semble t-il.

  3. Zut, les services de transport en commun RTM n’ont pas eu le temps de baptiser une station de tram « Dylan Robert »!
    (allusion à l’article de ce jour de Gabrielle CLUZEL)

  4. Belle « gueule  » à l’extérieur mais délinquant dans l’âme , un voyou reste un voyou que la gauche le veuille ou non !
    Un acteur ne se recrute pas dans une prison n’en déplaise aux éducatrices cherchant une aventure hors du commun !

  5. Avant pour être un artiste accompli et reconnu il fallait des années de labeur et rarement on le devenait par erreur, mais c’était avant, le talent, le travail étaient la règle, mais c’était avant. Aujourd’hui tout est à l’image de nos chanteurs retenus pour le concours de l’Eurovision.

  6. la gauche à les  » stars » qu’elle mérite…. à force de recruter dans les bas fonds de la société, on ne voit pas comment un individu, quel qu’il soit, qui à quitté les bancs de l’école pour se livrer à des petits Traffic pourrait avoir un esprit brillant et révéler un intellect cultivé, moral et respectueux des lois !

  7. La gauche a toujours préféré se vautrer dans les bas fonds plutôt que dans l’élévation. Et paf, l’ascenseur social a encore déraillé !

  8. Un peu comme la nostalgie… »les vieux démons » ne sont apparemment plus ce qu’ils étaient…

  9. Si Ladj Ly est l’auteur Des Misérables, je suis l’archevêque de Canterbury. Où et quand ce petit voyou aurait I appris l’écriture et la technique cinématographique ?

    • Malheureusement si..
      Un film éponyme en 2019, dont le titre reprend, sans que personne ne s’en soit offusqué, le titre du chef d’œuvre de Victor Hugo… vous avez dit appropriation culturelle ? Et bien non, dans ce sens là ça ne marche pas.

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Revivez le Grand oral des candidats de droite

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois