Statue de saint Michel : le Conseil d’État retoque la ville des Sables-d’Olonne

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Les laïcards de la Libre Pensée peuvent jubiler, en ce Vendredi saint. C'est ce jour que le Conseil d'État a choisi pour rendre son jugement. Et comme Ponce Pilate il y a 2.000 ans, il s’en lave les mains. Yannick Moreau, le maire des Sables-d’Olonne, vient d’annoncer que, « pressé d’en finir, le Conseil d’État n’admet pas notre pourvoi en cassation et condamne définitivement notre statue ». Les arguments de la ville tentant de prouver que la statue « revêt une pluralité de significations, notamment artistiques et militaires, qu’elle est étroitement liée à l’histoire du quartier et que sa présence est particulièrement discrète » ont donc été jugés nuls et non avenus. Ainsi, cette modeste représentation de l’archange Michel, patrimoine inoffensif, à peine visible sous son magnolia, est condamnée au terme d’un long combat. Contre la volonté des Sablais qui s’étaient exprimés à 94 % pour son maintien, elle doit être déboulonnée.

Abasourdi par ce rejet, l’édile ne mâche pas ses mots : « En tant qu’élu engagé, je suis sidéré, révolté. Cela me paraissait impossible, lointain, aberrant. Et pourtant, la tempête « woke » s’est abattue sur les Sables-d’Olonne. Nous y sommes, la France de 2023 déboulonne ses statues. Pauvre France. Ce que nous vivons aujourd’hui, c’est le grand effacement qui partout menace. » Il fustige cette décision qui fera de nombreuses victimes : « Victime, la ville des Sables-d’Olonne, sommée demain d’écarter et de cacher la figure emblématique de l’un de ses quartiers. Victimes, les parachutistes, privés demain de leur figure tutélaire, symbole du combat pour la paix. Victimes, les enfants du quartier Saint-Michel, qui ne pourront plus comme leurs aînés, de génération en génération, lever un œil complice vers la figure familière qui veillait sur la vie du quartier. »

Dénonçant la culture de l’effacement et « les quelques ayatollahs qui ont remporté ce procès absurde », Yannick Moreau annonce respecter la décision de la juridiction administrative mais prédit : « La France qu’ils nous préparent, c’est une France où le lundi de Pâques ne sera plus férié, où les fêtes de fin d’année remplaceront la fête de Noël, où l’écriture inclusive sera enseignée, où le blason de la ville des Sables-d’Olonne et sa Vierge, protectrice de nos marins, devra être effacée de nos frontispices et de nos lieux publics. »

Si la statue est condamnée à être déplacée, Yannick Moreau s’engage à trouver une solution pour qu’elle reste devant l’église Saint-Michel. La Vendée est une terre de combat qui, comme le roseau lorsque le vent se lève, plie mais ne rompt pas. Dans son communiqué empreint d'un souffle épique, le maire conclut : « Ils auront leur déboulonnage mais n’auront jamais nos cœurs ! Nos cœurs vendéens entrelaçant dans un même élan le progrès et la tradition, les racines et les ailes d’un peuple qui, bien qu’écrasé sous les sabots de Westermann, a su trouver en lui la force de se relever et de faire naître les plus belles aventures humaines du XXe siècle, tout à la fois enracinées et lancées à la conquête des océans et du monde. Nos cœurs vendéens battant à l’unisson pour le Puy du Fou et le Vendée Globe. Vive saint Michel ! Vivent les saints Michel de Vendée et de France ! Vive la Vendée ! Et Vive la France ! »

Iris Bridier
Iris Bridier
Journaliste à BV

Vos commentaires

76 commentaires

  1. Assez de tous ces hauts fonctionnaires qui ne servent pas à grand chose ….. même pas à respecter l’histoire de France. Un jour le retour de bâton sera terrible !!!!

  2. Il serait beaucoup plus intelligent de laisser les statues ou autres monument nationaux en place, et instruire les enfants du pays concernant ces moments de l’histoire de France. Il faut aussi instruire les maires et autres incapables… macron se charge de détruire la France, ne supprimez pas son jouet

  3. Je ne pense pas que les jeunes comprennent vraiment l’enjeu de ces décisions aberrantes qui hélas se multiplient. C’est bien triste car la France glisse inexorablement vers une société aux valeurs inversées à celles pour lesquelles nos ancêtres se sont sacrifiés. Avec l’invasion migratoire le pays se transforme en une société multi-religieuse et multi-raciale, mais aussi hélas « multi-inculte ». Nos envahisseurs n’aiment pas les Français car ils ne comprennent pas leurs aspirations : les Français recherchent en effet un mieux-vivre en travaillant alors qu’eux ne cherchent qu’à vivre sans travailler. Bien sûr il y a des exceptions, mais malheureusement elles sont rares et l’on ne peut compter sur elles pour éviter au pays sa lente dégradation au plan international. Qui aura le courage d’inverser cette tendance suicidaire ?

  4. Quelle honte, mais nous savons tous que ces institutions , gardiennes de la France et de l’esprit français, ne sont qu’un ramassis de politiques désuets , recasés pour continuer à se nourrir aux dépends des contribuables!!
    En aucun cas il ne défendent le peuple.
    Français réagissez, cela suffit maintenant !!

  5. Voilà un maire que bien des villes de France voudrait dans leur Hôtel de Ville! La décision du Conseil d’Etat est effarante mais pas surprenante. Ce Conseil est une des cours qui passent leur temps à aider les délires quotidiens à aller toujours plus loin. Un détail de vocabulaire: on engage un recours devant le Conseil d’Etat (sommet de la pyramide judiciaire administrative), et on se pourvoit en cassation (la Cour de cassation est au sommet de la justice non administrative). On ne peut pas se pourvoir en cassation devant le Conseil d’Etat!

  6. Face à une décision aussi délirante, il faut résister en employant les méthodes de l’extrême-gauche, eux, ils savent faire et sont à l’abri de toute sanction.

  7. Les laïcards de la Libre Pensée peuvent jubiler…
    Ce ne sont pas des laïcards, ce sont des cathophobes…

  8. Peut-être qu’en agrandissant le perron, la statue pourrait y être érigée puisque le perron appartient à l’église ?
    Je ne sais si cette solution est valable mais le maire des sables pourrait essayer. Surtout si quelqu’un lui propose cette idée.

  9. On a dans cette chronique le point de vue de la commune des Sables d’Olonne par la voix de son maire, mais nous ne pouvons juger des raisons qui ont motivé lla décision du Conseil d’Etat ?

    • Une seule raison, mais de taille : les membres du Conseil d’Etat sont tous des hauts fonctionnaires, nommés par l’Etat, quasiment tous énarques, et dont la première obligation est l’obéissance à l’Etat. La boucle est bouclée.

  10. Le conseil d’État se soucie peu de la démocratie. Il va bien sûr se draper dans sa dignité et prouver par a plus b le bien-fondé de sa décision au regard de loi. Il est facile trouver un article de loi pour justifier n’importe quelle décision tant notre législation est fournie. Il n’empêche qu’il s’assoit sans vergogne sur la volonté exprimée de 95% des habitants des Sables d’Olonne pour donner satisfaction à une poignée d’illuminés en mal de reconnaissance.

  11. Une fois de plus la volonté toute légitime d’une population est bafouée par une bande d’uluberlus obsédés par la destruction des valeurs de la France !
    Quant aux petits juges de la grande instance qui ne daignent même consulter le dossier, cela en dit long sur leurs dérives…

  12. Mettons toutes ces statues de côté et changeons de gouvernement. Le suivant nous permettra, je l’espère, de les remettre en place et de faire un grand ménage dans cette France défigurée qui ne ressemble plus à rien, avant de devenir une civilisation venue d’ailleurs.

  13. De profondis ! ! ! une procession annuelle en souvenir de l’archange saint Michel devrait avoir lieu afin de conserver un peu de notre Histoire….France déracinée, France abattue, France désossée, France Désindustrialisée, Francais en face à face, mais France bientôt retrouvée….

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