Finlande, Allemagne, France… les réacs sont décidément partout !

Capture d’écran
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Sanna Marin, le Premier ministre de la Finlande, risque de ne pas être la seule à céder le pas au camp de la bête immonde dans les années qui viennent. Danemark et Italie ont montré qu'ils en avaient assez de l'invasion migratoire. L'effet domino commence à ne plus seulement relever du vœu pieux ou, pour le camp adverse, de la théorie du complot.

En effet, un sondage du 5 avril pour le Nordkurier donne l'AfD, le parti de droite nationale allemand, premier des sondages pour le Land de Brandebourg (celui qui entoure Berlin) en vue des élections législatives de 2024. Le même jour, un sondage BFM TV révélait que, pour le cas où les élections présidentielles auraient lieu maintenant avec les mêmes candidats, non seulement Marine Le Pen serait en tête au premier tour, mais elle l'emporterait haut la main (55/45) au second.


On ne va pas bouder son plaisir. Évidemment, les outils conceptuels du progressisme ne sont plus opérants dans une Europe livrée en pâture aux migrants, au mépris de classe, au chaos économique et à la guerre américaine aveuglément suivie. Si l'extrême droite, comme disent les gauchistes, ne montait pas dans les sondages, cela montrerait la mort cérébrale des citoyens européens. Cependant, il convient de rester circonspect. Les gens ont été assez bêtes pour écouter Macron quand, entre les deux tours, il a comparé le RN au parti nazi et Marine Le Pen à Hitler. Où étaient, cependant, les hordes de SS bottés prêts à sauter sur Paris ? Nulle part, évidemment. Rien ne dit que l'opinion soit devenue adulte face aux peurs de commande.

Par ailleurs, ces projections ne veulent pas dire grand-chose en Allemagne, et rien du tout en France. 2024, c'est loin, et les allemands ont, eux aussi, tout le temps d'évoquer la menace brune. 2027, c'est un autre univers. Toutes les têtes, ou presque, auront changé. Il y a donc tout lieu de rester prudent.

Mais c'est vrai, cela fait plaisir. Enfin, les gens comprennent. Certes, ils avaient compris en 2005, pour la Constitution européenne, et on ne les a pas écoutés. Ils avaient compris en 2018, quand les gilets jaunes en ont eu marre, et on ne les a pas écoutés. Ils avaient compris tant de fois, et on les a si souvent roulés, effrayés ou méprisés. Il n'est que temps, pour les citoyens, de reprendre le pouvoir. Si, pour une fois, les sondages prédisaient l'avenir...

Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

40 commentaires

  1. Merci pour votre analyse et vos prédictions : « y_ en a marre de se faire rouler dans la farine » (dixit ma concierge).
    Et..je suis bien du même avis ..!

Commentaires fermés.

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