[SATIRE A VUE] Libération perdu dans son bric-à-brac des orientations sexuelles

Dans le fourmillement des nouvelles orientations sexuelles, Libération a tenté d'y voir clair. Arrivé au terme de ce très long article consacré au sujet, le lecteur s'en va prendre quelques jours de repos à la montagne. Un bon bol d'air frais et le voilà d'attaque pour un retour à la vie normale.

Lui-même perdu dans le capharnaüm des ressentis, le vaillant journaliste a cru identifier sept bizarreries méconnues. Le novice se croit tiré d'affaire. Il se trompe. Au sein même de chaque catégorie se cachent des sous-particularités qui viennent compliquer la reconnaissance d'une personne que l'on eût cru en proie à tel syndrome. En tête de l'inventaire, nous trouvons l'« aro-ace ». Le personnage est aromantique, asexuel, un vrai bloc de marbre... Mais pas toujours ! Ce grand insensible peut se hasarder de temps à autre dans l’alcôve d'un quelconque partenaire. Il est alors aro sans être ace, voire inversement.

À ce stade de l'exposé, l'apprenti mondialiste a déjà réservé une semaine au grand air. Pour la partie divertissement de son séjour, il s'intéressera au « fictosexuel », ce jeune déluré qui s'entiche de personnages fictifs. Attiré sexuellement par Tintin et Milou, il est alors déclaré « cartosexuel ». Là encore, les ramifications sont infinies. Amateur de vampires, il sera « tobusexuel ». Héros d'un jeu vidéo, nous l'appellerons « gamosexuel ». Et cætera et cætera... Toute marotte est ainsi élevée au rang d'orientation sexuelle. Le « bricosexuel » amoureux de son établi manque à l'appel. Cette lacune sera signalée à qui de droit.

Le « skoliosexuel » ne cache pas son jeu. De « skolio », signifiant « tordu » en grec, il a tiré l'intitulé de ses attirances. L'enquêteur de Libération s'y perd. Celui-là peut être fou d'amour pour un trans, un cis ou un non-binaire. Il est temps d'interrompre la lecture de ce classement avant endormissement complet. La litanie des demi-sexuels et autres « genderfuck » ne peut être lue d'une traite. Le journal tombe des mains, le site se fait flou. Indéniablement, le thème mérite d'être découpé en tranches. À chaque jour suffit son hurluberlu.

Pour s'y retrouver, nous recommandons la table d'orientations sexuelles récemment installée sur un sommet alpin par Libération. Par temps clair, il est possible d'apercevoir l'un des derniers couples hétéros encore en activité. Jets de mie de pain interdits.

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