Les Engagés mérite un César. Les professionnels du cinéma s'interrogent sur les raisons de la baisse de fréquentation des salles ? La réalisatrice Émilie Frèche illustre en images tout ce qui, désormais, repousse le spectateur français. Qu'elle en soit récompensée par une statuette en sucre. Un joli Bisounours à déguster sans modération le soir de la cérémonie. Le miel mondialiste ne fait plus recette sur les écrans. 1.815 entrées réparties sur 139 salles. Je pose un, je retiens rien : 13 personnes par salle. Lors de la remise du prix, la réalisatrice s'engage à remercier nommément chaque spectateur. « Une pensée émue pour Jean-Paul de La Garenne-Colombes, félicitations à Nathalie qui est parvenue à entrer dans la salle malgré l'affiche, un grand bravo à Xavier, etc. » Standing ovation pour les volontaires qui ont incarné le malaise culturel.


À court d'argument, Kad Merad évoque le prix du billet. Pour le pilonnage de l'idéologie moralisatrice de gauche, il est vrai que le téléspectateur préfère la gratuité de BFM. Pop-corn maison, confort du canapé, ronronnement du chat… « On n'est pas mieux comme ça ? » Malgré l'absence de Leonardo DiCaprio, le naufrage de Macron sur l'Ocean Viking fut captivant. Le film Les Engagés, avec ses bonnes âmes se portant au secours de migrants venus par les montagnes du Briançonnais, ne peut rivaliser avec les chefs-d’œuvre de compassion distillés sans interruption sur l'ensemble des chaînes d'info. Contre les péplums maritimes, terrestres et aériens servis en continu, la metteuse en scène n'était pas de taille. Oui, d'accord, les passeurs amateurs des Hautes-Alpes sont des héros, des résistants, des Jeanne d'Arc de la vraie bonne cause humanitaire, mais d'un plateau télé rempli de clones de Sandrine Rousseau, Laurent Ruquier détruit l'impact du trop long métrage. Qui dénoncera les dommages d'Yves Calvi sur la fréquentation des cinémas ? Le jury des César en est désormais convaincu : le redémarrage de l'industrie cinématographique française ne se fera pas sans une mise au rancart de Léa Salamé. L'effet doublon a assez duré.

De son côté, Kad Merad serait en quête de nouveaux prétextes. À cause de l'interdiction des chats dans les salles de cinéma ? L'absence de télécommandes pour changer de film ? Non ? Alors la fin des scénarios niaiseux ? « Eh ben tu vois, quand tu veux… »

12432 vues

20 novembre 2022 à 10:05

Partager

La possibilité d'ajouter de nouveaux commentaires a été désactivée.

38 commentaires

  1. Les français confrontés à une crise sans précédent hors guerre ont d’autre chats à fouetter que de payer 14€ pour voir ce genre de navet porté par des acteurs de seconde zone déconnectés de la réalité de leur quotidien. On peut hurler sur Netflix pour son wokisme et son progressisme mais on peut y trouver de bons films ce que ne nous offre plus un cinéma français pseudo intellectuel et moraliste.

  2. J’ai bien aimé le « AUJOURD’HUI AU CINEMA » sur l’affiche du film. Vu le succés, c’est certain qu’il vaut mieux ne pas attendre demain pour aller le voir, les distributeurs vont passer rapidement a d’autres films plus rémunérateurs …

  3. Attention, les engagés vont devenir enragés !!!
    Je m’inquiète pour cette pauvre réalisatrice qui a potentielement une dette de 2.5 millions d’€uros… pas grave qu’elle demande un coup de main à hidalgo et aux réseaux sociaux, elle devrait vite rentrer dans ses frais !!!

    1. Elle n’est pas réalisatrice, elle est metteur en scène (je préfère. Metteuse en scène, c’est laid, comme mot. Ca fait un peu entremetteuse).

    2. C’est probablement le contribuable qui a financé la plus grande partie de cette oeuvre impérissable.

  4. 13 spectateurs par salle ? Oh non , beaucoup plus . Mais dans quelques salles seulement. Je peux vous nommer les villes qui les abritent : Paris, Lyon, Nantes , Grenoble, Strasbourg..

  5. Mais ou était donc tous ces donneurs de leçons qui nous bassinent face aux journalistes pour l’accueil des migrants . Avaient ils piscine ou commencent ils à comprendre que trop c’est trop …

  6. Croyez vous que cela va les arrêter à produire des navets. Je ne pense pas vu que c’est l’état (c’est à dire nous) qui paie.

  7. Engagez-vous, rengagez-vous, qu’ils disaient. Vous verrez du pays ! Bah c’est plutôt mal engagé dirait-on. En plus, 13 dans la salle, il parait que ça porte malheur …

    1. La voilà la raison, vous l’avez trouvée; pourquoi les interrogés ne l’ont pas invoquée pour justifier de cet échec retentissant ! A part le tarif pour un navet idéologique de cet acabit ?!?

  8. Un film France Inter…
    Alors les bobos quinoa, on ne va plus au cinéma ?
    C’est pourtant un navet bio avec de gros morceaux de bien pensance dedans.

  9. Aussi peu de spectateurs cela signifie que les adeptes eux-mêmes de la cause ne se sont pas déplacés pour soutenir cette belle oeuvre. Éloquent !

    1. Non, ils se sont déplacés ! Ça prouve seulement qu’ils sont une infime minorité qui fait un boucan d’enfer.

  10. La provenance du financement (2,5M€ tout de même, on croit rêver) ferait un article instructif. Particulièrement le volume d’argent public perdu dans cette production.

    Cordialement

  11. Ce cinéma français continue de s’enfoncer; 13 spectateurs par salle c’est encore trop mais ils représentent un peu le quota des neuneus qui gobent cette bien-pensance.

    1. Et alors, pour vous, le chiffre (ou nombre 13) porterait malheur ou chance ? Aux anti-immigrationistes ou aux pro-immigationnistes, les paris sont ouverts !

  12. Y’en a marre des trucs Bisounours ! De la misère , nous en avons suffisamment en France. De plus en plus de Français sont en situation de précarité. Alors , occupons nous des Français d’abord ! On ne va pas accueillir toute l’Afrique .

    1. Ben si. C’est l’une des stratégies de Macron le mondialiste pour detruire la France et sa culture.

Les commentaires sont fermés.