Santé mentale : ces influenceurs qui vous aident à faire un auto-diagnostic
Tous les médecins vous le diront : la plupart des patients qui parcourent in extenso la liste des effets secondaires possibles de leur prescription en ressentent rapidement un ou deux. C'est l'effet nocebo, dont il est heureusement facile de rassurer le malade. Mais de nos jours, surtout dans la première moitié de la vie, on va moins souvent chez le médecin que sur les réseaux sociaux. Là-dessus, il n'y a personne pour rectifier le tir, et surtout sévissent une infinité de sites d'experts autoproclamés, influenceurs, youtubeurs compulsifs et autres coachs de ceci ou cela qui se font fort de vous apprendre à vous soigner et à vous connaître.
C'est particulièrement toxique dans le domaine du psychisme, parce que s'il est rare qu'on s'interroge sur le bon fonctionnement de notre rate, qui ne s'est pas une seule fois posé la question de savoir s'il était vraiment « normal » à 100 % ? Or, le diagnostic psychiatrique nécessite le plus souvent l'approche longue d'un sachant formé et expérimenté. Mais à laquelle la génération de l'immédiateté préfère une réponse rapide livrée sur écran à domicile comme un repas UberEats.
C'est ainsi que, comme le révèle 20 Minutes dans un récent article, de plus en plus de gens croient se découvrir bipolaires comme Winston Churchill, autistes Asperger comme la Lisbeth Salander de Millenium ou atteints d'un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDHA) comme bien des artistes en vue !
Bien sûr, il est possible qu'ici ou là, de véritables pathologies soient révélées par ces introspections « assistées » ; mais plus, encore, qu'un grand nombre confonde traits de personnalité et maladies mentales.
Parce qu'il y a des bénéfices secondaires à ces diagnostics fantasmés. N'est-il pas plus confortable d'attribuer ses échecs scolaires, professionnels ou amoureux à une maladie plutôt qu'à sa paresse, son incompétence ou son caractère de cochon ?
Et puis cela permet d'entrer dans la catégorie aujourd'hui ultra chouchoutée des « minorités victimes », dont la liste geignarde s'allonge chaque jour et vous place d'emblée dans le camp du Bien à protéger : racisés, harcelés, gros, chauves, que sais-je encore. Un coupe-file utile dans bien des circonstances…
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13 commentaires
Le wokisme tue !
« qu’un grand nombre confonde traits de personnalité et maladies mentales. » Exemple inverse : les malades partisans d’un changement de sexe qualifiés de hérauts de la liberté – et chouchoutés en tant que tels.
Lisbeth Salander est surtout une tueuse en série.
Mais de gauche, elle ne tue que de méchants patrons blancs, donc c’est bien.
Pas du tout, elle ne tue que des méchants. Et si ce ne sont que Blancs, c’est parce qu’il n’y a que ça dans son entourage. Ça ne se passe pas en France…
autrefois, on se moquait des vieux qui disaient : « il leur faudrait une bonne guerre pour leur remettre les idées en place ». aujourd’hui, devenus vieux, on dit et moi en premier « il leur faudrait une bonne guerre, ils auraient autre chose à penser qu’à leur petit nombril »
Sauf que la guerre est déjà là depuis des lustres, insidieuse, sournoise, cupide mais cachée. C’est pour cela que personne ne bouge. Nous nous sommes laissés enfermer dans le mensonge avec au-dessus de nos têtes, la PEUR, arme fatale que l’on brandit dès que l’on sort la tête de l’eau.
Et quand on a un vrai problème, un coup dur comme la vie sait si bien nous en réserver, au lieu de s’endurcir en réagissant seul, on fait appel à une cellule psychologique.
Je me pose la question parce que je me suis aperçu après coup que j’ai mieux réagi seul dans des moments difficiles alors que lorsque je me suis confié , j’ai parfois ressenti une forme de fatigue morale pas très bénéfique . Parce que l’on s’use à raconter des choses qui nous ont bouleversé définitivement mais qui n’interessent personne !
idem ! Surtout auprès des soit-disant » psys » diplômés, gardiens des institutions » pas touche »..
Ces « influenceurs » sont insupportables ! Cette société est devenue fragile ! Au moindre conflit, c’est l’effondrement moral ! Pas rassurant du tout
A la décharge des patients inquiets il faut dire que pour la plupart d’entre eux il est beaucoup plus simple et plus rapide d’obtenir un diagnostic, correct ou non, sur internet que d’avoir un rendez-vous avec un médecin.
C’est pas faux mais beaucoup trop de gens s’improvisent psy !
Responsabilité de nombreux parents qui laissent ces gamins jouer sur tablettes et smartphones pour être tranquilles .