Sans diagnostic, pas la peine d’attendre des résultats : école, immigration…

MACRON
L’histoire des cent jours de Macron serait risible si elle ne montrait dramatiquement la petitesse de sa dimension politique et culturelle. Tout le monde a souligné combien la référence au retour de Napoléon était à côté de la plaque. Et si nul ne croit qu’il puisse faire ce qu’il ne fit en six ans, ne serait-ce que proposer un plan pour redresser et l’école et la santé, et réguler l’immigration, il faut bien avouer qu’avant de le promulguer, il conviendrait d’analyser les motifs du délitement du système de soins et de bien d'autres services de la fonction publique. Sans oublier ni la terrible dégradation du système scolaire, devenu une fabrique d’ignorance, ni les failles législatives et administratives dans lesquelles s’engouffre un flux incontrôlé d’immigrés.

Tout plan ou tout programme de redressement ne saurait posséder en lui-même les vertus propres à corriger une situation s’il n’est fondé sur une analyse objective des défauts et des échecs de ses prédécesseurs. Ainsi en est-il de toute construction… comme il n'en est pas dans l'action publique. Ce qu'on apprend du passé devrait pourtant conduire l'action future.Or, les dirigeants, depuis 2012, n'ont jamais pris soin d’établir le moindre bilan réaliste des actions antérieures et de leurs effets. Dès lors, il serait vain… il « est » vain d’attendre de la fin de cent jours très... « bornés » un programme bénéfique et sérieux qui prenne en compte toute la problématique des faillites actuelles. Faillites factuelles et si criantes que diverses révoltes eurent lieu, ces dernières années, et qu’un esprit semblable tonne au son des casseroles dans l’esprit des Français. Pis : il se fait jour, de façon toujours plus pressante, un besoin de savoir où passent nos impôts, impôts dont la France ne voit le jour autrement qu’en prestations sociales.

Mais répétons, encore et encore, que sans diagnostic sérieux des causes de la faillite des services publics, de l'institution judiciaire et des méthodes d’instruction scolaire - polluées par diverses idéologies et sans prise en compte du niveau de francisation des élèves -, tout sera voué à l’échec. On peut étendre ce principe, somme toute élémentaire : où s’est-on trompé, qu’avons-nous mal fait, que devons-nous changer, quelles sont nos contingences, nos points de blocage, et quelles solutions sont possibles ? Même l’agence Fitch ne croit pas aux réformettes économiques de Le Maire…

Une fois ces diagnostics faits et ces causes néfastes déterminées et, surtout, dites (reconnues), on pourra proposer de faire autrement. Encore faut-il pour cela avoir quelques hautes visées pour la France, celles qui dépassent le temps d’un quinquennat.

L'action publique ne consiste pas à occuper les médias en réagissant à l'actualité mais à soigner les maux et, pour cela, à en identifier l’origine ; puis à proposer et à mener un plan de réparation qui sache préserver l'avenir. Pour exemple, commencer par enseigner notre langue plutôt qu'en laisser montrer l’usage incompréhensible de l'écriture soi-disant inclusive. Encore faut-il avoir la culture nécessaire, faire fi des âneries et être animé d'une réelle ambition politique qui sache dépasser l'horizon du calendrier électoral. On en est loin : depuis quarante ans, les politiques tentaient de soigner les maux présents de leurs décisions passées, sans se soucier des maux à venir des décisions actuelles. Avec Emmanuel Macron, on n’essaye même plus.

Bertrand du Boullay
Bertrand du Boullay
Ingénieur à la retraite

Vos commentaires

36 commentaires

  1. M.du Boullay, je souscris à la plupart de vos propos, à la légère nuance près que je pense que ce ne sont que des coups d’épée dans l’eau.
    Macron n’a pas été placé là pour gérer, mais pour liquider. Dès lors, aucune critique ne saurait être constructive pour un pouvoir fermé.
    Vos constatations et vos avis ne pourront que faire bouger – petitement, hélas! – les lignes, amenant à chaque fois quelques esprits à « ouvrir les yeux » et accepter leur erreur d’avoir cru en macron…
    Une anecdote me revient, celle d’un commentateur s’apitoyant sur la vacuité de ces électrices votant macron parce qu’il faisait « gendre idéal »… Le vote macron n’est-il pas cela seulement, un choix sur les apparences aux dépens du pragmatisme attendu du citoyen?

  2. Il se couvre les oreilles et les yeux et se dit que tout va pour le mieux.
    Aussi minable que puisse être cette idée, elle n’est même pas de lui, c’est sûrement le fruit d’un commandement des USA, via McKinsey ou autre, car l’oncle Sam vit dans l’angoisse terrible de savoir son hégémonie terminée. Le wokisme comme « chant du cygne ».
    Quand la vérité est trop horrible, on s’invente un petit univers fictif, qui ne repose sur rien et c’est ainsi que le « progressisme » est devenu le plus grand obscurantisme, niant la biologie ou qualifiant les mathématiques, le grec ou le latin de « sciences blanches », blanches donc forcément mauvaises.
    Il aura fallu vraiment très peu de temps à la gauche (dont Macron est un parfait représentant) pour détruire un pays fort d’un millénaire de puissance.
    Il n’y a pas d’enfer assez noir pour les gens comme ça.

  3. Depuis la 5 ème république jamais un « président » Français n’avait atteint un tel paroxysme de haine de la part des FRANCAIS . Les autres c’étaient des bons a rien . Mais lui c’est viscérale , il est tellement détesté que les FRANCAIS ne supportent plus de le voir à la télé .

  4. Mais vous pleurnichez, là ! C’est quoi cet article à la Caliméro !
    40 ans de déliquescence du pays, dont le point d’orgue est le « règne » d’Emmanuel le dernier, et vous vous focalisez sur une annonce aussi absurde et terrifiante que tout ce qui s’est passé depuis 6 ans !
    Cherchez, parlez-nous de ce qui se passe pour nous débarrasser de cette clique polico-économico-médiatique qui ruine le pays !
    100 jours, 200 jours, 16920 jours (depuis 1976), on s’en fiche ! Ce pays vaut mieux qu’une vassalisation à l’Allemagne ou une soumission à l’islam ! Réveillez-vous !

  5. Vouloir faire en 100jours ce qu’il n’a pas fait en 6ans (ou presque) ça relève de l’escroquerie , le petitesse culturelle de cet individu n’a d’égal que son manque de connaissances , et son mépris de l’histoire de France … mais il a du sécher les cours et « En Même Temps » aller a ses cours de théâtre !!!

  6. Macron ne doit pas bien connaître l’Histoire de France, même celle depuis la Révolution Française qu’il semble tant chérir, car les 100 Jours ont succédé à la Retraite de Russie, à la Bérézina qui était avant Waterloo et l’abdication de l’Empereur. Ce serait donc reconnaître que le Peuple Français a encore connu le pire avec cette « Bérézina » des 6 ans (la Dette énorme, les Injections d’A.R.N.m comme obligées, les confinements inconstitutionnels, les désindustrialisations, la marche arrière en énergie, etc…). L’Abdication c’est pour dans 4 ans ?

  7. Prétendre réaliser en cent jours ce qu’il a oublié , pas voulu, pas pu, de faire en un mandat et demi, relève de la pure escroquerie : cet individu est un bandit de grand chemin, il a pillé la France, comme personne avant lui: il faut , quoi qu’il en coûte, le dégommer fissa.

  8. Pitié qu’il ne touche plus à rien , on voit ce qui arrive quand il s’en mêle . Qu’il s’en aille et vite pour le bien de ce pays .

  9. Il est peut être temps de se rendre compte que macron n’est qu’une coquille vide. Qu’il ait été efficace comme vendeur de produits financiers, pourquoi pas, mais il est évident que le costume occupé actuellement est bien trop grand.

  10. CNR…100 jours… : excusez du peu de jupitériennes ambitions…Un peu « bateau » tout de même…(« petitesse culturelle » nous dit Bertrand du Boullay pratiquant l’euphémisme) façon sujet de dissertation pour classe de 3ème, mais « plus c’est gros, plus ça passe » ! Il ne s’était pas même inquiété de Waterloo : pas besoin d’attendre cent jours, nous y sommes déjà ! Nous espérons, quant à nous, la Restauration et Sainte-Hélène ! Pour la seconde pourtant, hélas, craignons que nous n’y ayons même pas droit…même si l’on aurait pu souhaiter que le Dieu de l’Olympe aille un peu se faire voir du côté de chez…les Grecs !

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