Salut nazi, larmes et maintenant bras d’honneur : la Macronie pète les plombs !

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« Personne n’a craqué. » Le ministre du Travail éructe de colère face à la NUPES et démontre, à l’image du fond de sa réforme, l’incapacité de la majorité à convaincre. La pédagogie est morte, vive le bras de fer ! À l’image d’Olivier Dussopt, la majorité et le gouvernement montrent d’inquiétants signes de faiblesse après plusieurs mois de lutte face à un pays au bord de la révolte et une position de majorité relative au sein de l’Hémicycle. « Onze condamnations dans la majorité […] huit mises en examen dont celle du secrétaire général de la présidence et celle du garde des Sceaux. Douze enquêtes en cours dont une concernant le ministre du Travail. Treize mises en examen pour […] le conseiller politique du président de la République. » À la tribune, la patron des députés LR Olivier Marleix égrène un chapelet qui fait mal à la majorité. Elle aura même provoqué un double bras d’honneur d’Éric Dupond-Moretti. Ce double bras d’honneur adressé (ou non) au député d’Eure-et-Loir n’est, en réalité, qu’une ligne de plus dans l’état général du gouvernement et de sa majorité relative à l’Assemblée nationale.

Une majorité à bout de souffle ?

Un changement radical avec la législature précédente ? « C’est le jour et la nuit », s’exclame le député RN Nicolas Meizonnet qui entame son deuxième mandat. « On est passé d’une majorité écrasante et arrogante avec une majorité fébrile qui déraille régulièrement », poursuit l’élu du Gard. On peut entendre que le débat sur les retraites ait épuisé nerveusement les soutiens d’Emmanuel Macron. À l’image d’Aurore Bergé. La chef de file des députés Renaissance était au bord des larmes alors que se débattait le texte censé sanctionner d’inéligibilité obligatoire les auteurs de violences conjugales ou intrafamiliales, texte ayant été rejeté par les élus du palais Bourbon.

Et ces « incidents » ne sont pas les seuls. En juillet dernier, le député Renaissance Rémi Reyberotte avait été sanctionné pour avoir fait un salut nazi en direction des élus du Rassemblement national. Un geste qui avait provoqué une bronca à droite et obligé la présidente de l’Assemblée nationale à sévir.

Côté gouvernement, il faut aussi revenir sur la lunaire conférence de presse d’Olivier Véran qui a convoqué, ni plus ni moins, que les sept plaies d’Égypte pour parler des manifestations et de la volonté de la gauche de bloquer le pays. Une fébrilité qui se voit aussi dans les consignes de Renaissance : « Tout député qui s’abstiendra ou votera contre la réforme sera exclu du groupe. » Une information contestée par le parti de la majorité qui préfère appeler à « la loyauté ». Une menace aux allures de panique alors que les connaisseurs du Palais sont formels : ce texte, à l’heure où ces lignes sont écrites, est loin d’être assuré de bénéficier d’une majorité absolue.

La santé des députés en question...

« Le médecin de l’Assemblée n’a jamais vu ça », confie un cadre de la majorité à Libération, en novembre dernier. En effet, six mois après leur élection, certains élus montraient déjà des signes d’épuisement. Et pas que dans la majorité. « Le rythme et les hurlements de la NUPES génèrent une forme de saturation », réagit le député RN du Gard Pierre Meurin, dans le train le ramenant en circonscription. « On retrouve le travail de terrain avec plaisir », affirme-t-il, comme en écho de la demande de Marine Le Pen, faite le 15 novembre dernier, pendant la conférence des présidents demandant un changement de rythme de travail qui, en l’état, « les éloigne des Français ».

La majorité est donc à l’épreuve et très sérieusement secouée. Et ce n’est pas l’éloignement momentané d’Emmanuel Macron ni sa gênante virée à Kinshasa qui ont rassuré les troupes. D’ailleurs, ces dernières le disent partout et de moins en moins en off aux députés du RN et aux journalistes : « Marine Le Pen a un boulevard pour 2027. » Pas de quoi mieux dormir la nuit que d’aucuns annoncent déjà, des trémolos surjoués dans la voix, de cristal.

Marc Eynaud
Marc Eynaud
Journaliste à BV

Vos commentaires

55 commentaires

  1. Le visage du ministre et ses propos. Incohérents vont de pair pour prouver qu’il n’est pas dans son état normal
    Ce qu’a d’ailleurs tenté d’expliquer un parlementaire .
    La seule conclusion devrait être son départ.

  2. Notre garant de la sagesse, je veux dire notre Garde de Sceaux, 4° personnage de l’Etat s’est illustré par l’exemple qu’il a donné à toute l’Assemblée et la France entière avec un double bras d’honneur. Voila qui illustrera durablement pour l’histoire, les quinquennats du Président Macron.

  3. Avant tout, il faudrait que les Français se posent 2 questions….
    Qui a voter pour ce « président » !
    A qui Moretti doit-il sa fonction !
    Inutile de râler, il faut assumer.
    La prochaine fois chers Français, évitez de contempler le nombril !

  4. Bah quoi ? Je ne vois pas où est le problème. Bon, c’est vrai, pour les pinailleurs, c’est normalement le Premier Ministre qui fait le discours de politique générale du gouvernement, pas le Garde des Sceaux. Mais c’était un choix pragmatique que de choisir M. Dupont-Moretti, grand avocat, mettant au service du gouvernement son éloquence légendaire pour expliquer la politique macronienne. Et pour gagner du temps, un petit geste adressé à l’Assemblée Nationale et aux Français vaut mieux qu’un long discours alambiqué. Maintenant, pour ceux qui avaient encore des doutes, la situation est bien plus claire quant aux intentions de M. Macron et de ses ministres. Les Français ont voté. Eh bien ! qu’ils dansent maintenant.

  5. Mr Dupont Moretti a t’il réellement fait un bras d’honneur, (je n’ai vu aucun enregistrement le montrant!)?
    Il est question dans les propos de la présidente de k assemblée de « bras d’honneur physique » et « de bras d honneur verbal « . Elle a l’ air dépassé. Moi aussi, j ai du mal à comprendre l’intérêt de la notion de  » bras d honneur verbal ». Cette notion est une invention de juriste pour mieux s’éloigner des réalités ?

  6. Ce gouvernement d’amateurs devient une équipe de pieds nickelés voire de charlots . L’assemblée nationale un cirque où des propos et des gestes inadmissibles abondent un peu plus tous les jours. Ce ministre de la justice alias gardes des  » sots » n’a rien à faire dans ce lieu qui doit être sacré. D’autant que sa mise en examen aurait dû être un billet de sortie définitif. N’ayant pas le courage de reconnaître ses gestes il dit n’importe quoi. C’est pitoyable. La magistrature n’a pas de quoi être fière avec un ministre de la sorte. Pauvre France.

  7. Pseudo majorité en fin de vie toujours plus dangereuse. Entre la Nupes et son désolant spectacle, la fausse droite de gauche encore plus perverse qu’autrefois toujours aux ordres de la macronie, et les adeptes du cadavre politique dirigé par des patrons de navettes spatiales, c’est la France qui souffre et seuls les nationaux ont une attitude correcte . Il faut maintenant attendre le retour du texte à l’assemblée pour voir si cette loi abjecte verra le jour. En l’état rien n’est moins sûr. Si passage en force ce sera sans doute la rue et l’objectif du chaos une fois de plus atteint par la macronie.

  8. Dupont Moretti est un personnage grossier et vulgaire, on le savait déjà mais on aurait pu au moins imaginer que de devenir ministre l’aurait contraint à une certaine retenue. Quand à l’ A.N où est la transparence puisqu’elle refuse de diffuser les images ? Nous sommes toujours dans le deux poids deux mesures en macronie, ceux qui peuvent tout se permettre les macronistes et les autres.

    • Il est vrai que l’on attend toujours les images, mais c’est peut -être soumis au Confidentiel Défense.

  9. Au mythe de la République irréprochable a succédé la réalité d’une république avilie par un recul de l’éthique et la déontologie, chassez le naturel il revient au galop !

  10. Alphonse BAUDIN (1811-1851), député, appelant le peuple à la lutte, sur une barricade de la rue Sainte-Marguerite, 3 décembre 1851 Le député appelle  un homme qui se dérobe : « Nous ne voulons pas nous faire tuer pour vous garder vos 25 francs par jour ! » D’où la réplique de Baudin  « Vous allez voir comment on meurt pour 25 francs. » . Un coup de feu part, la troupe riposte, Baudin tombe, mortellement blessé,  Hier un député pouvait mourir pour ses idées aujourd’hui ayant fréquenté les voyous il en a les mœurs.

  11. Faisons court =
    Ce double bras d’honneur, quels que soient ses motifs et quel que soit son destinataire, est un triple indicateur de standing :
    – Standing de son auteur ,
    – Standing du gouvernement qui a coopté son auteur, et qui est donc responsable de cette situation à l’échelon N +1
    – Et à l’échelon N + 2, standing politique d’un pays qui, disposant d’un droit de vote encore enviable à bien des égards , utilise ce droit pour confier finalement le pouvoir à des personnalités d’un tel « standing » !!!

  12. La macronie n ‘est vraiment faite pour le pouvoir , ces exemples lamentables en sont les preuves ;
    La France ne s ‘est jamais aussi mal portée , le peuple méprisé par ces voyoux , grossiers , décadents et incompétents ;
    Il faut s ‘ en débarrasser

  13. En clair « c’est le bordel chef » . Qu’ils craquent , qu’ils démissionnent , qu’ils disparaissent nous ne les regretterons pas bien au contraire .

  14. J’avais « la joie et l’horreur » de rencontrer « Aquitatort » durant un metting de la présidentielle 2022 … Il était avec 2 « nymphes » de la LREM … Nous étions plusieurs à tousser ostensiblement lorsqu’il blablatais les bilans et autres « projets » de la macronie … En moins de 10 minutes, il a grincé au poinrt de me demander de me taire car « ça lui faisait perdre le fil de sa pensée » ! …
    Lui comme tous ses copains ne sont pas à « la bonne place » … ou plutôt SI … car ils fracassent à la méthode macron tout ce qu’ils touchent ! …
    Ces coucous politicards nous coûtent un pognon de dingue … Il va être temps que l’on remette les « bornes » au bon endroit …

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