Saccage à la Sorbone : une manifestation de démocrates contre les résultats d’une élection démocratique…

manif sorbonne

L’extrémisme le plus dangereux et le plus liberticide est-il véritablement à droite, comme on se plait à le répéter depuis une semaine, en prévision d’un second tour où il faut réélire le candidat du système bien-pensant et de la poursuite d’un progressisme déliquescent ? On peut se le demander au spectacle qui nous a été donné à l’issue du premier tour de l'élection présidentielle.

Voilà, en effet, qu’un nouveau type d’action vient de voir le jour, une création des plus originales puisqu'on ne l’avait jamais connue jusqu’à présent : la manifestation de démocrates contre les résultats d’une élection démocratique, mais qui n’a pas désigné le candidat de leur choix.

À peine les résultats du premier tour et le duel Macron-Le Pen avaient-ils été annoncés que, ces résultats n’étant pas du goût de ces nouveaux démocrates donneurs de leçons - militants gauchistes divers, antifas, écolo-bio-bobos des universités, barragistes du front républicain, etc. -, la malheureuse Sorbonne, en principe un lieu de culture, de savoir et de liberté, et dont on se demande ce qu’elle avait à voir avec lesdits résultats, s’est retrouvée occupée et surtout dégradée et saccagée, comme si elle avait eu quelque responsabilité ou parti pris dans cette histoire et dans le scandale que constitue l’élection « d’un candidat qui n’est pas celui qu’on voulait ».

Le Parisien écrit : « Bris de verre, livres déchirés, tags sur les murs, mobilier dégradé, ordinateurs et extincteurs jetés par des fenêtres… L’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne va devoir panser ses plaies après l’occupation par 400 jeunes entre le 13 et le 15 avril... »

En fait, c’est comme si ces démocrates/manifestants n’acceptaient un scrutin démocratique qu’à la condition qu’il couronne les candidats de leur choix.

Et cela me donne l’idée d’un nouveau type de manifestation post-électorale que l’on pourrait créer et instituer, en France, au nom de la démocratie. On pourrait aussi le faire inscrire dans la Constitution. Après celle du légitime mécontentement des travailleurs de la CGT pour leur pouvoir d’achat, leurs conditions de travail ou les licenciements, il y aurait, désormais, celle des mécontents des résultats d’une élection.

On verrait ces groupes, furieux de l’élection de tel ou tel, manifester leur légitime colère. Et, pour cela, occuper qui la mairie de sa commune, qui le cirque Pinder de passage dans sa ville, qui le phare de la plage, qui le musée de la Marine, qui le théâtre municipal et d’autres lieux, selon leur inspiration du moment. Une fois installés, ils y dégraderaient tout pour bien montrer le scandale que représente pour la démocratie une élection démocratique ! Et ils n’en sortiraient que lorsque tout aurait été soigneusement saccagé, ça leur apprendrait pour la prochaine fois !

Ce nouveau type de manifestation, devenu constitutionnel, prolongerait utilement le front républicain et le barrage contre l’extrême droite. Et quelle magnifique avancée ce serait pour notre pays et notre civilisation, à une époque de progressisme et d’un progrès que, décidément, on n’arrête plus !

Jean-Pierre Pélaez
Jean-Pierre Pélaez
Auteur dramatique

Vos commentaires

31 commentaires

  1. La même vandalisation qu’en mai 68 et les mêmes slogans débiles. J’ai quitté la France en mai 69. Mes enfants ont fait leurs études en Suisse et aux USA.

  2. En 1968, j’étais un jeune cadre dans une multinationale ou je bossais comme un dingue. Je venais de réussir plusieurs gros projets et j’avais reçu une importante promotion. J’habitais près du Quartier-Latin et j’ai vu la vandalisation de la Sorbonne. Je n’ai pas fait grève et ma promo a été annulée. J’ai quitté la France en 1969, pour vivre et travailler en Suisse, puis en Finlande. Je suis juste revenu en touriste avec mon épouse Finlandaise et elle a vu la revandalisation de la Sorbonne !!!

  3. M’enfin vous ne comprenez donc pas que la démocratie pour les gauchistes, c’est quand ils sont au pouvoir, et la liberté d’expression, c’est quand ils sont les seuls à avoir le droit de parler !

  4. Et qui va payer les dégâts (ou pots cassés) les con tribuables évidemment. il serait plus démocratiques et juste de les faire payer par ces décérébrés, leurs gourous et autres commanditaires.

  5. La seule manière efficace de lutter contre ces exactions « antivote exprimé » serait d »identifier et condamner les auteurs à une réparation financère des dégradations qu’ils ont causées.
    Un peu de courage politique SVP Monsieur le Ministre de l’Intérieur.!

  6. Les pauvres petits étudiants bourgeois, vivant confortablement chez papa maman dans leurs appartements cossus du 16ème, ont si peu de soucis qu’ils n’ont rien d’autre à faire que saccager une université. La jeunesse éprise de liberté d’expression, de démocratie, s’oppose à 2 partis – enfin surtout un- portés démocratiquement ( pas sûr, mais bon…) au 2d tour. Un petit séjour en Chine ou Corée du Nord leur ferait le plus grand bien.

  7. Que vont faire les autorités universitaires ? Je sais :
    1°) porter plainte contre les fauteurs de troubles et …
    2°) exiger le remboursement des fais de remise en était et …
    3°) prendre des mesures disciplinaires internes: exclusion pour n an des auteurs et exclusion définitives des organisateurs et …
    4°) interdiction des assoc./syndicat d’étudiants qui ont organisé les émeutes.

    Non ? pourquoi ?

  8. Comme bien d’autres, ces types de manifestations qui dégénèrent à pratiquement tous les coups témoignent d’une démocratie à bout de souffle consacrant la règle qui édicte que « l’excès de liberté tue la liberté ».
    Comme tous les gouvernements précédents, la macronie ne témoigne d’aucun commencement de courage pour enrayer ce nouveau genre de délinquance qui occasionne de sérieux dégâts matériels dont, ne l’oublions pas, les réparations sont à la charge du contribuable.

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