« Quelle époque ! » sur France 2 : open bar sur les injures contre la droite française

Capture d’écran (1269)
Marion Maréchal était, vendredi 4 février, l'invitée de « Quelle époque ! », sur France 2. On a beau connaître les parties en présence, on est toujours surpris, de part et d'autre. Marion Maréchal est restée correcte, polie et même souriante, face à... comment dire ? Un tribunal d'exception ? Un procès révolutionnaire ? Tous les invités du plateau étaient venus se payer le symbole de Reconquête. Ils en voulaient tous pour leurs frais de déplacement. Pour l'occasion, la plupart des limites tacites de l'humour avaient été abolies.
Philippe Caverivière, par exemple, est l'un des poids lourds de l'humour matinal. Ses chroniques sur RTL sont honnêtement drôles, souvent bien vues et, malgré un prisme politiquement correct dont il n'est peut-être pas conscient, impertinentes et originales. Ce vendredi soir, rien de tel. Au ras des pâquerettes (l'effet « humour service public », probablement), Caverivière n'a trouvé qu'une comparaison entre Zemmour à la plage et un surfeur bodybuildé, pour filer la métaphore de la vague mal prise. On attend la même absence de complaisance avec le physique de Marlène Schiappa, d'Élisabeth Borne, de Gérard Larcher ou d'Éric Dupond-Moretti. On attendra probablement longtemps. C'est rigolo, hein, de se moquer du physique... Mais c'est pas fini.

L'humoriste - encore un - Waly Dia était venu pour rigoler, lui aussi. Il traite Marion Maréchal de raciste, histoire de poser les bases. Là aussi, le rapport avec l'humour... Pas venue là pour se faire cracher dessus, Marion Maréchal suggère à l'hilarant showman de « faire des blagues » - réponse modérée et plutôt polie à l'insulte. Mais Léa Salamé intervient immédiatement : « Là, c'est méprisant. » Manière de dire : « Laissez-le vous taper dessus. » Insulter une responsable politique, ça passe. Dire à un humoriste qu'il n'est pas drôle, c'est du mépris.
Christophe Dechavanne et Philippe Besson, eux, n'étaient venus que pour la contradiction. Pas pour débattre : pour assener des vérités certifiées par l'Arcom. Ainsi, Dechavanne s'emporte parce que Marion Maréchal parle de l'immigration. Besson, lui, hurle presque parce que, pour lui, tant qu'il n'y a pas 90 % d'extra-Européens, le Grand Remplacement est... un fantasme d'extrême droite, bien sûr. Marion Maréchal est restée courtoise et on se demande bien comment. Cette émission est honnêtement pénible à regarder, tant elle semble aujourd'hui à cent lieues de ce que vivent les Français. Dans des quartiers entiers, l'invasion, le trafic de drogue et les revendications islamiques sont un phénomène parfaitement documenté. Les gens subissent la baisse de leurs revenus, ils ont peur pour leurs enfants et paient des impôts pour financer des gens qui les détroussent et les assassinent mais aussi des journalistes qui les insultent. Ca ne les fait pas rire.

Dans cette émission, il y avait tout de même un peu d'humour, venu de la délicieuse Marlène Schiappa. Quand Marion Maréchal a dit qu'elle n'était pas d'extrême droite, la secrétaire d'État a répliqué : « Et moi, je suis Madonna ! » Fulgurance involontaire, qui aurait effectivement pu décrédibiliser le propos de l'ancienne députée, tant il est vrai que la ressemblance entre la chanteuse et la macroniste n'a pas la force d'une évidence. Marion Maréchal n'a pas rebondi sur la question, si l'on peut dire. Parce que se moquer du physique, c'est comme traiter les gens de racistes : c'est tellement nul et pauvre que c'est réservé aux humoristes qui sont payés pour faire rire.
Pour Reconquête, c'est open bar, on est en récré avec les CE2. Pour les autres, qui sont déjà venus sur ce plateau..., c'est pas pareil. Le service public va finir par générer, comme pour Marine Le Pen, un mouvement de sympathie envers Éric Zemmour et son parti qui sera proportionnel à la mauvaise foi et à l'injustice des méthodes employées. Ce sera décidément sa seule utilité.
Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

44 commentaires

  1. Pour être tout à fait plausibles, tous ces intervenants, journalistes, artistes devraient en déclinant leur identité indiquer : revenus et adresse ! Après ils pourraient faire la morale aux autres, à l’exemple d’un Pap Ndiaye qui prêche la mixité et met ses enfants à l’école Alsacienne !

  2. la 2, je la regarde juste pour le tournoi des 6 nations et ça me fait mal au bide.
    C’est comme si je regardais la télé allemande en 1942.
    Un sentiment de traîtrise m’habite

  3. Merci à vous Mr Florac et aux autres chroniqueurs de BV de regarder ce genre d’émission et de nous en faire l’analyse. De mon côté, regarder ce genre d’émission et les individus qui la compose est mission impossible.

  4. J’ai toujours été en admiration sur la capacité de certaines personnes à pouvoir supporter le contact avec pareils abrutis. Il est vrai qu’au stade où nous en sommes on ne peut plus séparer les pires populations implantées d’avec ces animateurs debiles. Oui car en France nous avons medecins de plateaux, militaires de plateaux, et racailles de plateaux.

  5. Cette foire d’empoigne est pitoyable, écœurante même. Marion Maréchal, sobrement vêtue et maquillée très discrètement, fait tache parmi cette bande de minus tous plus vulgaires les uns que les autres.

  6. Les nouveaux aristo-médiatiques vivent dans des zones géographiquement protégées et dans un entre soi bon chic, bon genre, non-genre, boboïsés à l’extrême. Mais attention que la réalité d’une société au bord de la fracture, archipellisée par une immigration galopante qu’ils nient de toute leur inconscience, créatrice d’insécurité, ne les rattrape un jour.
    Dans l’homme invisible de HG Wells, les Éloïs vivent dans une insouciance totale, de manière extrêmement oisive, dans des palais très richement décorés, sans arts de haut niveau, sans trop travailler, sans culture, avec un langage extrêmement réduit, déconstruit. À l’opposé, les Morlocks vivent sous terre, semblent avoir régressé à une forme de sauvagerie, ils traquent les Éloïs à la nuit tombée pour les manger.
    Bien sûr, les heureux de la mondialisation ne croient pas à ces fables, ils en ricanent.

  7. Suggère de « faire des blagues ». Quel magnifique trait d’esprit! Oh la mauvaise nuit que j’aurais passé après avoir reçu ça! La vive réaction d’une Salamé qui a senti toute la blessure et la prend pour elle, montre comme le trait a porté, et mis dans le mille. Se rendent-ils compte, ces bobos, combien ils se révèlent dans leur médiocrité?

  8. Je croyais que se moquer du physique de quelqu’un valait poursuites pénales? Attaque bien basse, mais le QI de cet individu ne lui permet sans doute pas de voler plus haut.
    Pourquoi les gens regardent-ils cette émission, surtout avec une léa Salamé dont on connaît la probité?

  9. Tous ces médias de service-public sont une honte pour notre pays. Ils ne reflètent que médiocrité, bassesses et, sous des airs arrogants, ne représentent que le néant et le vide abyssal de leur inculture. Il est loin le temps des Léon Zitrone, des Georges Decaunes, des Pierre Sabag, des Jacques Martin, des Jean Yanne, des Jacques Bouvard ( que ceux dont j’ai oublié le nom, m’en excuse) dont les bons mots et l’à-propos soulignaient, outre une grande culture, l’assiduité dans la recherche du détail et le soucis de la perfection. Ils étaient la France, ce pays qui rayonnait, qui vibrait. Ils incarnaient se savoir vivre à la Française et ce goût du travail bien fait, cette propension au débat par l’expression du verbe ciselé auquel chaque Français s’essayait. Ils donnaient ainsi aux jeunes enfants que nous étions le goût d’aimer notre pays, notre culture et nous incitaient à les copier.

  10. Face à Madame Maréchal se trouvaient réunis les archétypes bobos de la Macronie, c’est-à-dire la petite bourgeoisie, classe sans « classe » des petits parvenus, toute à la vulgarité qui lui est constitutive, pour des invectives ou admonestations du niveau « cour de lycée ». Egoïste absolue, elle hait donc la politique, Droite ou Gauche, et le ton agressif n’est que le reflet de sa peur de voir le « bateau tanguer », c’est-à-dire de voir menacer le petit confort social qui est le sien. Madame Maréchal a bien gagné ce débat.

  11. Je dis bravo à Madame Marion Marechal parce que garder son sang-froid devant cette bande de racaille il faut le faire.
    J’apprécie toujours autant les propos de Madame Marechal et ce qui me navre c’est de voir comment est depensée l’argent public.

  12. Subventionnés par nos impôts ils se permettent tout contre les partis opposés à Macron . Sauf qu’avec ces insultes gratuites , cette médisance de bas étage ils font de la promo gratuite pour ces partis . Er s’attaquer de la sorte à Marion Maréchal c’est lui rendre service et donner des voix à « reconquête » . Merci les clowns on se retrouve aux prochaines élections parce que je crois qu’ils n’ont pas compris que Macron n’est plus très populaire chez les français .

  13. Ces personnes ne vivent pas dans les quartiers où effectivement le grand remplacement est en marche. Ils faudrait qu’ils aillent faire un petit stage dans ces quartiers pendants un an , on verrait comment ils supporteront d’y vivre .

  14. Si vous voulez sauver la France et son patrimoine, commencez par parler français (et surtout pas celui de mme Schiappa !). Open bar : je ne connais pas !

  15. La dégradation des médias publics, presse, radio et télé, est une évidence, il n’est pas utile de chercher longtemps le pourquoi du désintérêt des lecteurs ou spectateurs lorsqu’on regarde, ne serait que quelques minutes, la bêtise, le manque de savoir vivre, la couardise et l’inculture des journalistes bornés de ces médias entretenus par des subventions payées par nos impôts.

    • D’accord avec vous , des guignolos débordant de bien-pensance, ils me font penser à cette vieille pub, où un petit chien assis devant un gramophone écoute religieusement la voix de son maitre .

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