Quand Marine se pose… Emmanuel se décompose !

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Ironie du sort : nous constatons que, jour après jour, le résultat de la dernière élection présidentielle s’inverse en faveur de Marine Le Pen, et ce, au détriment d’Emmanuel Macron. Décidément, la candidate à l’élection présidentielle est devenue, aujourd’hui, la femme politique qui progresse le plus dans les intentions de vote et cela lui ouvre de belles perspectives de victoire lors des prochaines élections européennes.

Il faut bien reconnaître que l’insuccès de la politique économique et sociale de l’éloquent technocrate élyséen devient, mois après mois, vraiment déconcertant ! Ainsi, la France vient de se séparer durablement de ses derniers bijoux de famille, puisqu’un nouveau programme de privatisations est en marche, incluant notamment la cession de la Française des jeux.

Depuis l’abaissement, de 90 km/h à 80 km/h, de la vitesse maximale autorisée sur les routes secondaires, la multiplication des points du contrôle technique, l’affaire Benalla, les départs du gouvernement des ministres Nicolas Hulot et Gérard Collomb, le prélèvement à la source et l’obligation de la déclaration de revenus en ligne, la scandaleuse hausse des taxes sur les carburants, l’avènement des gilets jaunes… on assiste à une véritable embardée du quinquennat.

Cela explique, en partie, les nombreuses déclarations controversées de notre président de la République : « Gaulois réfractaires au changement… je traverse la rue et je vous trouve un travail… s’ils veulent un responsable, qu’ils viennent me chercher… je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques… une gare, c’est un lieu où l’on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien… »

De toute évidence, Emmanuel Macron ne sait pas mouiller ses yeux pour celles et ceux qui ne seront jamais les premiers de cordée.

Et voilà que dans le silence médiatique, Marine Le Pen redouble ses efforts pour y croire encore et reprendre ainsi des couleurs. Depuis la dernière élection présidentielle, elle a su faire preuve de ténacité.

Peut-être les mauvais mots, les critiques excessives, les commentaires à sens unique, les procès d’intention de certains journalistes ont-ils fini par la rendre… populaire ! Désormais, elle trace sa route au cœur de la France des ronds-points et des zones rurales oubliées. Tout comme François Mitterrand ou Jacques Chirac, Marine Le Pen s'adapte au rythme de la France des terroirs, de la France qui travaille, peine et espère.

Et si elle gagnait les élections européennes ? Une telle possibilité affole déjà Emmanuel Macron, et notamment son principal soutien Daniel Cohn-Bendit ! Mais voilà, ces deux personnages ne disposent d’aucune empathie auprès des braves gens qui subissent les fins de mois difficiles et les réformes fébriles.

De plus, dans de nombreux pays de la zone euro, en passant notamment par la Grèce et l’Espagne, l’Italie et la France, on assiste, depuis une décennie, à la mise en place de mesures confiscatoires qui nourrissent résolument le spectre de la récession : révision à la baisse du contrat social, diminution des retraites, hausse des impôts et des taxes.

Ces derniers temps, Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international, ne cesse de s’inquiéter sur la fragilité mondiale de l’économie ainsi que sur la fiabilité du marché monétaire mondial. Il y a un an, elle disait « que le soleil brillait et que c’était le bon moment pour réparer la toiture ». Dans son discours devant les membres de la Chambre de commerce des États-Unis d’Amérique, le 2 avril 2019, elle vient d’annoncer « que la météo est de plus en plus perturbée ».

Au cours de la campagne électorale qui s’ouvre, se contenter de dire que « le nationalisme, c’est la guerre », c’est croire que ce simple slogan serait suffisant pour faire oublier les mesures qui enfoncent toujours plus les citoyens européens dans la pauvreté et l’insécurité. C’est agiter, une fois de plus, le chiffon rouge devant nos yeux.

Eh bien, non ! Il n’en sera pas ainsi et les sondages montrent bien que les temps changent !

Henri Ramoneda
Henri Ramoneda
Cadre Supérieur de Gestion

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