« Placée en garde à vue, la secrétaire de Vigilance Halal va porter plainte »

Alain de Peretti s'indigne des méthodes utilisées lors de l'arrestation et de la mise en garde à vue de la secrétaire de Vigilance Halal, soupçonnée à tort de trafic d'armes.

Violence, droits bafoués : du "grand cinéma"...

Alain de Peretti, jeudi dernier à 6h du matin, la secrétaire de votre association Vigilance Halal et son époux ont eu une surprise puisque des visiteurs impromptus ont cassé leur porte et sont entrés chez eux dans la région de Bayonne. Pouvez-vous nous expliquer ?

Ce fut évidemment un gros choc psychologique pour ces personnes.
Les forces de l'ordre ont défoncé la porte. Ils ont cassé des choses dans la maison en faisant une fouille extrêmement brutale. Ils les ont mis au sol et leur ont mis les menottes. Ils avaient les cagoules, les casques et les gilets par balles. C'était le grand, grand cinéma.
Ils ont été remplacés tout de suite après par des officiers de police judiciaire qui ont commencé à les interroger.
Ensuite, elle a été emmenée au poste de police de Bayonne, interrogée jusqu'à 11h et mise ensuite en garde à vue dans une cellule avec 3 co-détenus un peu spéciaux, drogués, hystériques…
Elle a connu les joies de la garde à vue pour être libérée le soir à 18 h sans avoir été présentée à un juge, sans qu'on lui ait notifié quoi que ce soit.
Le motif qui aurait justifié cette opération est qu'elle ferait du trafic d'armes. Elle fait effectivement du tir sportif avec son époux. Elle est donc titulaire d'une autorisation de détention d'armes. On lui a saisi ces armes qu'elle possède pourtant en toute légalité.

La Police a-t-elle présenté une autorisation préalable ?

Il n'y a pas de commission rogatoire. On ne lui a jamais fait valoir ses droits. Elle n'a pas eu le droit à un avocat dès la première heure.
Le plus fort est que l'Officier de Police Judiciaire territorialement compétent de la brigade de gendarmerie locale n'a pas été prévenu. Le chef de la brigade qu'elle connaît bien par ailleurs le lui a confirmé lorsqu'elle lui a raconté son affaire. Ce gendarme était abasourdi par la méthode d'abord et surtout surpris de ne pas avoir été alerté, ce qui aurait dû être fait.

D'après vous, serait-ce une manœuvre d'intimidation, une manoeuvre infondée, suite à des fausses informations ?

Tout à fait.
Ils ont évidemment saisi les ordinateurs. Cela leur a permis d'accéder à une base de données avec les noms d'adhérents…
Nous sommes pourtant une association totalement légale. Nous faisons d'ailleurs appel à un commissaire aux comptes pour la gestion de nos comptes.
Une de nos grandes préoccupations est de faire des rappels à la loi à toutes les autorités qui en matière de halal s'affranchissent allègrement de toutes les règles pour favoriser l'implantation du halal et de la charia.
C'est justement le point de notre combat qui ne plait pas. Nous défendons que le halal, c'est la charia. Or, la charia est un moyen d'islamiser notre pays en douceur. Il n'y a pas que le djihad qui permet l'islamisation, il y a aussi la charia. Et le halal est l'application formelle de la charia dans notre pays.

Allez-vous déposer plainte ?

Elle compte porter plainte. Elle a fait appel à maître Pichon pour la défendre. Elle va faire un recours pour abus de pouvoir et abus de droits.

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Alain de Peretti
Dr vétérinaire - Président de Vigilance Halal

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