Les macronistes pensaient avoir élection gagnée grâce à la diabolisation du Front national et au tabassage médiatique de François Fillon. Mais le vrai danger est à gauche : la gauche extrême !

La diabolisation du FN avait réussi à Mitterrand et à Chirac. Et, bien entendu, François Hollande n’aurait jamais été élu si Nicolas Sarkozy avait tendu la main à ces millions de Français déçus par la droite traditionnelle. Finalement, ces pseudo-démocrates ont volontairement cantonné les électeurs du FN dans un vote protestataire, et humilié ces millions de voix, c’est-à-dire ces millions de citoyens privés, en fait, de droits au nom des valeurs de la République !

Les macronistes ont donc repris les vieux slogans : comment, braves gens, pourriez-vous voter en conscience pour un parti d’extrême droite, populiste, fasciste, néo-nazi, xénophobe, antisémite, homophobe, raciste ? Refusez le repli identitaire, la sortie de l’euro, la fermeture des frontières, les discours insupportables, etc.

Mais, au fait, ces propos calomnieux, à qui s’appliquent-ils le mieux, sinon à la caste des privilégiés ? Les discours haineux, les pratiques populistes, les mesures discriminatoires, la pêche aux voix à coups de suppressions d’impôts ciblés, de droits exorbitants pour les étrangers ne sont-ils pas le fait des gouvernants en place ?

Aïe, premier couac pour le clan Macron, sort des primaires de la droite François Fillon, un candidat dangereux car porteur d’un programme radical bousculant leurs intérêts et leurs prébendes.

Qu’à cela ne tienne, dans ce milieu corrompu, il n’était pas difficile de trouver quelques affaires gênantes pour couler ce rival. Maladroit, ce dernier s’enferma dans le mensonge et le déni, alarmant jusqu’à ses meilleurs supporters. Avec un tabassage médiatique en prime, l’affaire était pliée.

Las ! Arrivés près du but avoué, un duel Macron/Marine, les macronistes sont surpris sur leur gauche, et pas n’importe laquelle : l’extrême. Parti de presque rien, un tribun se dresse, harangue les foules, se multiplie et provoque le buzz. Et voilà le triomphe de l’anti-tout, des folles promesses, de celui qui prêche la révolution républicaine (sic), le renouveau du communisme (en dépit de tous ses échecs), du marxisme léniniste. C’est le chantre décalé d’un communisme dont plus personne ne veut et d’une laïcité préférant le Coran à l’Évangile. C’est le chantre d’une paix si violente qu’elle conduirait à la guerre civile. Mais ce discours extrême enchante les déçus de la gauche, les groupuscules identitaires et contestataires ; bref, ces déboussolés, prêts à croire à tout et à rien. Ces électeurs promis à Benoît Hamon ou à Emmanuel Macron s’embarquent sur la péniche Mélenchon. La guigne ! Le résultat devient incertain.

Seule chose sûre, c’est que, s’il n’y a plus d’extrême droite, il y a une gauche et une gauche extrême et révolutionnaire prête à mettre en péril la République !

Et les programmes dans tout cela ? À la trappe ! Qui s’en soucie dans cette lutte par sondages et plateaux de télé interposés ? Dans ce match de catch sans pitié, que le meilleur gagne ! Gagne quoi ? On verra plus tard. De toutes les façons les électeurs seront cocus.

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20 avril 2017 à 22:01

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