Natalité, le piège de l’immigration : quel programme à droite ?
Preuve qu'il ne faut jamais désespérer, certains candidats finissent par se jeter dans le bain et s'emparer du sujet « natalité ». La France souffre de multiples manques. Quasi quotidiennement sont évoquées les pénuries d'électricité, de main-d'œuvre, d'infirmières à l'hôpital, de places en réanimation, de médecins en zone rurale ; celles des naissances beaucoup plus rarement. Parce que le problème est complexe, coincé entre revendications féministes et hantise de l'immigration, mais incontournable car il concerne directement la survie de notre civilisation.
Malgré tout, les chiffres ne sont pas bons : songeons qu'en 1973, on comptabilisait 916.000 naissances. En 2021, le chiffre est retombé à 738.000. Et, parallèlement, le nombre de personnes âgées ne cesse d'augmenter : comptant, aujourd'hui, pour plus de 20 % de la population, elles seront 20 millions en 2030 et 24 millions en 2060. Selon le dernier rapport du Haut-Commissariat au plan, il manque, à ce jour, 40 à 50.000 naissances par an pour espérer sauver notre système de protection sociale. Malgré les chiffres, implacables, comme le disait Dominique Marcilhacy interrogée dans ces colonnes, « il n'y a aucune volonté politique en France d'assurer la fécondité suffisante ».
Tous les territoires ne sont pas logés à la même enseigne. Pour ne citer qu'elle, la Seine-Saint-Denis (département qui connaît le fort taux d'immigrés, 30,7 % « chiffre officiel » pour une moyenne nationale de 9 %) est la championne de France des naissances avec le taux de natalité le plus fort. Elle détient aussi le record des familles les plus nombreuses de l'Hexagone (18 % de familles de plus de trois enfants) et peut se vanter d'être en perpétuelle croissance : depuis les années 2000, sa population a augmenté de 16 % entre 1999 et 2016, contre 10 % pour l'ensemble de la France métropolitaine. De quoi intimider les partisans d'une politique nataliste forte hantés par la perpétuelle hausse de l'immigration.
Une équation difficile à résoudre qui n'embarrasse pas Valérie Pécresse : elle propose sans distinguer les bénéficiaires une prime de 900 euros pour le premier enfant et la revalorisation des allocations familiales (en y consacrant un milliard d'euros par an). En prônant le retour à l'universalité des allocations, elle envoie cependant un signal fort aux familles moyennes et aisées punies par les mesures vexatoires du gouvernement Hollande (plafond de ressource et quotient familial).
Subtil, Éric Zemmour laboure les campagnes ; comme nous l'explique Laurence Trochu (porte parole de Reconquête et présidente du Mouvement conservateur) « Alors qu'ils représentent 33 % de la population, ce sont les territoires ruraux qui ont perdu le plus d'habitants entre 2014 et 2019 avec une baisse de la natalité de 10 % contre 5 % dans les espaces urbains. » À ces « grands invisibles », Éric Zemmour promet 10.000 euros par naissance d'enfant. De quoi « créer les conditions pour que les gens aient envie d'avoir des enfants et cesser de se concentrer sur les grandes villes », nous détaille Laurence Trochu.
Marine Le Pen qui a « fendu l'armure », ce week-end, tire les leçons de son expérience personnelle de mère isolée : un quotidien difficile pour ces familles monoparentales qu'elle veut améliorer en doublant leurs allocations. Encore traditionnelle malgré tout, elle réserve les allocations aux familles françaises et s'inspire du modèle hongrois de facilitation d'accès à la propriété pour les familles en proposant un prêt auprès de l'État de 100.000 euros qui ne sera plus à rembourser à partir du 3e enfant.
À gauche, la politique familiale est toujours la grande absente. Ses candidats feignent sans doute de croire que l'importation de population immigrée aura réponse à tout : paiement des retraites, pénurie de main-d'œuvre, consolation et soutien des vieux que nous serons demain, quitte à laisser sombrer notre civilisation.
3714 vues
Sabine de Villeroché
Journaliste à BV, ancienne avocate au barreau de Paris
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
L'intervention média
43 commentaires
Stop à l’immigration pour faire des enfants ,ils en font beaucoup seulement pour les allocations et pour faire des voyous dans les rues .
La faillite d’une politique familiale déconstruite par la gauche.
L’immigration tente de s’imposer…ne laissons surtout pas s’instaurer ce « remplacement » rejeté par la grande majorité des français.
On a détruit la famille et le mariage, mais aucun candidat n’ose évoquer un retour sur la loi Taubira.
exactement et ce n’est en autorisant les mariages homosexuels que le nombre de naissance augmentera ou alors, cela se saurait !!! Il me semble qu’Eric Zemmour a des idées, propositions sur ce sujet. A vérifier
C’est le serpent qui se mord la queue : Les « natalistes » ne voient d’autres solutions que les « primes », dont seul le montant et la répartition varie.
Aucun de ces étatistes (puisqu’ils démontrent ainsi qu’ils le sont) ne pose dans l’équation de la natalité que les difficultés de tous sont dues aux extrêmes ponctions fiscales, qui abaissent le pouvoir d’achat des actifs, tout en permettant aux hauts fonctionnaires -non élus- de mettre en place les politiques de leur choix !
La Cour Neuve 80% d’immigrés, le département 69% . La ville d’ Orléans 1970 4.2 % d’immigrés , 1980 26%, 45.5 %en 2021 donc ces gens sont de plus en plus partout .Montpellier 39% des élèves EV sont d’origine maghrébine .Ces chiffres viennent d’une personne qui s’appelle Michele Tribalat .
Oui, et l’on peut toujours stopper l’immigration, le mal est fait. La démographie se chargera du reste.
Oui, mais si les jeunes sont éduqués et laissent tomber l’islam, ça pourrait s’améliorer.
Une politique nataliste peut être intéressante en Hongrie où il n’y a que des Magyars. Mais en France ça n’est intéressant qu’en faveur des campagnes. Où alors il faut criminaliser la circoncision sur mineur et ne donner d’aides à la natalité que si les futurs enfants ne sont ni circoncis, ni infibulés, ni excisés. Cela nécessiterait que les parents acceptent d’éduquer leurs enfants à la française. Cela nécessiterait aussi que les enfants nouveaux nés ne puissent avoir accès aux paraboles….
Une véritable politique de natalité est à instaurer mais en ayant le courage de réserver les aides à une certaine population , celle qui travaille, qui se lève tôt mais qui ne peut donner la vie faute de moyens quand d’autres se gavent d’allocations , restent à la maison et prolifèrent à tout va.
Soyons des iconoclastes dans la start up Macron : la force d’un pays ce n’est pas son économie c’est sa démographie !
Il nous manque aujourdhui 10.000.000 de français « de souche » merci madame Veil !!!!
Rétablissons le droit à la vie de l’enfant !!!
Chère madame, ne croyez vous pas que dans les 250000 avortements annuels (malgré la contraception libre laïque et gratuite), on pourrait trouver les 50000 naissances nécessaires si l’on ne faisait croire aux femmes que l’avortement est un droit sans danger pour celles qui en parlent bien sur, en tant que chirurgien mon avis diffère nettement.
Je suis une femme et je ne comprends pas comment font 200 000 femmes par an pour être enceintes contre leur gré avec les moyens de contraception dont elles disposent. J’ai eu les deux enfants que je voulais, quand je le voulais. Je suis pour le droit à l’avortement, mais ils devraient être très rares.
Toute mesure destinée « aux familles françaises » sera diversement appréciée: nataliste par les uns, nombre de semaines par les autres,…. vous savez de quoi….
» il manque à ce jour 40 à 50.000 naissances par an pour espérer sauver notre système de protection sociale « .
Par contre il y a plus de 200 000 avortements par an (bien souvent de … confort) !!
Cherchez l’erreur.
Réfléchissez et cherchez pourquoi il y a des avortements… Combien d’hommes quittent leurs compagnes et oublient de payer pour leurs enfants ? faire des enfants implique de les élever et pourvoir à leur éducation.
si vous comptez sur les enfants d’immigres pour payer vos futures retraites vous vous mettez le doigt dans l’oeil cette population coute davantage quelle ne rapporte en allocation familiales,en soins médicaux,en frais de justice pour certains, en chomage et pour finir en allocations vieillesse
Je pense que vous avez du vous tromper de commentaire pour répondre, car je ne vois aps le rapport avec l’avortement, @j.p drouin parlant de la différence entre avortement et manque de naissance, et qu’à ma connaissance -je peux me tromper- les non occidentaux n’avortent pas ou peu.
Où est le Ministère de la Famille ? Disparu ! Où en est l’Education Nationale ? elle flotte..Quel regard d’amour portons-nous à nos enfants ? On les colle devant la TV ou autre gadget à la main.. Les Naissances ? Une grossesse, l’allaitement ? Bonjour les soutiens psychologiques.. En France, on n’aime plus les enfants. Les mots, dévouement, sacrifice, générosité sont démodés.. Mélancolie !!
On en est arrivé à torturer les enfants, physiquement et psychologiquement…
Qui sont ces parents qui sont incapables de les protéger? S’ils ne font plus d’enfants, c’est souvent par égoïsme…
Un enfant mal aimé devient, hélas, un adulte « caractériel ».. le cas Macron est exemplaire, il a choisi sa Grand’Mère et a trouvé une voie déviante, adulte. Il faut beaucoup de « sainteté » pour dépasser les blessures d’enfance et pourtant être adulte c’est accoucher de soi-même. C’est une certitude de l’archéologue que je suis, enfant d’une immense et merveilleuse famille !
Les couples français renoncent aussi à avoir des enfants pour ne pas etre obligés de mêler leurs enfants à ceux de la population étrangère majoritaire dans les grandes villes et les écoles ,ils ne veulent pas que leurs enfants deviennent des souffre douleur c est un réel problème
Rassurant de voir MLP et Zemmour proposent des solutions pour faire face à ce problème. Petit bémol pour la proposition de Zemmour pourquoi réserver cette prime aux couples qui vivraient à la campagne, et ceux des villes en seraient privé.? Un peu dommage. MLP p propose aussi une chose qui semble intéressante, un prêt d’état, et annulation au 3 ème enfant. Rappelons qu’un migrant mineur nous coute environ 50 000 euros par an .
Non il a bien précisé que ceux des villes aussi ! Prime réservé aux nationaux , ce qui est normal
Je ne pense pas qu’il ait l’intention de limiter les allocations, mais tant qu’il existe le droit du sol, il ne veut sans doute pas d’alimenter encore l’immigration clandestine.
Oui pour le modèle hongrois qui a une bonne politique familiale .Stop à l’immigration , ces populations ne rapportent rien mais ruinent ce pays .
En revanche, la proposition d’EZ a toutes les chances d’être retoquée par le CC (qui ne s’en privera pas en soulignant la rupture d’égalité, vieux concept à géométrie variable!)
Les aides à la natalité n’ont pas les mêmes effets dans tous les départements. A la Réunion, « l’argent braguette » a mieux servi qu’en Métropole où les mêmes aides pour toutes les communautés favoriserait la démographie des migrants et de leurs descendants qui ne sont, hélas, pas tous assimilés. C’est pour limiter cela que Z veut favoriser les campagnes où il y a moins de migrants.
Le problème c’est que cela risque faire venir les migrants à la campagne, hélas.
Oui, mais dans les populations immigrées, le féminisme exacerbé n’a pas encore fait les mêmes ravages que chez nous. C’est toute la différence.