384 personnes en réanimation, 19 décès en 24 heures. Le virus poursuit ses basses œuvres mais donne quelques signes de fatigue. De ces 19 décès, nous ne saurons rien. S'agit-il, comme ce fut le cas majoritairement lors du pic épidémique, de patients très âgés ou de personnes souffrant, par ailleurs, de troubles « secondaires » qui auraient eu raison de leur santé quelques mois plus tard ? Après tout, peu importe. 19 décès, c'est 19 de trop.

Pour faire face à cette satanée deuxième vague qui ne se décide toujours pas à déferler, le gouvernement s'est mobilisé. Planche de surf à la main, les autorités attendent. Elle peut arriver d'une minute à l'autre. Sur son jet-ski, Emmanuel Macron s'en est allé vers le large. Peut-être était-elle à quelques encablures ? Non. « Sœur Brigitte, ne vois-tu rien venir ? » a demandé le Président. Installée sur le toit du fort de Brégançon, dame première scrute l'horizon à l'aide d'une longue-vue. « Non », lui a-t-elle répondu. « Je ne vois rien que le Castaner qui se noie et notre porte-parole qui verdoie. »

Deux précautions valant mieux qu'une, la population est testée à tour de bras. Explosion de cas. Tremblez, Français ! Le virus reprend du poil de la bête. Selon La Dépêche, sur 100.000 personnes de 15 à 44 ans, il aurait été dénombré 26,9 cas positifs dont plus de la moitié (51 %) asymptomatiques. Des Monsieur Jourdain du Covid-19 qui, en l'absence de ces contrôles, auraient emmené leurs grands-parents s'éclater dans une rave-party. Informés de leur potentiel contaminant, ils prendront ainsi toutes les précautions nécessaires à l'égard de leurs proches. Grand bien ce test fit.

Sur 100.000 « 65-74 ans », le nombre de cas positifs est de 8,6. Un bilan européen validé par les autorités médicales fait état d'un taux de mortalité de 0,046 % pour la France, 0,010 % en Allemagne, 0,065 % au Royaume-Uni, et le record revient à la Grèce, avec 0,001 %. Un danseur de sirtaki qui a glissé sur un virus.

Face à cet essoufflement de la pandémie, le gouvernement refait son retard et inaugure le concept de mobilisation générale après la bataille. 130 CRS ont été envoyés en renfort à Marseille pour faire respecter le port du masque. Des porteurs de kalachnikov et d'armes blanches ont été vus sans masque ! La carte des hospitalisations suite à des agressions au couteau est sans appel. La plupart des délinquants n'avaient pas respecté les gestes barrières. Il est temps de remettre un peu d'ordre dans cette anarchie sanitaire. Après quoi, à Marseille comme à Bordeaux ou Grenoble, la vie pourra reprendre son cours normal. Le masque devant les yeux.

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18 août 2020 à 20:45

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