Les « Macron » font du camping à Calais…

L’ex-banquier d’affaires de la maison Rothschild s’est rendu à Calais afin de vérifier que l’arrivage de ces futurs "nettoyeurs de bureau à 5 h du matin" se passait bien. De leur côté, les deux associations les plus actives dans cette traite négrière d’un nouveau genre ont refusé de rencontrer le grand organisateur élyséen jugé trop peu zélé dans l’accueil d’une main-d’œuvre corvéable à merci.

Le bienfaiteur de l’humanité au service des puissances de l’argent ne transige pas avec la qualité du produit : le migrant peu exigeant sur le salaire et les conditions de travail doit arriver dodu et joyeux devant les recruteurs des multinationales. Sur ce point, les dames patronnesses calaisiennes (et d’ailleurs) ne rigolent pas. Le projet de création d’un label « esclave nourri aux bons sentiments » devrait venir rassurer les associations qui luttent sur le terrain.

En attendant ce jour béni, le Président Macron a annoncé que les repas seraient désormais pris en charge par le gouvernement. Grosse tuile pour les humanitaires et No Border qui se voient, par cette décision, condamnés à l’inactivité ou à se tourner vers l’aide aux SDF locaux, tous fermement opposés à l’idée de nettoyer des bureaux à 5 heures du matin. Donc, hors du champ d’empathie des associations.

Le désœuvrement des dames patronnesses pourrait les voir émigrer en masse vers les pays d’Afrique les plus défavorisés, tandis que les autochtones continueraient leur marche vers l’Europe… Un chassé-croisé de nature à donner le tournis à Gérard Collomb, déjà bien pénalisé par un Alzheimer naissant.

C’est donc pour traiter de ce problème complexe du « blues de l’associatif » que le très grand Président Macron a décidé de revenir sur Calais, où il pourrait camper cet été plusieurs jours sur le site de l’ex-jungle en compagnie de son épouse. D’après le magazine Gala, celle-ci aurait déjà passé commande d’une tente de camping Gucci décorée façon « migrant » avec de faux trous confectionnés à la main par des Érythréennes sous-payées travaillant dans un sous-sol humide.

Que du bonheur, quoi… Ou comment démontrer par l’exemple la grande utilité du migrant sous des contrées où le travailleur se fait chaque jour un peu plus capricieux.

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Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

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