"Macron a une personnalité instable : l'élire, c'est envoyer la France dans un précipice"

Nicolas Dupont-Aignan, dans l’interview qu’il a accordée mardi au Parisien, a qualifié d’« idiots utiles » ceux qui manifestent depuis samedi devant sa mairie d'Yerres pour protester contre son alliance avec Marine Le Pen. Explications.

Vous avez annoncé votre ralliement à Marine Le Pen il y a quelques jours. Certains ont critiqué ce souhait. Vous les avez accusés d'être des "idiots utiles du système". Qu'est-ce-que vous vouliez dire exactement ?

Je voulais dire simplement que vous avez des gauchistes qui, devant ma mairie, braillent contre moi pour se donner bonne conscience alors qu'ils vont aller voter pour monsieur Macron, qui va mettre en œuvre la pire régression sociale de l'histoire de la V^e République. Je les trouve donc les idiots utiles, c'est-à-dire qu’ils me trouvent comme bouc émissaire alors qu'ils ne se rendent pas compte que monsieur Macron va les noyer.

Vous avez effectivement dit que vous gardiez votre indépendance avec ce ralliement. Qu'est-ce-qui vous a fait vous décider, justement, par rapport à Emmanuel Macron de rejoindre Marine Le Pen pour ce second tour ?

Tout simplement l’avenir de la France, son indépendance, sa civilisation, c'est tout. Élire monsieur Macron, c'est précipiter le pays dans un précipice. De surcroît, la personnalité est instable et n'a pas les épaules pour être Président. C'est tout simple.

Quel est votre regard sur tous les cadres de la droite « de gouvernement » (comme on l'appelle) qui n'arrivent pas à faire le choix de Marine Le Pen et qui font même parfois le choix d'Emmanuel Macron aujourd'hui ?

Je pense qu'ils trahissent leurs électeurs. On a déjà eu cinq ans de François Hollande, ils en veulent cinq ans de plus ? Hausse des impôts, immigration massive, insécurité, déréglementation de tout… Ils sont complètement tombés sur la tête ! C'est tout. Le choix est évident entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Et c'est pour ça que je l'ai fait. Il faudrait peut-être arrêter, un jour, d'être culpabilisé par une gauche qui tyrannise les esprits. Chacun est libre de voter pour qui il veut. Il faudrait que la droite arrête d'être divisée. Moi, je n'ai qu'un objectif : faire l'union de ma droite.