[L’INVITÉ] « Il y a un grand effacement de la pensée de gauche »

Jean Sévillia est essayiste et historien, chroniqueur au Figaro Magazine et membre du conseil scientifique du Figaro Histoire. Il vient de publier Les Habits neufs du terrorisme intellectuel (Perrin), préfacé par Mathieu Bock-Côté. Dans une version actualisée et augmentée de son « best-seller » d'il y a 25 ans, Le Terrorisme intellectuel, Jean Sévillia fait la généalogie - car les racines en sont profondes et anciennes - de ce terrorisme qui peut conduire à une véritable mort sociale et montre que celui-ci est actuellement d'autant plus virulent que, la pensée de gauche tournant à vide, il se sent menacé. La démission, en dépit de ses plates excuses, de Philippe Carli, patron du groupe de presse EBRA, pour cause de « like » sur les réseaux sociaux offensant la bien-pensance en est, pour lui, la manifestation récente la plus éclatante.
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47 commentaires
on ne peut pas effacer ce qui n’existe pas, a gauche il n’y a pas de pensée, juste un vide abyssal.
Auparavant, la Gauche voulait développer « Le Social » . Aujourd’hui, même « les travailleurs « ne peuvent se retrouver dans un discours de gauche, car elle n’a plus de propositions économiques. La chute du Mur de Berlin ne peut pas masquer le fait de remplacer un patron par un fonctionnaire fait progresser l’économie. Il ne reste que « le societal » , qui ne fera jamais rêver l’ouvrier, car, par principe, il ne concerne que des minorités. Elles sont, certes, très actives politiquement, mais ont peu d’influence sur la création de richesses.
Il n’y a jamais eu de pensée de gauche ! Pensée et gauche sont des antonymes ! La gauche ne pense pas ! Elle est perpétuellement dans le sentiment. Elle ressent. Elle ressent dans le sens qu’elle est perpétuellement dans le ressentiment. Son truc à elle c’est la jalousie. Aucune tête ne doit dépasser. ça on le sait depuis Robespierre et ses petits potes qui ont fait carrière en « raccourcissant » tous ceux qui avaient le malheur de leur déplaire. Idem pendant la Commune qui a eu pour principale activité d’incendier nombre de monuments et de châteaux (en particulier les Tuileries) car la gauche n’aime pas le beau. Son type d’art et d’architecture c’est le brutalisme. Le béton armé et la grisaille soviétique. Quiconque prend l’avion à Roissy, par exemple, ne peut être que consterné par la tristesse infinie qui se dégage de ces terminaux. L’idée de peindre le béton avec des couleurs vives et joyeuses et/ou couvrir ses bâtiments d’écran géants façon Time Square pour égayer tout ça, ne semble pas avoir effleuré l’esprit des ces petits technocrates. La grisaille est l’univers de la gauche.
Pour dissimuler son absence de pensée les universitaires de gauche les plus célèbres, les Bourdieu, Deleuze, Beauvoir, Althusser, Foucault et compagnie, ont écrit les textes les plus abscons qu’il soit possible d’écrire. Les petits trissotins soixante-huitards, puis des générations d’étudiants feignent de comprendre la « complexité » de ces textes et leur portée profonde, là où il n’y a que vacuité absolue.
Enfin je ne partage pas l’idée qu’il existerait un effacement des élucubrations de la gauche. Utiliser le terme de « pensée » serait lui faire trop d’honneur ainsi que je viens de le dire ci-dessus. Au contraire. Si la gauche sembla assommée lors de la chute du mur de Berlin, elle récupéra très vite. Le virus muta. Plutôt que de continuer de s’appeler communisme, leur idéologie utilisa l’escrologie pour se refaire une santé. Il suffit de jeter un coup d’oeil aux manuels scolaires ou d’observer le comportement (et le vote) des trentenaires et des quadras pour comprendre que les ennuis sont devant nous.
J’adhère
Monsieur jean Sévilla est plein de bon sens , et même un peu pédagogue . On ressent chez lui une bonne maitrise, qu’elle soit dans le temps comme dans l’instant .
Pourquoi des gens de sa trempe ne se retrouvent ils pas à la tête de la France ?
Pourquoi cette malédiction ou disons cette fatalité qui fait que nous nous trouvons chaque fois avec des girouettes qui se tournent de leurs camps initiaux pour faire la politique de leurs adversaires.
En général de gauche !
Il y aurait peut être une explication à cela qui est donné par monsieur Sévilla au début de l’interview . C’est le fait que la branche qui tient l’état est pourrie .
Le ver est dans le fruit qui fait que la gauche règne sur l’état profond et les couches intermédiaires à travers la culture , l’enseignement , la recherche et le CNRS et la magistrature qui en 2017 a empêché François Fillon de se présenter puis mis en examen Marine Lepen , excusez du peu !
Tout cela est bien huilé avec médiapart à la pointe du renseignement et de la dénonciation , un médiapart dune grande objectivité comme tout un chacun le sait !
Malgré tous ces handicaps , les patriotes souverainistes et identitaires , sont de plus en pus écoutés à mesure que la réalité s’impose à l’idéologie mortifère ! Je dis mortifère parce qu’elle créé indirectement des morts , car elle échappe à ses concepteurs, enfermés dans leurs grotesques certitudes .
Bien vu
Jean Sevilla est connu pour rétablir la vérité sur les déviances et tueries de la révolution de 1789 . Il en a fait un bilan et tiré des conséquences qui nous poursuivent jusqu’à nos jours. La république a donné naissance aux partis lesquels n’existaient pas avant elle et de ce fait elle a divisé la nation. La gauche qui fait naître la France à cette période de l’Histoire en méprisant les origines n’a toujours pas digéré l’ėpoque monarchique et pourtant de l’eau à coulé sous les ponts…mais elle continue la politique de Robespierre.