Elle est inscrite au fronton de toutes les mairies, de nos monuments, de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Elle se clame dans nos chants guerriers, elle est censée « guider nos pas ». Mais dans notre quotidien, la liberté brille de plus en plus par son absence, devenue l’arlésienne de la politique, de nos pensées, de notre société.

La logorrhée de textes législatifs ou réglementaires de plus en plus contraignants pour les libertés individuelles est le baromètre de la perte de nos libertés, la mère des liens qui tissent notre sujétion au Moloch étatiste.

La frénésie de légiférer est une maladie qui frappe tous ces gouvernements successifs qui cherchent, par des lois, le plus souvent mal ficelées et inopportunes, tant à échapper à l’oubli inhérent à leur médiocrité et leur incompétence qu’à nous asservir à la « pensée unique ».

Le plus vicieux réside dans l’usage détourné qu’en fait une administration servante dévouée de la politique des pseudo-« Lumières », à la mondialisation, à la promotion d’une immigration débridée - en un mot, au suicide de notre civilisation.

Un bon exemple nous en est donné par un de ces pléthoriques organismes paragouvernementaux quasi inconnus du grand public, qui œuvrent dans l’ombre : le FINIADA.

Son nom ne vous dit rien ?

Pas étonnant : rares sont les Français qui ont connaissance de l’existence de ce fichier national (encore un !) censé recenser les individus dont le profil est considéré comme incompatible avec la détention, le port ou l’usage d’armes à titre sportif ou de défense, notamment d’armes à feu.

L’inscription à ce fichier entraîne le déclenchement de la foudre administrative. Le préfet exige le dessaisissement des armes sous trois mois et, in fine, peut vous contraindre à la remise de ces armes, parfois d’une valeur considérable, sans perspective de quelque indemnisation que ce soit !

Mais, me direz-vous, quoi de plus naturel que d’interdire la possession et l’usage d’armes à des individus frappés d’une condamnation pénale figurant au volet B2 du casier judiciaire, d’une décision leur interdisant l’usage d’armes ou au profil psychiatrique inquiétant ?

Là ou se niche le piège administratif, c’est que l’inscription au FINIADA peut être déclenchée par le préfet qui juge "que le comportement [de la personne] laisse craindre une utilisation de ces armes dangereuse pour elle-même ou pour autrui".

Les critères de ce "comportement" ne sont nullement définis et relèvent entièrement de la seule volonté d’un préfet servilement aux ordres du gouvernement et au soutien de ses dérives idéologiques.

De nos jours, on peut être un citoyen irréprochable, jamais condamné par les juridictions pénales, n’avoir jamais manifesté le moindre trouble psychiatrique et apprendre, soudainement, son inscription au FINIADA par une lettre de convocation de la préfecture qui vient vous signifier un « arrêté de dessaisissement » des armes que vous détenez légalement.

Peu importe votre passé sans tache, votre pratique ancienne, régulière et sans histoire du tir sportif, Big Brother a décidé : plus d’armes pour vous !

Votre seul « crime » : l’esprit dissident, l’appartenance à un site de liberté d’écriture qui font de vous un « présumé complotiste », individu cent fois plus dangereux qu’un islamiste fiché S, un homme qui ose penser par lui-même, pas par Hanouna…

Bien que n’ayant jamais prôné la moindre action violente, vous voici, par le fait du « prince de la pensée unique et officielle », privé d’une liberté fondamentale.

La liberté est un arbre dont les fruits s’abîment un à un dans les filets de Big Brother !

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16 juin 2018 à 9:54

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