Laurent Jacobelli : « Ils représentent une droite de la trahison au moment où il faudrait une droite de la conviction »

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Tempête chez les Républicains après que Jean Castex a annoncé que la liste LREM en Provence-Alpes-Côte d'Azur se retirait de la course aux élections régionales pour intégrer celle de Renaud Muselier. Dans la région Grand Est, la tête de liste du Rassemblement national, Laurent Jacobelli, accuse le président LR sortant, Jean Rottner, de vouloir avancer masquer, à la différence de Renaud Muselier, et de vouloir s'entendre avec le parti présidentiel pour conserver sa région. Explications au micro de Boulevard Voltaire.

 

 

Ce week-end, Les Républicains ont été au cœur d’une tempête politique. En effet, le président de la région PACA, Renaud Muselier a demandé une alliance, validée par le Premier ministre Jean Castex. Évidemment, Les Républicains ont réagi en retirant l’investiture de Renaud Muselier.

Dans le Grand Est, vous dénoncez des alliances identiques entre la candidate la République En Marche et le président sortant des Républicains. Qu’est-ce qui vous fait dire cela ?

Jean Rottner, candidat à sa propre succession et président LR de la région Grand Est a déclaré il y très peu de temps à la Commission d’investiture des LR qu’il prendrait les décisions qu’il faut pour empêcher l’arrivée du Rassemblement national ou de la gauche à la tête de la région.

Je crois que la route est claire. Le rêve de Jean Rottner était d’être ministre de la Santé d’Emmanuel Macron. Il veut accélérer les choses pour asseoir sa carrière personnelle, quitte pour cela à trahir une nouvelle fois son électorat. Jean Rottner est comme monsieur Muselier et bien d’autres. Ils sont ces LR d’en haut qui méprisent les électeurs LR et qui, pour le confort d’un bureau et pour une voiture de fonction, sont prêts à remettre leurs idées au placard. Ils oublient qu’ils ont des électeurs. Ces électeurs ne veulent pas voter pour Macron et ne veulent pas voter pour l'insécurité sociale ou sanitaire. Ils représentent donc la droite de la trahison au moment où il faudrait une droite de la conviction.

 

Qu’est-ce qu’il vous choque dans la mesure où cette connivence que vous dénoncez entre la République En Marche et le Rassemblement national est un des arguments principaux de votre famille politique depuis qu’Emmanuel Macron est au pouvoir ?

 

Ce qui me choque est le fait que Jean Rottner avance masqué. Monsieur Muselier, lui, aura eu le courage d’annoncer la couleur avant le premier tour, ce que monsieur Jean Rottner ne semble pas être prêt à faire. Les électeurs n’en peuvent plus de ce jeu de dupe, de cette politique théâtrale qui est de tenir un discours et de préparer l’inverse dans les coulisses. Dans les jours à venir, vous verrez le ralliement d’un certain nombre de personnalités qui viennent au-delà du RN. Aujourd’hui, il y a un vrai clivage entre les mondialistes, les sans frontiéristes, ceux qui pensent que plus c’est grand plus c’est éloigné et puis nous, autour de Marine Le Pen, qui voulons cette union de tous ceux qui veulent préserver l’emploi en France, contrôler nos frontières pour assurer notre sécurité et relancer l’économie de notre pays en privilégiant la commande patriote et française. Évidemment, le clivage existe, les deux peuvent se comprendre, mais ce qui est plus gênant ce sont ceux qui défendent un discours et s’apprêtent à faire l’inverse. Quelque chose ressemble à de la trahison et non pas à de la conviction. Je rencontre beaucoup d’électeurs Les Républicains et ils me disent qu’ils sont beaucoup plus proches de nous que du parti La République En Marche. Tous ces électeurs vont se retrouver dans une situation compliquée. Je leur tends d’ailleurs la main. Je leur dis que s’ils veulent vraiment qu’on arrête d'accepter des zones de non-droit et qu’on puisse à nouveau vivre en paix, ils sont les bienvenus.

Laurent Jacobelli
Laurent Jacobelli
Porte-parole du Rassemblement national, tête de liste aux élections régionales en région Grand Est

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