La Suède prend la présidence de l’Union européenne : et si la France s’inspirait de sa politique migratoire ?

Jimmie Åkesson Suède

À compter de ce 1er janvier 2023 et jusqu’au 30 juin prochain, la Suède prend la présidence tournante de l’Union européenne. Attendu sur les questions de libre-échange, de climat ou encore du conflit en Ukraine, le gouvernement suédois - dirigé par les conservateurs et soutenu par le parti nationaliste des Démocrates de Suède (SD) – pourrait également inciter certains de ses voisins européens, dont la France, à contrôler drastiquement leur immigration.

Vingt ans de chaos migratoire

Consensus, tranquillité et autodiscipline. Tel est le triptyque qui a pendant longtemps caractérisé nos voisins suédois. Mais après deux décennies de laisser-aller migratoire en Suède, la situation n’est plus aussi calme qu’à l’aube des années 2000. En vingt ans, la population immigrée a ainsi bondi de près de 80 %. Aujourd’hui, au royaume de Suède, un habitant sur cinq est né à l’étranger, soit près de deux millions d’habitants pour une population totale de dix millions. Cette hausse spectaculaire de l’immigration est le résultat d’années de générosité et de bienveillance à l’égard des réfugiés et migrants qui ont viré au laxisme. Sur la seule année 2015, la Suède a ainsi accueilli plus de 160.000 réfugiésjusqu’à 10.000 par semaine -, un record en Europe !

Mais aujourd’hui, les mentalités ont changé. Les politiques, longtemps complices de l’ouverture massive des frontières, établissent désormais sans sourciller le lien entre immigration et criminalité. La réalité parle d’elle-même. Parmi les chefs de réseaux criminels les plus recherchés, 32 sont issus de l’immigration. Les bandes criminelles et le trafic de drogue ne cessent d’augmenter. D’autre part, les importantes émeutes (pillages, incendies de bâtiments publics, attaques contre les forces de l’ordre) du dernier week-end pascal ont conduit l’ancien Premier ministre à déplorer l’échec de l’intégration. Le choc des civilisation conduit à une situation explosive. Les Suédois, eux-mêmes, par leur vote, appellent à ne plus laisser entrer massivement les migrants sur leur sol. Ce mouvement se matérialise par un soutien renforcé aux partis hostiles à l’immigration de masse. Longtemps restés en marge de la vie politique, les Démocrates de Suède (SD), parti conservateur et nationaliste, sont ainsi arrivés en deuxième position lors des élections législatives du 11 septembre 2022, avec 20,7 % des voix. S’il n’appartient pas à la coalition gouvernementale, dirigée par les Modérés avec les Démocrates-Chrétiens et les Libéraux, le SD est comme un soutien de poids d’Ulf Kristersson, le nouveau Premier ministre en poste depuis le 18 octobre. Le parti populiste a imposé de nombreuses mesures du programme commun de la droite au pouvoir.

Lutte contre l’immigration

Avec le soutien parlementaire du SD, le gouvernement entend désormais mettre fin à ce chaos migratoire. Après de premières réformes sur l’immigration, adoptées en 2020 et 2021, la nouvelle coalition entend aller plus loin. Long de soixante pages, l’accord de gouvernement réserve, grâce à l’influence du SD, une part importante au contrôle de l’immigration. Rapidement, les accès à la nationalité suédoise, au statut de réfugié et au regroupement familial devraient être drastiquement restreints. Les conservateurs prévoient également de réduire le quotas de réfugiés admis sur le sol suédois (de 6.400 à 900). L’obtention d’un permis de travail sera bientôt conditionnée à un salaire mensuel de 33.000 couronnes (2.985 euros) minimum et non plus de 13.000 couronnes (1.175 euros). Enfin, la nouvelle coalition souhaite accélérer la lutte contre l’immigration illégale. Maria Stenergard, ministre de l’Immigration, rappelait encore récemment que « ceux qui n’ont pas le droit d’être en Suède doivent être expulsés ». Pour parvenir à ses fins, le gouvernement entend traquer les sans-papiers. Recensement, renforcement des contrôles d’identité, tests ADN et prise des empreintes digitales, obligation pour les fonctionnaires de dénoncer les migrants clandestins, test de langue et de connaissances civiques renforcé : de nombreuses autres mesures sont actuellement à l’étude pour dissuader les candidats à l'immigration et mettre fin à des années d’aveuglement.

Le cas de la Suède est loin d’être isolé. La France également fait face à une crise migratoire sans précédent. Alors qu’Emmanuel Macron promet une loi sur l’immigration en 2023, l’exécutif pourrait s’inspirer de la fermeté suédoise pour enrayer l’arrivée massive de migrants à ses frontières. Tout est une question de volonté politique…

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

44 commentaires

  1. Je serais grandement étonné que nous appliquions en FRANCE, les décisions du gouvernement SUÉDOIS. Nous sommes anesthésiés par un gouvernement incapable de prendre une seule décision allant dans le sens bienfaiteur pour notre civilisation.

  2. En France la volonté politique existe aussi, et elle est claire : favoriser l’immigration par tous les moyens, en disant l’inverse pour rassurer les moutons bêlants destinés à l’Aïd…

  3. Macron ne fera rien ou presque pour endiguer cette immigration . Pour L’Algérie, il remet le nombre de visas à ce qu’il était avant la pseudo crise. Et il va régulariser les clandestins par milliers. On dépense un pognon de dingue ,comme le dit si bien Macron, pour faire face à ce flot migratoire. Un argent qui serait bien utile aux Français qu’il veut faire bosser plus longtemps et à qui il inflige un prix scandaleux de l’énergie. Payons , payons , tout va très bien Mme la marquise .

  4. Macron ne fera rien ou presque pour endiguer cette immigration . Pour L’Algérie, il remet le nombre de visas à ce qu’il était avant la pseudo crise. Et il va régulariser les clandestins par milliers. On dépense un pognon de dingue ,comme le dit si bien Macron, pour faire face à ce flot migratoire. Un argent qui serait bien utile aux Français qu’il veut f

  5. Prendre les empruntes digitales des migrants illégaux n’est pas toujours facile mais permet de résoudre nombre d’affaires judiciaires pendantes . Les analyses ADN devraient y être systématiquement ajoutées « quoiqu’il en coûte »

  6. Tant que la France sera entre les mains de la clique actuelle, rien ne changera. La priorité des priorités est de virer tout ce « beau » monde.

  7. Le Figaro Magazine 01 02 2020 Guillaume Roquette L’exemple portugais
    Pourquoi ce pays enregistre-t-il 86 fois moins de demandes d’asile que la France ? (2018), par rapport au nombre d’habitants il ne devrait en avoir que 7 fois moins.
    Les Portugais appliquent une politique de fermeté réelle avec un encadrement drastique des aides sociales et l’expulsion effective des clandestins.

  8. On devrait appliquer la même politique en France et commencer par réduire nos aides aux migrants , les plus généreuses d’Europe.

  9. Pas de problème pour les clandestins si les suédois paillassons relèvent la tête,il y a d’autres pays qui leur donneront tout et encore davantage. La France en tête. Et c’est pas le simulacre de durcissement qu’ »ils » nous préparent qui va améliorer les choses. Les dirigeants du pays ne comptent que sur la mollesse acquise par le confort et la consommation pour faire tout passer. Panem et cirquences qu’il disait….. pardon si l’orthographe est approximative mon latin a 50 ans de jachère.

  10. Qu’est-ce que vous demandez là ! La Nouvelle République de France est bien au-delà de tout cela. Prendre exemple sur les autres n’est certainement pas la raison des meilleurs, de ceux qui au-delà de l’UE donnent en permanence des leçons au monde entier. Vous n’y pensez pas !

  11. C’est maintenant ou jamais la minute de vérité et nous l’affrontons en n’ayant pas les bonnes cartes en mains. Macron est un ado gâté élu par une classe de la société privilégiée qui a peur et s’imagine que le pire guette en embuscade alors que nous sommes en plein dedans. Si on veut éviter un affrontement grave il faut agir maintenant car ce n’est pas quand l’immigration sera au pouvoir que nous pourrons agir efficacement. Il est temps d’affirmer que la France n’est pas un refuge hospitalier sans contre parties et que s’il y a des droits il y a aussi des devoirs à commencer par celui de donner la priorité à ses ressortissants.
    Attention nous jouons notre survie.

  12. Macron suit avec application l’idéologie migratoire de l’UE , idéologie basée sur le plan Kalergi , le nom d’un des pères fondateurs de l’UE qu’on ne cite jamais.

  13. Oui mais Macron lui veut plus d’immigrés comme le veut la commition de Bruxelles et sa pétroleuse en chef Von Der Leyen, ceci pour le patronat Allemand.

  14. Pour qu’ils puissent agir il faut virer certaines personnes nuisibles et ensuite prendre de nouvelles mesures pour tous les pays européens , des mesures qui vont dans le bon sens , des mesures pour limiter l’immigration , revoir l’ouverture des centrales nucléaires et punir les présidents qui ruinent leurs pays .J’ai le nom de celui qui doit être virer en premier .

  15. Suède ou non , le Macron néfaste agira à sa convenance et ne fera selon son habitue que des déclarations de bonne convenance pas plus, ce type et tous ses acolytes sont des gens néfastes pour Notre France.

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