
Ils sont jeunes, beaucoup trop jeunes pour être ainsi exposés médiatiquement. 15 ans, n’est-ce pas trop tôt pour devenir militant ? Et pourtant, notre société infantilisée vient les consulter fébrilement pour recueillir leur bonne parole. Après Greta, la grande prêtresse à tresses, notre nouveau saint Jean Bouche d’or s’appelle Manès. Ils ne sont malheureusement que purs produits des médias qui les ont faits.
À quinze ans, on a la vie devant soi, c’est l’âge où l’on doit encore rêver. Seulement voilà, biberonnés aux idéologies catastrophistes écologistes ou cégétistes, manipulés par des adultes fascinés devant tant d’aisance orale et de « maturité », les voilà propulsés sur le devant de la scène. Qu’importe leurs compétences ou leur légitimité, ils sermonnent, exhortent et rééduquent des adultes. Quel toupet, dirait ma grand-mère centenaire !
"Creo que Macron, al intentar imponerse por la fuerza, ha remotivado el movimiento social y es un gran error. En lugar de insultar a los franceses, debería escuchar a toda la gente movilizada y retirar esta reforma"@ManesNadel , líder del sindicato de estudiantes @LVL_Paris pic.twitter.com/oRi6chNIiP
— CTXT (@ctxt_es) March 23, 2023
C’est à quinze ans que Greta Thunberg a lancé sa grève pour le climat. C’est au même âge que Manès Mandel redresse les torts du Président face caméra. Même nos confrères espagnols lui tendent la perche, de quoi renforcer l’ego d’un gamin qui n’en manque pas. Pleurnichant dans les rangs de la gauche, il est pourtant scolarisé dans le très chic lycée Buffon du quinzième arrondissement de Paris. De la voix de son maître à la voix lycéenne, il n'y a qu'un pas, et c'est ainsi qu'on distingue Manès debout sur des poubelles, mégaphone à la main bloquant le lycée Rodin. Tant pis pour ceux qui comptaient passer leurs examens.
Il fut un temps où les anciens jouissant d’une sagesse étaient encore consultés et respectés, tant leur expérience pouvait inspirer. Aujourd’hui, la connaissance empirique est bafouée au nom de revendications dogmatiques. Il faut faire table rase du passé, et ainsi déconstruits, désinstruits ou déracinés, nous serons fin prêts à écouter n’importe quelle voix prêcher dans l’instantanéité d’une actualité agitée qui ne laisse plus guère de place à l’intériorité ou la formation de la pensée.
C’est lui faire beaucoup trop d’honneur que de l ´écouter et même d’en parler. Si , à quinze ans il croit tout savoir pour s’autoriser à faire le donneur de leçon… je le plains de tout mon cœur car sa vie va lui paraître bien longue .
Iris, votre stupéfaction devant tant d’infantilisme vous conduit à négliger l’essentiel . En présence du haut niveau culturel de beaucoup de français, la parole d’un enfant suffit . Ces médias qui captent ces paroles sacrées illustrent parfaitement cette observation. Eblouis devant tant de verve ! Ils comprennent, enfin….