Eurovision 2025 : la candidate israélienne sifflée, huée et menacée d’égorgement

Yuval Raphael dit s’être préparée à chanter sous les sifflets des mécontents.
capture d'écran deuxième demie finale de l'Eurovision
capture d'écran deuxième demie finale de l'Eurovision

La ville de Bâle, en Suisse, accueille cette année le très politique concours de l'Eurovision. Chaque année, l'événement musical suscite de nombreuses polémiques : promotion outrancière des lobbys LGBTQIA+, vainqueurs non binaires, performances ultra-woke… La scène est devenue, au fil des ans, le théâtre glamour de toutes les idéologies mises en avant par la gauche, en Europe.

Cette année, le concours se veut plus neutre. Une nouvelle règle a été annoncée : il est désormais interdit de brandir des drapeaux autres que ceux des pays représentés. Exit, donc, les drapeaux arc-en-ciel, transgenres ou non binaires. Lors de la première demi-finale, le pays hôte a offert aux téléspectateurs une chanson exclusive décrivant l’édition 2025 de l’Eurovision comme « non politique, strictement neutre et ouverte à la diversité de genre, mais avec décence et sans nudité ». Mis à part les danseurs perchés sur des talons aiguilles, vêtus de justaucorps moulants et de collants résille, les prestations de cette année sont, pour la plupart, plus sobres que celles des années précédentes.

Reste encore le candidat autrichien JJ, qui se réjouit que l’Eurovision demeure une plate-forme pour tous, y compris pour la communauté LGBTQIA+, ainsi que la candidate polonaise Justyna Steczkowska, dont la chanson est une diatribe contre le manque de respect de notre société envers la nature.

Moins de wokisme, plus d'antisionisme

Si le wokisme, bien que toujours présent, semble en recul dans le concours, les polémiques à caractère plus politique prennent désormais une place grandissante sur la scène de l’Eurovision. En cause, notamment, la présence d’une candidate israélienne rescapée du pogrom du 7 octobre. Cachée dans un abri, elle s'est couverte de cadavres pour passer inaperçue et se sauver. Yuval Raphael, qui présente sa chanson New Day Will Rise (« Un nouveau jour se lèvera »), s’attendait à une forte opposition. L’année dernière, déjà, la représentante israélienne avait fait face à de nombreuses contestations.

Yuval Raphael dit s’être préparée à chanter sous les sifflets des mécontents. Lorsqu’elle est arrivée pour une séance de répétition, un groupe de manifestants l’attendait, brandissant des drapeaux palestiniens et contestant sa présence. L’un des participants à ce rassemblement, coiffé d’un keffieh, s’est passé le pouce sous la gorge, mimant un égorgement en direction de la jeune femme.

 

Pendant les répétitions ouvertes au public de la candidate israélienne, des huées ont résonné dans la salle de spectacle. Un groupe de perturbateurs a couvert la performance par le bruit de sifflets. En dépit de l’interdiction, un drapeau palestinien a été brandi dans la fosse.

Les contestations ont été nombreuses. Soixante-douze anciens candidats ont signé une pétition demandant l’exclusion de la candidate ainsi que celle de la chaîne de télévision israélienne KAN, organisatrice de l’événement. En France, l’eurodéputée LFI Rima Hassan a exprimé son désaccord avec la présence de Yuval Raphael dans le concours européen. Sur son compte X, elle a partagé : « La candidature israélienne perturbe l’Eurovision. » L'Irlande, qui a demandé l'exclusion de la jeune femme, a été éliminée au profit de l'Israélienne qui s'est qualifiée pour la finale. Une agitation révélatrice dans ces solides bastions de la gauche culturelle. Mais les relents antisionistes voire antisémites n'ont pas eu raison du talent de la jeune rescapée du festival Nova.

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Raphaelle Claisse
Journaliste stagiaire à BV. Etudiante école de journalisme.

Vos commentaires

55 commentaires

  1. Il y a quelques décennies l’Eurovision était un Concours de Chansons et d’interprètes de Qualité… De nos jours c’est un folklore de mauvais gouts de clowns et de ridicules… Afin de mettre fin à ces niaiseries ne serait-il pas plus intelligent de mettre fin à cette mascarade !!!…

  2. l’Eurovision c’est un truc de beauf, ça chante mal, le gagnant est un choix politique….c’est ce que le cash est au MMA, donc truqué. En plus maintenant on a le racisme de la gauche, les manifestations, le wokisme. Déjà que c’était nul, maintenant c’est imbuvable. Je laisse cette émission aux lobotomisés du bulbe.

  3. Je suis allé chercher et écouter sa chanson qui est vraiment magnifique !
    Une belle prestation effectuée dans un climat consternant… Bravo à cette artiste.

  4. Que celui qui a fait le geste d’égorgement soit arrêté et mis en prison, on a sa photo non. J’ai travaillé en Suisse pendant 32 ans et je sais que vous êtes a cheval sur certaines choses.

  5. Je dois commencer à être sérieusement un « vieux machin »: Euro-vision! Je n’ai rien contre cette chanteuse ni contre les israéliens, même si Gaza ressemble de plus en plus à Varsovie. Israël n’est pas en Europe et leur monnaie n’est pas l’Euro. Comment sont-ils arrivés à l’Eurovision?

  6. sa chanson est magnifique et émouvante en plus elle chante juste pas comme certains guignols qui se disent chanteurs (es) et qui chantent faux. Bref c’est dommage que des imbéciles au nom d’une idéologie stupide ont perturbé la demi finale et hué la chanteuse Israélienne.

  7. Merci à « STROUMPHETTE 65 » ci dessous, d’avoir exactement exprimé ce que je ressens.
    Gisèle Marçu

  8. Sa chanson , en plusieurs langues et magnifique, les paroles émouvantes, bien sur elle dérange !
    Bien sur je suis pour Louane, mais j’ai un faible pour cette chanteuse, rescapée du 7 octobre et qui gêne les haineux

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