Eurovision : la participation d’Israël crispe les bonnes âmes pro-palestiniennes

Eden Golan, la concurrente israélienne. (Capture d'écran)
Eden Golan, la concurrente israélienne. (Capture d'écran)

« Israël » : la simple évocation de ce nom est la source de bon nombre de crises d’hystérie. Peu importe le contexte, les militants de la « cause » palestinienne multiplient les actions « antisionistes ». Dernière en date ? « Une action syndicale » interrompant la retransmission en direct de la demi-finale de l’Eurovision sur la chaîne belge VRT. « Nous condamnons les violations des droits de l’homme perpétrées par l’État d’Israël. De plus, l’État d’Israël détruit la liberté de la presse. C’est pourquoi nous interrompons brièvement l’image. #CessezlefeuMaintenant #StopGénocide », pouvaient lire les téléspectateurs flamands sur leurs écrans. Action syndicale ou non, la participation de l’État hébreu à la finale du concours de chant, ce 11 mai à Malmö (Suède), est confirmée. Une nouvelle qui n’est pas pour réjouir nos militants pro-palestiniens qui manifestent par centaines dans les rues de la troisième ville de Suède contre la présence d'Eden Golan, la chanteuse qui représente Israël.

D’année en année, Israël fait parler

La participation d’Israël à l’Eurovision est « scandaleuse et inexcusable ». C’est en ces termes que Greta Thunberg, un temps porte-parole de la jeunesse pour le climat, s’exprime dans les rues de Suède, entourée de dizaines de militants coiffés de keffieh. « Le pays perpétue actuellement un génocide », déclare-t-elle encore, en reprenant les mots de la propagande du Hamas.

Des paroles qui entrent en résonance avec les récents propos de Mathilde Panot, sur X, qui demande « d’exclure Israël » de l’Eurovision : « Au nom de la paix et de l’amour pour la culture, nous, députés de pays européens, eurodéputés, artistes, citoyens, appelons à exclure Israël de l’Eurovision », a-t-elle ajouté, concluant : « Nous ne laisserons pas la Palestine disparaître. »

Greta Thunberg et Mathilde Panot ne sont pas les seules à appeler au boycott d’Israël. Au sein même du concours, des voix anti-israéliennes se sont fait entendre. C’est le cas du représentant de l’Irlande, Bambie Thug, non-binaire – les Palestiniens apprécieront – qui, lors de la demi-finale de mardi 7 avril, s’est inscrit (en ogham, vieux langage irlandais) sur le corps : « Cessez-le-feu » et « Liberté pour la Palestine ». Mais, rappel à l’ordre oblige, le chanteur a dû « changer ces termes sur ordre de [l’organisateur] ». Un cas de figure similaire à ce qui s’était produit en 2019, à l'occasion de la finale de l’Eurovision organisée à Tel Aviv. Lors de l’annonce des points, les membres du groupe islandais Hatari n’avaient pu s’empêcher de déployer une banderole pro-palestinienne, créant un scandale. Un peu plus tôt, les danseurs de la chanteuse Madonna avaient fait de même avec un drapeau palestinien cousu aux dos de leurs tenues.

L’Eurovision, un événement vraiment « non politique » ?

L’État d’Israël participe à l’Eurovision depuis 1973. En effet, nul besoin d’être un pays géographiquement européen ou membre de l’Union européenne, seul suffit l’appartenance au réseau de radio-télévision de l’Union européenne (UER). Depuis sa première participation, Israël crée l’événement. En témoigne sa détonante victoire de 1998, remportée par Dana International, une chanteuse transsexuelle. Du jamais-vu à l’époque. Vingt ans plus tard, c’est Netta Barzillai qui raflait la mise grâce aux votes du public avec sa chanson féministe I’m Not Your Toy. Autant de faits d’armes dont pourraient s’enorgueillir les progressistes autoproclamés soutiens des Gazaouis qui, eux, ne sont pas progressistes du tout.

Au-delà des messages politiques des uns et des autres, l’Eurovision se veut pourtant un concours de chant « non politique », comme le précise son règlement. « Tous les radiodiffuseurs participants, y compris le radiodiffuseur hôte, sont chargés de veiller à ce que toutes les mesures nécessaires soient prises au sein de leurs délégations et équipes respectives pour sauvegarder les intérêts et l'intégrité du concours et de s'assurer qu'en aucun cas celui-ci ne soit politisé et/ou instrumentalisé et/ou autrement discrédité de quelque manière que ce soit », peut-on lire en détail sur le site du concours. De belles paroles qui, dans les faits, sont très souvent transgressées pour être piétinées et, finalement, désunissent plutôt que l’inverse.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 12/05/2024 à 7:11.
Julien Tellier
Julien Tellier
Journaliste stagiaire à BV

Vos commentaires

86 commentaires

  1. Malmö (Suède) nos militants pro-palestiniens qui manifestent par centaines dans les rues de la troisième ville de Suède contre la présence d’Eden Golan, la chanteuse qui représente Israël.
    A Malmö, le jihad à la suédoise ( liberation 2016)
    Accusé d’être un foyer islamiste, le quartier de Rosengard, où a grandi Osama Krayem, un des suspects des attentats de Bruxelles, lutte depuis des années contre l’extrémisme.
    Malmö une des plus grande mosquée de Suéde
    On comprend mieux les manifestations quand on regarde la population de Malmö

    ô

  2. Que cette Greta T. se concentre sur l’écologie . C’est déjà bien lourd à porter pour cette fofolle . Quant à la politique , elle n’a pas en juger dès lors qu’il existe un règlement depuis des décennies . Israël est parfaitement à sa place , puisqu’on accepte l’Australie …

  3. Il y a longtemps que l’Eurovision est devenue représentative de la laideur artistique et musicale de l’Occident en cours de décadence. Rien d’étonnant à ce que les woko-gaucho-LGBTo- et autres fragilisés mentaux l’aient investie ! Eden Golan et notre talentueux Slimane n’ont rien à faire au milieu de tous ces pitres sinistrement ridicules!

  4. J’espère que cette jeune femme va gagner, rien que pour voir la tête de certains ! Ce serait là une bonne leçon administrée à tous ces bien-pensants.

    • S´il y a une vrai justice elle sera remercie et retournera continuer exterminer ces malheureux femmes et enfants Palestiniens, ce qui dérange beaucoup moins que de l’empêcher de chanter et qui semble beaucoup plus important pour les bas du front.

  5. 1) Israël ne faisant pas partie de l’Europe politique et géographique, il n’y a donc aucune raison pour que ce pays participe au concours de l’Eurovision.
    2) En outre, Israël s’est lancé dans une « guerre » de répression sans commune mesure avec l’attaque du 07 octobre où la presse israélienne elle même, reconnait que 80% des victimes israëliennes sont le fait de Tashal qui a executé la directive « Hanibal » et « tiré dans le tas » .
    A Gaza, bilan effraoyable : Plus de 30 000 morts, hommes, femmes et même enfants palestiniens sous prétexte de combattre le Hamas…sans compter les blessés, les ensevelis sous les décombres…
    Quels humains normalement dotés d’un cerveau et d’une ame peuvent regarder sur leur téléphones cette « guerre » qui n’en est pas une, d’un oeil froid, sans frémir de dégoût et sans indignation ?
    Quand va-t-on arrêter ces MASSACRES qu’ils soient au Moyen-Orient ou en Ukraine ???

  6. Et voilà la jeune Greta à nouveau instrumentalisée : honte à ses parents qui la vendent à toute cause rentable pour eux … Il faut imaginer ses lendemains désenchantés lorsque cette cobaye prendra conscience du rôle qui lui a été assigné! Triste fin de parcours.

  7. Greta, occupe-toi du climat! Mathilde, révise tes cours d’histoire! Laissez-nous regarder l’Eurovision si çà nous chante!!!

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