[ÉDITO] Le couperet est tombé : la Suisse condamnée pour « inaction climatique » !

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Marie Toussaint, tête de liste des écolos aux élections européennes, est aux anges. Pas à cause des sondages où elle se traîne laborieusement avec 6 ou 7 % d’intentions de vote, mais de la décision de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) qui vient de condamner la Suisse pour « inaction climatique ». La Suisse, avec ses hautes montagnes, ses verts pâturages, son air pur, ses coucous s’époumonant sans relâche, serait donc – on va vous la faire courte – un enfer climatique pour sa population. Un mythe s’effondre. Et ce, par le simple truchement d’une « lecture inédite et révolutionnaire de la Convention européenne des droits de l’homme ». C’est Marie Toussaint qui le dit, alors...

« Le champ des possibles » est ouvert...

Effectivement, cette décision est bien inédite et révolutionnaire, d’autant que – c’est toujours la tête de liste des Verts qui le note - la Convention « ne comporte à l’heure actuelle toujours pas de dispositions explicites relatives à l’environnement et au climat ». En clair, la CEDH, qui a été saisie par un groupe de 2.500 femmes de nationalité suisse, âgées de plus de 65 ans, a condamné la Confédération helvétique pour avoir manqué à ses obligations, au regard de cette convention internationale dont elle est signataire, car elle n’a pas « agi en temps utile et de manière appropriée et cohérente » pour protéger les plaignantes des conséquences du changement climatique. On voit d’emblée le « champ des possibles », comme on dit, que cela ouvre à une multitude de groupes, associations et autres collectifs à travers les quarante-six États membres du Conseil de l’Europe signataires de cette convention. Un champ vaste et fertile comme une exploitation agricole dans la plaine ukrainienne ! À travers tous les États membres du Conseil de l’Europe ? Faut voir, là. On imagine, par exemple, que l’Azerbaïdjan, membre de la CEDH, comme la Suisse, et grande démocratie devant l’Éternel, comme la Suisse aussi, ne doit pas spécialement trembler face au risque de contagiosité (on dit « jurisprudence », en droit !) que cet arrêt pourrait faire peser sur ses gouvernants... Idem pour la Turquie, elle aussi membre de la CEDH, n'est-ce pas !

Un tribunal « révolutionnaire »

Pour les lecteurs qui seraient curieux de savoir sur quoi se sont appuyés ces juges internationaux « hors-sol » (selon les mots du constitutionnaliste Frédéric Rouvillois, contacté par BV) pour prendre cet arrêt « inédit » et « révolutionnaire », nous avons plongé dans la lecture de cette décision. Sans être juriste, il y a de quoi prendre froid dans le dos, même si l’on est conscient qu’il ne faut sans doute pas rester les bras ballants face à la question climatique. Ainsi est invoqué, entre autres, l’article 8 de la Convention. Et que dit cet article 8 ? Que « toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance ». Oui, très bien. Comment, du reste, ne pas être d’accord avec ça ? Mais au fait, c’est quoi, exactement, le rapport avec le changement climatique ? C’est là qu'intervient sans doute la « lecture [on dit aussi « interprétation », pour être plus précis] inédite et révolutionnaire » évoquée par dame Toussaint. La CEDH est donc, si l'on comprend bien, un tribunal « révolutionnaire », pour ne pas dire politique. Et l’Histoire nous enseigne de quoi sont capables les tribunaux révolutionnaires.

Comme le souligne Frédéric Rouvillois, les magistrats de la CEDH sont des « juges suprêmes » qui jugent de façon « souveraine » : rien au-dessus d’eux (c'est la définition même de la souveraineté), pas d’appel, pas de cassation possible. Mais, vous me direz, la France a signé. C’est là tout le problème. Quand on entend une Valérie Hayer dire sottement - parce qu’on lui a dit qu’il fallait dire comme ça - que la souveraineté nationale est complémentaire de la souveraineté européenne, qu’elles ne s’opposent pas, au contraire, on voit le degré de confusion des esprits - pour ne pas dire plus - dans lequel est tombée une grande partie de notre classe politique. Les décisions de la CEDH (qui est, rappelons-le, une instance qui n’a rien à voir avec l’Union européenne mais procède de la même idéologie supranationale) mettent crûment en lumière ceci : nos souverainetés nationales sont battues en brèche par ce que d’aucuns appellent le gouvernement des juges. Ce n'est pas nouveau, ça s'accélère seulement. La petite Suisse aujourd’hui. Et demain, à qui le tour ?

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Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)

Vos commentaires

45 commentaires

  1. La Suisse doit dire non aux totalitaires, fussent-ils juges. Que risque t’elle, en fait, rien. Et nous aussi devrions dire non à cette UE qui nous ronge petit à petit et qui n’abrite que des êtres de mauvaise foi et profiteurs des peuples
    Nous savons bien que le rêve d’un Macron est d’être à la tête d’un tel organisme. C’est pour cela qu’il néglige la France, et qu’il la négligera jusqu’au bout. L’ambition de cet homme est dévorante, mais ceux qui en subissent les conséquences sont toujours les mêmes; travailler, payer, travailler, payer sans que cela ne s’arrête jamais. Quand les Français vont-ils vraiment se réveiller et refuser les mauvais sorts qu’on leur fait ? Où est le progrès aujourd’hui ? Il ne doit pas être que technique, il doit être humain aussi, sinon il ne représente rien. Les véritables gens qui ne sont rien, sont ceux-là mêmes qui se croient tout.

  2. Je serais curieux de connaître les modalités d’exécution de l’arrêt de la CEDH noyautée par Soros, les escrolos et cie…..

  3. Si la france se met totalement à l’arrêt ( plus aucune consommation d’énergie ) , la température baissera de 0,02° … Alors la Suisse !! mdr

  4. on peut sortir sans problème de la CEDH, il y a dans cette Cour des juges qui ne sont pas européens, notamment Turcs, et autres ukrainien, moldave, albanais, géorgien, azeris

  5. « Les décisions de la CEDH (qui est, rappelons-le, une instance qui n’a rien à voir avec l’Union européenne mais procède de la même idéologie supranationale) » Allez, dites-le : La CEDH est une création de Soros, qu’il a imposée à la Commission (où il a table ouverte) et donc aux Etats, définitivement et sans appel, par des « Juges » tous issus de son Open Society. C’est pire qu’une magouille, une horreur.

  6. Que ferait on pas pour nous faire avaler des couleuvres opposer des souverainetés Nationales et européennes tout cela devient du délire lorsque les nations donnent mandats à communauté

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