À l'appel de 195 associations (pas moins, mais sans doute la plupart d'entre elles tiendraient-elles dans une Clio), des milliers de sans-papiers, africains pour la plupart, ont défié les lois françaises en paradant dans les rues de la capitale, depuis l'Opéra jusqu'à la place de la République. Pour que, de sans-papiers illégaux, ils deviennent des émigrés de plein droit. Ils étaient 5.500, selon la police.

Pour eux, serrés les uns contre les autres, c'était un véritable appel à l'insurrection défiant les gestes barrières, bien sûr, et l'interdiction du préfet de police de manifester, puisqu'ils ne respectaient pas le décret interdisant les rassemblements de plus de dix personnes. Ces illégaux qui demandent à être bien accueillis en France ont une conception bien particulière de ce qu'est devenue la France pour eux : une planche à billets sans lois !

On a même vu et entendu, sur la place de la République, où des centaines d'Africains avaient investi la statue, le député écologiste François-Michel Lambert bardé de son écharpe tricolore haranguer la foule pour exiger la régularisation de tous ces hommes arrivés sur notre sol sans le moindre visa. Les slogans ? « Liberté pour tous les enfermés », « Des papiers pour tous »… ou même « Police assassins », comme on peut l'entendre très clairement dans cette vidéo relayée par Éric Ciotti.

La police n'a fait qu'une timide apparition, jetant quelques grenades lacrymogènes et arrêtant 90 manifestants, la manifestation interdite a donc pu se dérouler jusqu'au bout. Médusés et indignés, de nombreux politiques et personnalités ont exprimé avec force leur colère sur Twitter.

Thierry Mariani : « Un défilé navrant de clandestins en toute illégalité sur notre sol. » Jean-Yves Le Gallou : « 600 flics pour empêcher une manifestation identitaire, là juste un hélico de la gendarmerie. » Damien Rieu : « La France, ce pays magique où des milliers de délinquants clandestins peuvent défiler en tout impunité alors que la police devrait boucler la rue et tous les arrêter et expulser immédiatement. »

Il est à noter que c'était là, pour un gouvernement volontaire, une occasion idéale et rare de « nasser » un maximum de ces gens qui n'ont aucune raison de vivre en France, pour les isoler dans des centres de détention avant expulsion. Mais M. Macron n'a pas cette volonté-là ! Julien Odoul se contentera d'un seul mot : « Dehors ! » LE plus court tweet de sa carrière politique. Un restaurateur, au passage, s'étonne de devoir, lui, respecter tous les protocoles sanitaires alors qu'eux en sont dispensés… Et c'est ce que va tweeter Nicolas Dupont-Aignan : « Ils vivent illégalement sur le sol français, bravent l'interdiction de rassemblement, méprisent les règles sanitaires, provoquent les forces de l'ordre et ils sont des milliers à demander leur régularisation. »

Le mot de la fin sera celui d'Éric Ciotti : « En pleine pandémie, cette manifestation illégale est une provocation indécente. Castaner, comment avez-vous pu laisser ce rassemblement de haine se dérouler en plein Paris » ?

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 04/06/2020 à 18:33.

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30 mai 2020 à 23:54

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