Confinement : la chasse aux œufs a (déjà) commencé !
N’attendant pas la fin du carême qui signifie la sainte quarantaine, notre sympathique Homo ventrus, ayant visiblement plus peur de mourir de faim que de ce satané virus, s’est mis en chasse d’un nouveau trophée. Après avoir emmagasiné des kilos de pâtes et stocké plus de rouleaux de papier toilette qu’il ne pourrait en avoir besoin, Homo ventrus et ses compères se ruent, désormais, vers l’œuf. Bientôt, il sera en chocolat, mais pour l’heure, c’est bel et bien celui de la poule qui intéresse, et pour cause.
Pour un prix modéré, notre ventre affamé est sûr de pouvoir accumuler, et conserver durablement (28 jours après sa date de ponte), un aliment riche en protéines, généreux en vitamines (D, E, K et B2) et en oligo-éléments (phosphore, sodium, potassium, sélénium et zinc), apportant de bonnes graisses, des antioxydants. Cet ingrédient vertueux est, de plus, bon pour la ligne et bon pour les yeux, bon pour le cerveau et bon pour les cheveux, expliquent les nutritionnistes.
Servi mollet, dur, au plat ou en omelette, notre coco permet également la réalisation de nombreuses et savoureuses recettes. Or, et c’est un des effets positifs du confinement, nous avons du temps pour cuisiner. Voilà pourquoi, « dans certains points de vente ouverts dimanche dernier, il n'y avait plus une seule boîte dans les rayons », lit-on dans Le Parisien. En effet, « selon le Comité national pour la promotion de l'œuf (CNPO), qui fédère tous les professionnels de la filière, les commandes passées par la grande distribution se sont envolées, au cours des deux dernières semaines, de plus de 60 % ! » Maxime Chaumet, secrétaire général du CNPO, se veut rassurant, confiant au quotidien que « cette hausse sera compensée par le fait que la consommation en restauration hors domicile s'est arrêtée ».
Même si « la raison d'ordinaire n'habite pas longtemps chez les gens séquestrés », écrit La Fontaine dans cette fable, magistralement contée par Fabrice Luchini sur son compte Instagram, lundi matin, Homo ventrus confiné devrait donc pouvoir raison retrouver et ne plus avoir peur de manquer. À défaut, envisager peut-être l'installation d'un joli poulailler !
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