Au cri de Allah Akhbar, un homme étranglé à l’ambassade du Qatar : plus de terroristes, rien que des fous !

police-gendarmerie-les-retraites-tres-speciales-des-forces-de-l-ordre-1102684

Devant l’incroyable agression qui s’est déroulée, lundi matin, à l’ambassade du Qatar, invoque-t-on l’état psychiatrique de l’assassin ? Les faits, cette fois en raison du contexte diplomatique, sont ahurissants. À 6 h 30 du matin, la femme de ménage appelle la police, avisant qu’une bagarre a lieu dans le hall de l’ambassade. Un individu est en train de massacrer le vigile. La police arrive cinq minutes plus tard mais ne peut entrer : il faut une autorisation écrite de l’ambassadeur ou de l’un de ses représentants. Selon le rapport de la police (consulté par Europe 1), « ce n’est que vers 6 h 50 qu’un ministre conseiller de l’ambassade du Qatar se présente devant la grille et demande aux policiers d’intervenir ». L’agresseur continue de frapper. À 7 h 05 arrive enfin le document nécessaire à l'intervention, signé d'un représentant de l’ambassadeur. En attendant que l’ordre redescende par la voix hiérarchique, les policiers et pompiers continuent d’assister en direct au massacre. « Finalement, c’est à 7 h 28 qu’ils obtiennent le feu vert de l’état-major de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) afin d’entrer dans l’ambassade du Qatar, soit 53 minutes après leur arrivée. » Le vigile est mort, roué de coups et étranglé. C’était un Français de 42 ans.

De son assassin, on ne connaît que les initiales, Ilies S., et le passé tumultueux. Il est « bien connu des services de police » pour des faits de violences sur les forces de l’ordre, d’outrages et de rébellion. Contrôlé positif à la cocaïne, il « souffre de troubles psychiatriques », et s’il a crié à plusieurs reprises « Allah Akbar » avant de déclarer qu’il venait là pour « venger ses frères », ce n’est évidemment qu’un hasard. Puisqu’on vous dit qu’il est fou !

Depuis les attentats qui ont ensanglanté la France et occupent, depuis des mois, notre justice pour décortiquer les intentions et les humeurs des assassins du Bataclan et autres Charlie, la France peut enfin respirer tranquille : il n’y a plus de terroristes, rien que des fous en plein délire. Et ça change tout.

Comme Toinette déguisée en médecin devant Argan, on traite aujourd’hui les terroristes comme Molière son malade imaginaire :

– De quoi, disent-ils, que vous êtes malade ?
– Ils disent que c’est de l’islamisme.
– Ce sont tous des ignorants, c’est du cerveau que vous êtes malade.
– Du cerveau ?
– Oui. Que sentez-vous ?
– Je sens de temps en temps des douleurs de tête.
– Justement, le cerveau…

C’est ainsi. Après avoir prédit la diffusion d’un terrorisme solitaire, fait d’individus radicalisés dans leur coin et pouvant passer à l’acte en tout moment et en tout lieu, on impute aujourd’hui systématiquement la commission de ces crimes au dérangement mental de leurs auteurs.

Bientôt sept ans ont passé depuis le Bataclan, marqués par 21 attentats majeurs, de nombreuses tentatives et plus de 60 attaques déjouées. Attentats islamistes de la préfecture de police, de Villejuif, de Romans-sur-Isère ou de Rambouillet ; prêtre ou enseignant égorgés, passants poignardés en pleine rue, policiers attaqués à l’arme blanche, sexagénaire torturée puis jetée par le balcon… Qu’ils soient commis par un étudiant algérien, un réfugié soudanais ou un délinquant malien, tous ces crimes l’ont été aux cris de « Allah Akbar ». Qu’en a-t-on retenu ? Que leurs auteurs étaient des « déséquilibrés », des « individus fragiles psychologiquement » ou ayant « des antécédents psychiatriques », quand on ne les a pas tout simplement absous au prétexte qu’ils étaient drogués. Devant ces fous de Dieu, on ne retient que l’adjectif fou...

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

36 commentaires

  1. Le crime a été commis sur le territoire du Qatar. Ce « dérangé » doit être jugé au Qatar.
    Pas de folles dépenses en établissement psychiatrique ou pénitencier

  2. Encore un déséquilibré… Je recommande la lecture de « psychanalyse d’Allah » de Guy Sorel, qui vient d’être publié. L’islam entraîne paranoïa et schizophrénie.

  3. Oui ! Et à force d’affirmer que rien ne présumait que ces « gens normaux » passeraient à l’acte : « il disait bonjours aux voisins », « aidait les vieilles dames à traverser »… Ca nous laisse à penser que chaque musulman de l’immense majorité pacifique peut basculer tout à coup dans une sauvagerie par simple démence soudaine….Ce qui s’appelle se tirer une balle dans le pied de la part de la bien-pensance dominante, ou prendre les gens pour des c… :) !

    • Je pense que vous avez raison, c’est bien la seconde solution…plus elles sont grosses, mieux ça passe…!

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois