[ANIMAUX] Commission européenne : un proche d’Orbán chargé du bien-être animal
Un commissariat européen dédié aux animaux, les ONG animalistes regroupées dans l’association « Eurogroup for Animals » le réclamaient depuis longtemps. Leur vœu est exaucé, mais elles ne s’attendaient pas à ce qu’un proche d’Orbán, Olivér Várhelyi, devienne ce commissaire « à la Santé [humaine] et au Bien-être animal ». « Un choix étonnant », écrit le site www.fondation-droit-animal.org.
Une nomination contestée à gauche
Les adversaires de Várhelyi ont relevé qu’à son précédent poste (il était commissaire européen à l'Élargissement et à la Politique européenne de voisinage), il se serait montré plus hongrois qu’européen, pro-serbe, pro-israélien. Ses liens « avec l’extrême droite » sont dénoncés par l’ONG Corporate Europe, qui prétend lutter contre le lobbying mais compte, parmi ses principaux donateurs, l’Open Society… du lobbyiste George Soros.
Lors des auditions devant les eurodéputés, Olivér Várhelyi a eu affaire à forte partie. Il a été cuisiné sur la politique hongroise en matière de vaccins anti-Covid, sur les droits des femmes, des LGBT, et l’accès à l’avortement. « Sa confirmation ne pourrait qu’être perçue comme une régression », écrivait alors Anne Bucher, ancienne directrice générale de la Commission européenne chargée de la Santé et de la Sécurité alimentaire. Várhelyi a triomphé des obstacles, mais on lui a ôté la responsabilité de l’Autorité de préparation et de réaction aux urgences sanitaires, chargée des menaces sanitaires, donc épidémiques, dans l’UE.
« Une seule santé »
Dans une lettre datée du 1er décembre, la présidente de la Commission européenne a donné ses consignes à Várhelyi. « Vous continuerez à vous appuyer sur l’approche One Health [une seule santé] », lui écrit Ursula von der Leyen, c’est-à-dire en tenant pour primordial le lien entre les personnes, les animaux, les plantes et leur environnement commun. » La Création est une, on commence à s’en rendre compte dans les bureaux de Bruxelles. À la bonne heure !
Plus concrètement, un des gros chantiers de Várhelyi sera l’amélioration des règles de transport des animaux, qui concernent 1,6 milliard d’animaux transportés chaque année à travers l’UE - vaste transhumance bien éloignée de la saine philosophie des circuits courts, mais il faut bien que le libéralisme fasse son beurre, fût-ce sur le dos des éleveurs et des animaux. Grâce au Brexit, le Royaume-Uni a tranché dans le vif en interdisant l’exportation de bétail (bovin, ovin, caprin, porcin et équin).
Au loup !
Dans l’immédiat, ce qui va améliorer les conditions de vie du bétail, c’est le déclassement du loup, qui est passé du statut d’« espèce strictement protégée » à « espèce protégée ». Ainsi en a décidé le Comité permanent de la Convention de Berne, réuni le 3 décembre. Ce déclassement permettra de tirer plus facilement sur les loups, une décision qui inquiète les associations écologistes et animalistes. Celles-ci ne peuvent incriminer Várhelyi et « l’extrême droite ». La proposition venait de Florika Fink-Hooijer, directrice générale de l’environnement - une techno -, avec le soutien d’Ursula von der Leyen - autre techno.
On aurait tort de surestimer le « cadeau » fait aux éleveurs par l’UE sur l’épineuse question du loup dans nos campagnes. Il intervient au moment où se négocie le Mercosur, traité désastreux pour les éleveurs, après celui déjà néfaste signé, l’année dernière, avec la Nouvelle-Zélande. Le déclassement du loup a tout l’air d’un lot de consolation. Les éleveurs, les brebis et les loups sont des variables d’ajustement pour les technocrates de Bruxelles et Olivér Várhelyi n’y changera sans doute rien.
Samuel Martin
Journaliste
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19 commentaires
Moi j’ai jamais un loup de ma vie(sauf en photos) alors laisser les vivrent tranquille.
Je suis effarée et scandalisée en lisant les commentaires des anti-loups. Un loup franchit les frontières, il n’a besoin de personne pour être « réintroduit »… Vous êtes têtu(s) sur le sujet mais les faits parlent d’eux-mêmes puisque le loup, depuis son apparition dans le Mercantour, a su investir toutes les régions, certains ont même traversé les Pyrénées et sont en Espagne ! Quant à laisser le loup aux prises avec ses ennemis, il n’en en pas question, nous faisons des recours ! J’espère que toute la malfaisance d’U. Von Der Layen sera punie.
Vous n’empêcherez pas un fait historique : l’Homme a lutté pendant des millénaires contre le loup, et ce n’est pas sans raison. Et il a fallu moins d’un demi-siècle à une poignée d’idéologues pour tout annuler.
Vous n’êtes que des pleutres le loup a peur de l’homme. Les loup sont dans notre gouvernement.
Une seule question » vivait on mal sans le loup ?
»Bien-être animal »… du loup ou du mouton ?
non des électeurs , tous des veaux .La preuve VDL viendrait de signer le Mercosur contre l’avis des peuples
Quand j’étais peti, je pouvais disparaître des heures dans la forêt des Ardennes. J’y ai trouvé, avec mon frère force casque s et douilles, on vidait les fortins de leur eau de pluie, on avait 10 ans. Maintenant, dans cette même forêt, comme les autorités dissimulent les attaques de loups, on s’arme pour se promener car même en bon état, les papys sont vulnérables. Les loups, c’est super dans les bureaux, un peu moins dans les forêts.
Ceux qui ont la chance de randonner dans le Mercantour pourraient vous dire qu’ils croisent des loups et que ceux-ci craignent l’humain. L’animal est très prudent, se tient à distance, ne manifeste aucune intention d’attaquer les promeneurs, qu’ils soient seuls ou en groupe. Depuis sa réapparition dans les Alpes-Françaises pouvez-vous me citer une seule attaque de loups contre des humains ? Par contre, les chasseurs, qui y voient un concurrent pour le gibier, n’ont cessé de le traquer, de le piéger, de braconner et j’en passe !
Je peux vous en citer 2, filmées, avec blessures graves mais étouffées par les pouvoirs publics
Un « cadeau » fait aux éleveurs…on rêve Ils ne veulent pas de cadeau .c’est du loup qu’ils ne veulent plus maintenant qu’il a été introduit en France toujours par ces idiots utiles.Je dis bien introduit.
Maintenant qu’il est là, les éleveurs veulent pouvoir le neutraliser seule condition de leur survie à eux
Ces animalistes sont des idiots qui méprisent les humains. Pourrait on perler de la maltraitance des humains dans les hôpitaux, dans les EHPAD, par l’administration hyper connectée que l’on ne peux plus joindre physiquement . Le monde marche sur la tête, ce n’est pas la planète qui est en danger mais la civilisation.
Ne parlez pas sans savoir ! Ces « idiots »d’animalistes, comme vous les nommez, font souvent plus pour les humains que ceux qui critiquent leurs actions pour le bien-être animal. L’empathie et la compassion ne se mesurent et ne se limitent pas ! Ces idées reçues, ces préjugés sont insupportables parce qu’injustes au possible !
On croit rêver ! Des gens « crèvent » de faim , dorment dans la rues , et meurent dans les rues et cette « europe » créée une commission pour le « bien être animal » !!! Jules Renard a dit : » Dieu n’a pas mal réussi la nature , mais il a raté l’homme » ….
Il n’y a aucune incompatibilité à se soucier des hommes ET des animaux. Nul besoin d’ignorer les uns pour s’occuper des autres. Je pense même que ce sont deux préoccupations le plus souvent conjointes. Ca s’appelle la compassion envers ceux qui souffrent.
Saint-François d’Assise aimait les loups et les humains. Et pourquoi des gens crèvent-ils de faim ? Alors que la nourriture est gaspillée ? Pour justifier la haine du loup tous les arguments sont bons !
Ghandi disait qu’on reconnaît la grandeur d’une civilisation, a la manière dont elle s’occupe de ses animaux
Tout à fait
S’occuper de ses brebis ou de ses loups ?