Un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour France Info et Le Figaro, fait ressortir que 60 % des Français estiment que la France accueillerait trop de migrants. Certes, il ne s’agit que d’un sondage effectué, par définition, sur la base d’un échantillonnage dont la représentativité réelle est nécessairement gauchie par des algorithmes savants dont seuls les instituts ad hoc ont le secret.

Il n’en révèle pas moins une certaine exaspération qui vient et qui monte des couches profondes du pays réel, lequel voit ce qu’il voit, y compris à travers le prisme délibérément déformé et déformant des grands médias télévisuels diffusant des images en complet décalage avec le novlangue aseptisé et euphémistique de la caste journalistique.

Evidemment, cette colère, à la fois sourde, silencieuse et pacifique, ne peut guère recevoir l’assentiment des idéologues aveugles qui font de l’immigrationnisme leur fonds de commerce politique et médiatique. Ainsi, Florent Gueguen, directeur de la Fédération des acteurs de la solidarité, association d’utilité publique grassement appointée sur deniers publics et qui prône une société « transversale » et « inclusive », demeure totalement sourd au réel des autochtones français – et européens – qui ne cadre pas avec ses œillères idéologiques.

Selon lui, ce sondage « est inquiétant parce que ça montre quand même un déclin des valeurs de solidarité et d'hospitalité ». On lui fera tout de même remarquer que ce sont ces mêmes valeurs qui sont en déclin lorsqu’on expédie nos vieux crever dans des hospices ou dans des hôpitaux bondés. Mais, pour notre gauchiste de service, ce déclin, dont les immigrants seraient les victimes exclusives, est imputable à « la multiplication des discours de responsables politiques ou gouvernementaux qui dénoncent, selon nous de manière infondée, des effets supposés d'appel d'air, des effets supposés, qui n'existent pas, de "submersion migratoire". Quand on a la répétition de ces discours notamment dans les médias, évidemment on fait infléchir l'opinion et on alimente les peurs et les fantasmes car il s'agit bien de fantasmes ».

Une telle mauvaise foi est confondante. Avant-hier Sangatte, hier Calais, aujourd’hui Porte de la Chapelle et ailleurs, à Cologne, Malmö, Vintimille, Menton, Lampedusa, Malte, au Danemark, en Allemagne, en Italie, En Espagne, bref, partout en Europe, aux portes de nos métropoles, dans nos rues, dans les centres d’accueil surpeuplés, dans les hôtels réquisitionnés et à quelques mille de nos côtes, tout ne serait que « fantasme », « peur » et autres affabulations populistes, sinon fascistes !

A l’heure où l’Italie vient d’arracher à Bruxelles la garantie que les accords de Schengen et de Dublin seront effectivement appliqués et respectés (soit, à défaut de rétablir les frontières nationales, que celles de l’Union européenne ne soient plus ces immenses passoires que l’on connaît actuellement), ces propos démontrent l’irresponsabilité criminelle des acteurs privés (associations, ONG…) qui occupent indûment toutes les friches de souveraineté que les États ont sciemment externalisées en se dépossédant, auprès de mains illégitimes et inconséquentes, de leurs prérogatives régaliennes.

C’est dire que si les peuples peuvent bien avoir raison et sentir, confusément, qu’ils sont progressivement remplacés (non sans avoir été préalablement humiliés, bafoués, conchiés), leurs dirigeants, par veulerie, sectarisme, traîtrise et obscurantisme n’en resteront pas moins captifs d’une vermine anarchisante qui s’est affranchie de toute appartenance nationale et de toute autorité politique. Alors les peuples n’auront d’autre choix que de s’emparer eux-mêmes de leur destin.

 

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29 juin 2018 à 14:32

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