Samedi se tient le colloque de l'Iliade. Selon son organisateur, Jean-Yves Le Gallou, ce colloque est l'occasion pour les Européens de se retrouver et de sortir de leur repentance permanente pour retrouver fierté et espoir.

Pouvez-vous nous présenter le colloque de l’Iliade qui se tiendra samedi ?

C’est une réunion permettant à la communauté des Européens de se retrouver et de sortir de cette espèce de dépression qu'ils subissent à cause de la repentance permanente. Il faut leur dire à quel point ils doivent être fiers de leur civilisation, heureux de leur héritage, de ses inventions scientifiques, de ses innovations technologiques et puis de toutes ces créations artistiques, musicales, littéraires, sculpturales et picturales. Il faut leur donner des raisons d’espoir et leur dire que, pour avoir un avenir, il faut puiser dans le passé et dans la tradition pour donner un nouveau sens.

Est-ce un peu l’Europe qui pense printemps ?

C’est en effet l’Europe qui pense printemps. Ce colloque ne s’inscrit cependant pas seulement sur le terrain intellectuel. Ce sera aussi un spectacle esthétique, des stands artistiques, des stands d’artisans, un salon du livre. Nous pensons aussi, bien sûr, aux Européens qui viennent puisqu’il y aura également une halte-garderie pour permettre aux familles de venir avec leurs enfants.

Quelle Europe pour demain ?

Une Europe européenne, une Europe aux Européens, une Europe fière de ses traditions, de son histoire et qui veut la poursuivre.

Pouvez-vous nous citer certains des invités qui participeront au colloque ?

Il y aura beaucoup de monde. Et parmi les intervenants, nous aurons Bernard Lugan, Gérard Dussouy, Olivier Dard, François Bousquet, Jean-François Gautier, Paul-Marie Coûteaux.
Et nous parlerons également du réveil du peuple hongrois avec Ferenc Almássy.

Alors que l’extrême droite est souvent taxée d’être très nationaliste,vouus mettez beaucoup l’accent sur la construction européenne.

Nous ne nous considérons pas d’extrême droite, qui est un terme de polémique !
Mais indépendamment de cela, nous ne sommes pas favorables à l’Union européenne telle qu’elle existe aujourd’hui. En revanche, nous pensons que les Européens, qu’ils soient allemands, italiens, britanniques, hongrois ou norvégiens, ont un avenir commun ensemble. Ce qu’ils ont en commun est beaucoup plus important que ce qui les sépare. Ce qui unit des Européens de civilisation est, aujourd’hui, beaucoup plus important que ce qui peut unir des gens qui ont administrativement la même nationalité mais qui ne sont pas de même civilisation.
Cela peut paraître étonnant, mais je suis plus proche d’un Danois de souche que d’un Français administratif qui n’est pas de culture ni de civilisation européenne.

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06 avril 2018 à 21:14

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