Critiquer George Soros, ce n’est pas être antisémite, M. Plenel

Le 9 mai dernier, Valeurs actuelles publiait une série d'articles avec, pour titre, "Le milliardaire qui complote contre la France". Cette enquête avait pour but d'investiguer sur l'homme d'affaires américano-hongrois George Soros. Ce nabab qui n'hésite pas à employer sa fortune pour financer des ONG qui "guident la société vers un mondialisme triomphant tout en combattant l'enracinement".

Ces articles ont fort déplu à des intellos de gauche qui, une fois de plus, ont vu derrières ces lignes l'ombre de la bête immonde.

Ainsi, l'essayiste Raphaël Glucksmann, le fils d'André, compare l'enquête au plus grand pamphlet antisémite en tweetant : "Le protocole des sages de Sion, version 2018. Le remake hongrois vient d’être traduit en Français."

Edwy Plenel, le directeur de Mediapart, ami de Tariq Ramadan, s'en prend de manière identique à l'hebdomadaire : "Quand le complotisme mainstream de l'hebdo islamophobe Valeurs actuelles flirte avec le vieil antisémitisme du milliardaire juif cosmopolite (sic) qui financerait l'anti-France."

Enfin, Thomas Snégaroff, historien pour France Info, considère qu'avec la couverture du magazine, "le vieil antisémitisme n'est pas mort".

Ces attitudes sont inquiétantes car elles impliquent, si on les suit à la lettre, qu'il est interdit de parler d'un milliardaire, quelle que soit son action, autrement que pour en dire du bien, et ce, parce qu'il serait juif. Or, Soros - et c'est le moins que l'on puisse dire - est un personnage contestable et les critiques qui lui sont adressées visent ce qu'il fait et non ce qu'il est. Il faudrait que nos amis révisent un peu leur définition de l'antisémitisme.

Justement, il est avéré que M. Soros utilise sa fortune pour détruire le fondement des peuples, promouvoir le mondialisme et imposer l'immigration de masse.

C'est aussi un spéculateur qui, en septembre 1992, pariant sur la baisse, vend à découvert dix milliards de livres, provoquant une pression sur la Banque d'Angleterre qui fera sortir la devise du Système monétaire européen. Lui, par contre, encaissera une plus-value d'environ 1,1 milliard de dollars.

C'est aussi cet homme, soi-disant défenseur de la démocratie, qui s'empresse de donner 400.000 livres britannique (453.000 euros) à une organisation pro-UE qui tente d'influencer le vote des députés britanniques sur l'accord final du Brexit. Confronté aux critiques, le financier décidera d'ajouter 100.000 livres de plus.

C'est encore le dénonciateur des réseaux sociaux pour leurs pseudo-"fake news". C'est lui qui demandera à l'Union européenne de contrôler et cadenasser ceux-ci.

Heureusement, Soros a un grand détracteur : Benyamin Netanyahou. Celui-ci, après avoir soutenu Viktor Orbán face au milliardaire, accusa ce dernier de manipuler les manifestants contre l’expulsion d'Israël des migrants et demandeurs d’asile africains. Donc, si un plus un égal deux et si combattre Soros, c'est être antisémite, alors le Premier ministre israélien est antisémite !

On a le droit de critiquer les dires et les actes de M. Soros comme ceux de M. Zemmour, et ce n'est pas de l'antisémitisme.

Mais l'empressement de cette gaucho-sphère à ressusciter artificiellement et bruyamment ce "vieil antisémitisme" fantasmatique ne sert-il pas à détourner l'attention d'un autre antisémitisme, ce "nouvel antisémitisme" d'origine islamique dénoncé par l'appel des 300 du 22 avril dernier qui rappelait ces faits : "Onze Juifs viennent d'être assassinés - et certains torturés - parce que Juifs par des islamistes radicaux" ?

J.-P. Fabre Bernadac
J.-P. Fabre Bernadac
Ancien officier de Gendarmerie - Diplômé de criminologie et de criminalistique

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois