Zemmour, Hidalgo, Macron, Pécresse et les autres : une campagne qui patine ?

MACRON

Il y a bien des façons de patiner. Sur les patinoires comme en campagne électorale. Mais depuis plusieurs semaines, la petite musique sur laquelle patinaient les médias, c'était la campagne d'Éric Zemmour « qui patine encore ». Patiner, c'est faire du surplace, tourner en rond, ne pas avancer. La thématique récurrente a fait réagir Dénis Cieslik, porte-parole d'Éric Zemmour, sur BFM TV, samedi matin :

Il aura sans doute été ravi de voir que son patineur avait fait salle comble, le soir même, à Cannes. Pour son meeting d'union des droites, il a été rejoint par les eurodéputés RN Gilbert Collard et Jérôme Rivière, qui l'ont rallié d'un coup de patin, et par plus d'un millier de sympathisants qui n'ont pas pu entrer, faute de place. Encore une autre façon de patiner. Voilà pour le patinage façon Zemmour !

Ce samedi, il y avait un autre meeting politique : celui d'Anne Hidalgo, à Aubervilliers, « dans une salle peu remplie » (Le Monde). Contraste avec l'affluence à Cannes. Une grande salle vide pour s'élancer. Du vrai patinage !

Valérie Pécresse s'est montrée plus prudente : surtout pas de grande salle, c'est dangereux. La Mutualité, c'était déjà trop grand, comme patinoire. Donc, séance de patinage intime chez les centristes et l'UDI. Avec cette phrase historique : « Mon projet est de droite, il est de rupture, mais il est 100 % compatible avec vos valeurs. » Une admirable patineuse, Valérie Pécresse. Sans doute un souvenir de ses camps d'été avec les Jeunesses communistes en URSS, comme elle le révélait en 2016.

Et puis il y a ceux qui ne patinent pas. Ou pas encore. Ou pas dans les salles. Les deux favoris, Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Je ne sais pas comment patine Marine Le Pen, mais je pense qu'elle n'a pas pris de leçons dans des camps de vacances en URSS, comme Valérie Pécresse. Quant à Emmanuel Macron, nous disposons, grâce à Gala, d'une source toujours fiable quand il s'agit du couple présidentiel : « À l'adolescence, Brigitte Macron (alors Trogneux) était malicieuse. Elle faisait les 400 coups avec ses copines du pensionnat. Puis un jour, comme l'avait déjà rappelé la journaliste Maëlle Brun dans la biographie Brigitte Macron, l'affranchie, elle s'est mise au patinage artistique. Elle a fait partie de l'équipe d'Amiens pendant trois ans, de ses 14 à ses 17 ans. Cette discipline lui a permis aussi d'avoir une certaine grâce, qui sied bien à la fonction de première dame. » Peut-être Brigitte Macron, en plus du français, du théâtre et de bien d'autres choses, a-t-elle aussi appris au Président l'art du patinage ?

Il va, en tout cas, en avoir besoin, car il semblerait que pour lui aussi, ça commence à patiner dur, à en croire le sondage IFOP pour le JDD qui vient d'être publié : « Ce n'est pas un effondrement. Mais, assurément, une sérieuse alerte pour Emmanuel Macron. Le chef de l'État ne compte plus que 37 % de satisfaits (-4 points en un mois), alors que le total des mécontents s'élève à 60 % (+5). [...] Il chute fortement aux deux extrémités du spectre générationnel, perdant 7 points chez les 18-24 ans et 3 à 4 points chez les retraités et les plus de 65 ans. » Il va lui en falloir, des talents de patineur. Mais si ça patine avant même qu'il ne se soit élancé, c'est qu'il a peut-être déjà trop patiné, non ?

Frédéric Sirgant
Frédéric Sirgant
Chroniqueur à BV, professeur d'Histoire

Vos commentaires

28 commentaires

  1. L’électorat de Macron est celui de la suffisance et de la simplicité d’esprit : ce sont des mondialistes-égoïstes adeptes de la soumission en même temps que des coups de menton pour profiter et paraître.
    Leur seule ambition est l’individualisme déculturé : la démission et la soumission.
    Il n’ont rien à faire de la Société et de la Civilisation.
    Il ne sert à rien de leur parler car, étant souvent incultes, ils refusent d’entendre.

  2. Que Dieu sauve enfin notre pays et sa culture Lumineuse.
    Et que ceux qui l’ont tant détruit depuis 1981, sans aucune rupture de cette chaîne d’incapables d’impuissants et de vendus, soient balayés avec le mépris qu’ils inspirent.

  3. Quand va t’on arrêter de présenter E. Zemmour comme polémiste alors qu’il est candidat à la plus haute fonction , un peu de respect des médias ne serait nullement superflu .

  4. Il en est Un qui est à distinguer des autres car absent aux élections précédentes, ce qui avait entraîné une abstention record. Voila un nouvelle offre de Reconquête, donc il peut attendre un grand nombre de voix de ces abstentionnistes de retour aux urnes. Les autres sont déjà connus, donc pas d’abstentionnistes à reporter. Les sondages ne comptabilisent pas les abstentions. Zemmour peut donc être estimé à ce jour à au moins 18 %, soit dans le peloton de tête. Macron 12 % en médias étrangers

  5. Surtout que Macron et Pécresse dégagent car c’est bonnet blanc et blanc bonnet !!! Et après on verra bien…..

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