Dans un avis publié le mercredi 9 juin, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a regretté « que les décisions » concernant la vaccination des adolescents contre le Covid-19 « aient été prises si rapidement ». Cet avis est publié une semaine après que le gouvernement a annoncé que les jeunes de 12 à 18 ans en France pourraient se faire vacciner à partir du 15 juin, relate Le Monde.

 

Y a-t-il « une urgence absolue » à vacciner les adolescents ?

« Y a-t-il une urgence absolue à commencer la vaccination dès maintenant, alors que plusieurs indicateurs sont au vert et que la rentrée scolaire de septembre pourrait signer le début de la campagne ? », demande le comité consultatif qui estime que « les conséquences de la pandémie sur la santé psychologique et mentale des enfants, et surtout des adolescents, sont profondes et probablement durables ».

Le CCNE se demande, en outre, s’il est « éthique de faire porter aux mineurs la responsabilité, en termes de bénéfice collectif, du refus de la vaccination (ou de la difficulté d’y accéder) d’une partie de la population adulte ? »

 

Peu de recul sur la « sécurité de ces nouveaux vaccins chez l’adolescent »

Le comité recommande également « un suivi de pharmacovigilance spécifique » des effets secondaires, en raison du faible recul sur la « sécurité de ces nouveaux vaccins chez l’adolescent ».

Pour les mineurs l’autorisation des parents est nécessaire et le CCNE précise que « le Code de la santé publique insiste sur l’obligation de prendre en compte également le consentement de la personne mineure ».

Seul le vaccin de Pfizer-BioNTech peut, pour le moment, être utilisé chez les adolescents. Il est autorisé dans l’Union européenne à partir de 16 ans et, depuis le 28 mai, aux 12-15.

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09 juin 2021 à 17:50

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