Utopia 56, l’association qui vole au secours des « mineurs isolés »

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Paris, place de la Bastille, 14 h 30. Dans un renfoncement de la célèbre esplanade, une quinzaine de tentes, neuves, ont été dressées il y a deux jours par Utopia 56, une association nationale d’aide aux migrants et aux clandestins.

Symbolique, l’emplacement n’a certainement pas été choisi au hasard. Ici, des centaines de Parisiens passent chaque jour et la volonté de l’association n’est autre que d’alerter les habitants de la capitale sur le sort de ces jeunes migrants qui ont traversé les mers pour arriver jusqu’en France.

Dans ce cas précis, il s’agirait, selon Caroline (le prénom a été changé), responsable communication chez Utopia 56, de prétendus mineurs isolés à qui l’État a refusé le statut de mineurs. À chaque entrée sur le territoire français, nous explique-t-elle, les migrants passent par un « dispositif d’évaluation » afin qu’ils puissent prouver leur minorité. Or, « là, les autorités leur ont dit qu’ils n’étaient pas mineurs », poursuit-elle, avant d’ajouter : « Mais nos équipes sont là pour leur expliquer qu’ils peuvent faire un recours auprès d’un juge pour enfants. »

Les quelques migrants présents sur place, peu enclins à la discussion et refusant d’être pris en photo, ne ressemblent certainement pas à des mineurs, encore moins à des enfants. Pourtant, suivant les conseils d’Utopia56, ils ont engagé ce recours auprès de la Justice. Mais, ayant choisi de rester sur le territoire français, ils doivent faire avec les moyens qui sont les leurs, c’est-à-dire pas grand-chose mis à part l’assistanat de quelques associations parmi lesquelles Utopia 56, mais aussi Médecins sans frontières ou encore la fondation Abbé-Pierre.

Prouver sa minorité : condition sine qua non pour bénéficier de la protection de l’enfance

En France, les mineurs dans le besoin peuvent bénéficier de la « protection de l’enfance », un paquet de mesures qui permettent de venir en aide aux enfants démunis ou en détresse sociale. Selon le ministère des Solidarités et de la Santé, « la protection de l’enfance vise à garantir la prise en compte des besoins fondamentaux de l’enfant, à soutenir son développement physique, affectif, intellectuel et social et à préserver sa santé, sa sécurité, sa moralité et son éducation ». Évidemment, les mineurs étrangers qui décident d’immigrer en France peuvent bénéficier de cette aide. Mais, toujours selon Caroline, les entretiens mis en place par les autorités françaises afin que les migrants prouvent leur minorité sont « souvent bâclés et faits sans interprètes », provoquant ainsi de nombreux refus. Caroline s’est gardée de l’évoquer, mais il existe un autre moyen de vérifier la minorité d’un individu : le test osseux. Hélas, ce dernier n’est pas obligatoire et est bien souvent refusé par les migrants arrivant en France. Face à cette difficulté, Utopia 56, avec 52 autres associations, voudrait mettre en place le principe d'une présomption de minorité. Elle garantirait à n’importe quel arrivant sur le territoire français la possibilité de déclarer un âge inférieur à 18 ans sans avoir à le prouver…

Utopia 56 : une association influente à la limite de la complicité avec l’immigration clandestine

Caroline ne s’en cache pas : « Notre travail n’est pas de savoir s’ils sont mineurs ou pas mais des les accompagner dans leur procédure juridique. » Peu importe si les migrants mentent sur leur âge. À la question de savoir si leur démarche d’immigration s’est faite dans le respect de la loi française, cette dernière répond d’une manière évasive : « Ils sont arrivés sur le territoire français ; on essaye, nous, de ne pas leur faire revivre leur parcours en permanence… »

Utopia 56, c’est près de 3.000 bénévoles à l’année, un grand réseau de « maisons accueillantes » et des distributions régulières de nourriture et de tentes aux migrants. Financée à la fois par des donateurs particuliers et par des mécènes, l’association a été fondée en 2015 par Yann Manzi, un militant interpellé et placé en garde à vue pour outrage envers agent de la force publique à l’automne 2020.

L'association, derrière sa vitrine charitable et humaniste, frôle avec la légalité et se rend complice de l’immigration clandestine, celle qui mine le socle social français depuis des décennies. En accompagnant ces migrants dont l’âge reste inconnu, Utopia 56 contribue au maintien de cet appel d’air qui berce d’illusions de très nombreux Africains et leur fait miroiter la possibilité de trouver le bonheur en France. Ni mineurs ni majeurs pour les autorités, ces migrants ne peuvent pas effectuer de demande d’asile et deviennent donc des clandestins illégaux, condamnés, le temps de leur procédure juridique au moins, à errer de camp en camp, au risque d'augmenter les statistiques de la criminalité nationale. Le prix d'une utopie française.

Vos commentaires

49 commentaires

  1. Ces « Mijeurs » sont tous équipés de smartphones dernier cri. Il n’y a qu’a les saisir pour en lire la mémoire et on saura trés vite: Le pays d’origine de l’individu, son âge réel, et l’adresse de sa famille ( sans doute angoissée par sa disparition ! ), vers laquelle on pourra le renvoyer illico-presto !

  2. Merci de nous avoir révélé l’existence de cette » Association » dont la qualification devrait logiquement être complétée :  » de malfaiteurs » puisque destinée à nuire à la sécurité du pays accueillant ses protégés !!!
    Et cette demande de qualification aboutirait devant les juridictions pénales aptes à prononcer sa dissolution.
    A cet effet une pétition de citoyens peut elle être suscitée ??

  3. C’est fou, tous ces mineurs qui ne comprennent semble t’il pas le français, mais arrivent à quitter leur pays et à rejoindre la France. Les frontières doivent être fermées et si celles de l’espace Shengen ne peuvent être contrôlées, alors l’Etat à le devoir de garantir la protection des nôtres. Plutôt que de dissoudre « Génération identitaire » ce sont ces associations subversives qu’il faut interdire. Mais pour cela, il ne fallait pas donner un deuxième mandat à Freluquet.

  4. Ce matin à Thouars , un Migrant de Cote d’Ivoire m’a demandé quelques centimes , (il avait faim , normal ) il est arrivé il y a plus d’un an ! Les associations ( reçoivent de l’argent de l’état ) pourtant pour eux , pas d’aide alimentaire les associatifs ne leur viennent pas en aide , pas de retour possible , leur ambassade refuse de les aider à rentrer , Les papiers ? étant illégaux ,impossible de les obtenir ! Nous avons un Etat criminel qui les laisse mourir à petits feux ! J’ai Honte

    • c’est dingue çà !! en France  » mourir à petit feu » c’est impossible, sauf si tu es sdf, blanc, et que tu n’es plus en état de demandé de l’aide et encore c’est pas sûr, vue qu’il ya toujours des assoc. qui tournent la nuit ; C’est leur ambassade qui devrait leur venir en aide, c’est leur ambassade qui est  » criminel » comme vous dites – et puis vous savez, leur misère en France est encore largement moins misérable que celle qu’ils ont fuit – alors les gérémiades, s’il vous plait-

  5. « Caroline (le prénom a été changé), responsable communication chez Utopia 56 … »
    On aura décidément tout vu : une assoce dont la responsable communication – Je dis bien communication – demande à ce que le journaliste cache délibérément son prénom.
    Cela ne vous choque pas, Geoffroy Antoine ?

  6. « Utopia 56, avec 52 autres associations … »
    53 associations, au bas mot, pour s’occuper de ces soi-disant mineurs et soi-disant isolés.
    Un vrai business.
    C’est bien simple, aujourd’hui, si vous voulez vous en mettre plein les fouilles, il suffit de créer une assoce. Peu importe laquelle, vous avez le choix : une assoce immigrationniste, féministe, anti-raciste … Votre gagne-pain est largement assuré, sur le dos des gogos …

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