USA : débordé par l’immigration, le maire de New York tire la sonnette d’alarme

© Krystalb97-Wikimedia
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En un an et demi, ce ne sont pas moins de 110.000 migrants qui ont mis pied à terre à New York. Le cosmopolitisme est l’essence même de cette ville : son right to shelter (ou droit à l’asile) contraint la ville à loger et nourrir quiconque franchit ses frontières, quel que soit son statut, depuis les années 1970. Pourtant, cette habitude ancienne semble désormais buter sur la mosaïque culturelle. « La crise migratoire va détruire New York », s’alarmait ainsi Eric Adams, le maire de New York, le 7 septembre dernier.

Des chiffres éloquents

Avec l’American dream, faire un pas sur le sol américain suffit à amorcer une vie meilleure. Mais les ressources des États américains, même démocrates, ne suffisent pas à concrétiser tant de rêves. En 2023, selon le maire de New York, ce n’est pas moins d’1,45 milliard de dollars qui a été consacré à cet accueil, soit 4 % du budget de la ville qui abrite 8,5 millions d’âmes. Sur trois ans, ce serait un total de 12 milliards de dollars que la ville dépenserait pour faire face à cette crise migratoire. La ville de New York, si grande soit-elle, ne peut assumer une telle dépense sans conséquences. Les migrants économiques sont essentiellement des demandeurs d’asile d’Amérique latine franchissant la frontière mexicaine bien plus aisément depuis le début du mandat du démocrate Joe Biden. Récemment se sont joints à ces cortèges des réfugiés du Sénégal, de la Mauritanie ou des pays voisins. Ils ont, pour beaucoup, été renvoyés vers les États démocrates par des gouverneurs républicains qui leur affrètent bus et avions.

Le maire de l’aile droite du Parti démocrate

Eric Adams n'est pas le prototype de l'élu de droite conservateur… Il incarne l’histoire migratoire de la ville. Abandonnant le Parti républicain en 2001, cet Afro-Américain est devenu démocrate. Ancien policier, il fonde une association de défense de la communauté afro-américaine contre les violences racistes systémiques, plaidant pour une meilleure interaction entre cette communauté et le service de la police de la ville de New York : « 100 Blacks in law enforcement who care » (« 100 Noirs dans les forces de l'ordre qui s'en soucient »). Le 29 août 2023, il a donné publiquement aux imams de New York l’autorisation de lancer leur appel à la prière les vendredis midi et durant le ramadan du haut des quelque deux cent soixante quinze minarets qui émaillent la mégapole, sans demande préalable.

Pourtant, c’est ce dont l’a accusé la « Coalition for the homeless » (Coalition pour les sans-abri), suite à son appel à l’aide, face au flux tendu et incontrôlable d’arrivées clandestines : « Ce discours dangereux est quelque chose qu’on attendrait de la part d’un homme politique d’extrême droite », a lancé l'organisme. Le réalisme est d’extrême droite... Réaliser que la ville accueille au-delà de ses ressources est aussi d’extrême droite. Mais voilà, le souci premier du maire ex-policier, c'est la sécurité. La ville n’a plus suffisamment de place pour accueillir les migrants : ils dorment sur des cartons et forment des files d’attente interminables devant les hôtels susceptibles de les recevoir. Factuel, Eric Adams déclare que les rues de New York ne peuvent plus recevoir davantage de demandeurs d’asile, que les caisses de la ville ne pourront plus assumer longtemps leur subsistance, que cette crise doit être endiguée au risque de tout emporter sur son passage. De quoi courroucer tout rouge tous les adeptes de démagogie hors-sol.

Raphaelle Claisse
Raphaelle Claisse
Journaliste stagiaire à BV. Etudiante école de journalisme.

Vos commentaires

16 commentaires

  1. Evidemment chaque fois que l’on dit que deux et deux font quatre et que l’on décrit une réalité criante on est taxé d’extrême droite, et hélas c’est partout pareil . La gangrène est mondiale.

    • Occidentale, uniquement. Les Russes, les Chinois, les Indiens, tout le Sud-Est Asiatique, le Japon, ne sont aucunement concernés. Ils attendent simplement que nous nous mettions en faillite pour assumer leur revanche économique.

  2. on se pince pour voir si on a bien compris, il se plaint des migrants, mais la semaine dernière il a autorisé les mosquées à faire l’appel à la prière, les new yorkais ont le droit aux « chants » du muezzin qui appelle tous les vendredis, et bientôt avec ça il lui faudra construire d’autres mosquées puisque celles en place seront trop petites, à New York c’est fait les migrants sont en place.

  3. Quand la réalité dépasse la fiction, ou le déni, ou encore l’aveuglement, le politique en place doit forcément réagir. Le fait-il dans un but électoral ou dans un but salutaire ? Les deux mon capitaine diront les newyorkais.

  4. Le pire , c’est de se dire que le petit stratagème des gouverneurs du Texas et de Floride d’envoyer des milliers par bus dans les villes et états démocrates ne pourraient fonctionner en France. A Paris, les migrants dorment au pied de l’hôtel de Ville, sous tous les ponts, le metro zerien, envahissent nos lieux touristiques, constituent des zones de vente et consommation de crack et … toutes les belles âmes progressistes s’en fichent totalement.

  5. Eh oui! C’est ce qui arrive quand l’idéologie se fracasse le nez sur le mur des réalités. Que ce soit à Paris ou New York, c’est le trop-plein avec les effets de bord bien connus (même si niés par les gauchistes): misère dans les rues, vols et délinquance, drogue, et dans les pires des cas agressions… les républicains sont bien inspirés, il faut le reconnaître, de mettre les démocrates face à leur hypocrisie: non l’occident, aussi affreux soit-il, ne peut pas accueillir toute la misère du monde, surtout si elle ne vient pas d’un pays en guerre, oui, cela coûte un pognon de dingue, oui cela augmente mécaniquement les faits de délinquance… enfin bref, des évidences qui, pour les gauchistes, confinent au fascisme… tant que c’est ailleurs ou avec l’argent des autres, tout va bien! Quand c’est aux pieds de leurs immeubles, cela commence à paniquer..

  6. Ce qui se passe à New-York est identique à la crise migratoire Européenne et ce maire ne fait que réaliser ce que nombre de français dénoncent depuis des années. L’immigration n’est ni une chance pour le migrant ni pour l’autochtone. Seuls les mondialistes déconnectés du réel qui exploitent la misère humaine y trouvent leur intérêt.

  7. Quelle est la composition de cette immigration ? origine ? Amérique du Sud ? Afrique , pays arabes , et quelle est la religion dominante de ces « réfugiés » ?
    Une information récente nous apprenait que les musulmans pouvaient lancer librement des appels à la prière à New York , ce qui nous donne une indication intéressante il me semble.

  8. Un avant gout de ce qui nous attend….Encore une chance en 2027 si les Français choisissent un(e) candidat(e) qui aura assez de volonté et de courage pour mettre fin à cette immigration pléthorique. Ne comptons pas sur les : Darmanin , Philippe pour y remédier …

  9. Le mec se dit « débordé » et en même temps, il autorise les « appels à la prière le vendredi » dans SA ville ! …
    Où en sont LES DROITS des amérindiens sur leurs terres ancestrales ? …

    • Les Amérindiens ont été (grand) remplacés depuis longtemps. Ils sont minoritaires et méprisés sur la terre de leurs ancêtres. Un exemple historique à méditer …

      • Qu’en est-il des aborigènes ? et de tous ces peuples qui étaient dans des zones où les colons ont spolié leurs terres ? …

        Merci pour votre réponse que je connaissais déjà ! … Le « pap-à-macron » n’a semble t-il pas toutes les infos historiques au sujet des invasions et des faits de racisme à travers le monde et leurs récurrence … et particulièrement aux USA …

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