Un photojournaliste du quotidien régional L’Union a été grièvement blessé, samedi 27 février, à Reims, alors qu’il était en reportage dans le quartier prioritaire Croix-Rouge. Le procureur de la République a ouvert une enquête pour tentative de meurtre, confiée à la sûreté départementale, relate Le Monde.

« Une trentaine de jeunes sont apparus munis de barres de fer, de clubs de golf et d’extincteurs »

Le quotidien local L’Union-L’Ardennais, pour lequel travaille le photographe, explique les circonstances de l’agression survenue en marge d’une intervention de police de quartier, à la suite d’une fausse alerte où « une trentaine de jeunes sont apparus munis de barres de fer, de clubs de golf et d’extincteurs. Venu couvrir cette flambée de violence, notre confrère a vite été pris à partie par plusieurs de ces jeunes. »

Christian Lantenois, âgé de 65 ans, a vite été pris à partie par plusieurs des voyous. Il a reçu un projectile à la tête. Il pourrait s’agir « d’un pavé lancé par un groupe de jeunes. Il a été pris en charge par une équipe du SAMU et son état reste très préoccupant », expliquent ses collègues de L’Union.

Le photographe serait arrivé sur place quelques minutes avant sa collègue journaliste, qui l’a découvert. Les autorités n’ont, pour le moment, « pas d’informations précises sur ce qui s’est passé, s’il a reçu des coups ou un projectile. Mais il était au sol, saignait au niveau des oreilles ».

Grièvement blessé, il « a été pris en charge par le SAMU et transféré au CHU de Reims, avec un pronostic vital engagé », a précisé le procureur Matthieu Bourrette.

 « Ras-le-bol devant ce ramassis de vauriens qui pourrissent la vie de nos quartiers »

Le maire de Reims, Arnaud Robinet (Les Républicains), a exprimé sur Facebook son « ras-le-bol devant ce ramassis de vauriens qui pourrissent la vie de nos quartiers ». Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a tweeté sa « solidarité avec la rédaction de L’Union-L’Ardennais et l’ensemble de la profession ».

Réaction de l'Élysée

La présidence de la République a indiqué à l'AFP :
«L'Elysée a appelé la rédaction de l'Union, suite à l'agression hier à Reims d'un photographe de la rédaction, pour exprimer son émotion et sa sympathie, et son souhait de voir les auteurs de l'agression interpellés au plus vite».

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28 février 2021 à 12:20

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