Un militaire meurt après avoir été frappé par les vigiles d’une discothèque

Huit hommes ont été déférés devant un juge d'instruction de Toulon (Var) après qu'un militaire, frappé fin août par deux vigiles d'un établissement de nuit et laissé sans assistance, est décédé des suites de ses blessures, début septembre, a annoncé le parquet, vendredi 8 septembre, relayé par La Provence.

Le dimanche 27 août, vers 5 heures du matin, un militaire de 27 ans ayant passé la soirée avec cinq autres camarades dans une boîte de nuit située à Solliès-Pont (Var) a été « violemment frappé par deux vigiles de cet établissement à la suite d'une altercation verbale sur la voie publique », explique le parquet de Toulon, dans un communiqué.

Grièvement blessé, il a été « tiré par un groupe de quatre personnes, dont trois vigiles et un client de l'établissement, pour être dissimulé entre des véhicules stationnés ». Lorsque les secours sont arrivés, un des vigiles les a mal orientés et ils sont repartis sans la victime. Ce sont ses cinq camarades qui l'ont ramené en voiture jusqu'à l'unité où le groupe était hébergé, sans alerter les secours. Il sera transporté le lendemain à l’hôpital d’instruction des armées Sainte-Anne, à Toulon, où il décédera le 1er septembre « d’un traumatisme crânien avec hémorragie cérébrale diffuse ».

Le parquet a requis la détention provisoire contre les deux auteurs des coups et le placement sous contrôle judiciaire à l’encontre de tous ceux qui n’ont pas porté assistance à la victime.

Deux autres procédures ont également été lancées. Une par le parquet « en raison de l’absence d’agrément du CNAPS (Conseil national des activités privées de sécurité) des vigiles de l’établissement ». Et la seconde par la préfecture, qui pourrait conduire à la fermeture administrative de la discothèque pour une durée de six mois.

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