Thierry Mariani : « La fin de la campagne approche et les gens de LREM sont un peu désespérés et inventent un peu n’importe quoi »

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Après un hypothétique emploi fictif de Jordan Bardella, le Rassemblement national est accusé d'intelligence avec une puissance étrangère (en cause, un entretien que Marine Le Pen aurait eu avec Steve Bannon). Réaction au micro de Boulevard Voltaire de Thierry Mariani, numéro 3 sur la liste du Rassemblement national aux élections européennes.

Après un hypothétique emploi fictif de Jordan Bardella, le Rassemblement national est accusé ‘’d’intelligence avec une puissance étrangère’’. L’accusation s’appuie sur un entretien entre Marine Le Pen et Steve Bannon. Qu’avez-vous pensé de ces accusations ?

On voit que le scrutin approche… Les amis du pouvoir essayent désespérément de trouver n’importe quoi. Cette affaire ne repose, en réalité, que sur un film où une journaliste participe à un entretien au cours duquel, à un moment, elle est priée de sortir. C’est tout !
Ce matin, sur BFM, on demande à Marine Le Pen si elle a bénéficié de l’argent américain. C’est tout de même incroyable ! Je rappelle que la semaine dernière, on parlait d’argent russe ! Et la semaine prochaine ce sera quoi ? Coréen ou chinois peut-être ? On ne sait plus quoi inventer.
Tout cela repose sur le fait qu’à un moment dans un entretien, les personnes disent à une journaliste : ‘’pouvez-vous nous laisser seuls’’ ?
La fin de la campagne approche et on voit que les gens de la République En Marche sont un peu désespérés et inventent n’importe quoi.

La création d’une commission d’enquête parlementaire serait-elle l’occasion de clarifier la situation ?

Soyons sérieux. Une commission d’enquête parlementaire est quelque chose de lourd. Toute personne connaissant l’Assemblée sait qu’elle ne sera jamais créée. C’est juste pour faire du buzz. Quelques députés, dont on a oublié le nom, pourront ainsi faire parler d’eux. On entretient ainsi la suspicion. On jette le doute pendant les 15 jours qui nous sépare des élections.
Ils ne sont pas assez stupides pour faire cette erreur. Ils savent que tout cela finirait par un immense flop.
Au fond de cette affaire, il y a un vrai problème démocratique. Dans cette campagne, deux ou trois mouvements ne pouvaient pas trouver d’argent parce que les banques bloquaient tous les prêts. En fin de compte, le Rassemblement national et la France Insoumise ont réussi à se financer en faisant appel aux Français. C’est cela qui les gêne.


Ces accusations de financement étranger sont récurrentes.
N’avez-vous pas peur que vos amitiés avec la Russie vous soient un jour reprochées ?

Mes amitiés avec les Russes sont connues depuis des années. Je m’intéresse à la Russie parce que c’était ma deuxième langue au baccalauréat. Les vraies questions à se poser sont les amitiés de monsieur Macron avec les banquiers. Lorsqu’on analyse les dons qu’il a eus pendant sa campagne électorale, notamment ceux des Français du Liban, de Londres ou d’ailleurs, on peut se poser des questions. Il est très clair que les banques nous ont refusé un prêt pour le financement de cette campagne européenne. Il aurait pourtant dû être accepté. Les Français ont rétabli la démocratie et ont largement répondu à l’appel de prêt du Rassemblement national et de la France Insoumise. Je m’en félicite parce que je combats la France Insoumise mais c’est un courant d’idée et il doit être représenté. Monsieur Macron a essayé d’empêcher deux courants d’idée de figurer dans ces élections.

Thierry Mariani
Thierry Mariani
Ancien ministre, député RN au Parlement européen

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