Sciences Po : bientôt un cours obligatoire sur « l’intersectionnalité raciale » ?

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Sous les coups de boutoir de l’idéologie dominante, Sciences Po va-t-il finir pipo, une future fabrique de lobotomisés, actant le constat définitif de l’effondrement d’un système éducatif républicain à l’obsolescence progressiste programmée. Après la suppression du concours écrit, « source d’inégalités » et pourtant réelle garantie d’une idée vieille France de méritocratie, les temps sont plutôt à la médiocratie. Et l’idiocratie, c’est pour quand ? C’est pour bientôt, et à pas de géants.

À Sciences Po Paris, « BeingBlackatSciencesPo » a récemment révélé ses dernières revendications. Being Black at Sciences Po est un collectif estudiantin dont l’objectif est de permettre aux étudiants racisés de se sentir « en sécurité sur le campus » et de débattre, par le biais de modules obligatoires, « à propos de l’intersectionnalité raciale, la théorie critique de la race et la pensée décoloniale ».

Ces cours imposés, au sein de ce qui ressemblerait à un camp de rééducation racialiste à la sauce indigéniste, donneraient la possibilité « aux étudiants non racisés qui continuent de perpétuer le racisme au sein de l’institution de se rendre compte de leur attitude raciste ». « Ce module permettrait aux étudiants de comprendre la portée du colonialisme dans le curriculum, et d’analyser d’un œil critique le biais que cela pose dans l’éducation. » Pour compléter le tableau, seraient bienvenus le charismatique président de la Ligue de défense noire africaine et Lilian Thuram en titulaires de cours, pour nous expliquer, peut-être, que bien au-delà de la couleur des yeux ou du taux cutané de mélanine, génétiquement déterminés, il resterait à découvrir un gène spécifique pour le racisme, de toute évidence ubiquitaire au sein du patrimoine chromosomique des Blancs.

Ces démarches, en apparence risibles, sont pourtant d’une redoutable efficacité, le levier de la propagande amplifiant l’efficience de ce méthodique projet de déconstruction. De petites revendications bénignes en réunions et camps d’été en « non mixité » raciale, à l’afro-féminisme intersectionnel et « décolonial », en accusations de « racisme d'État » et aux dénonciations systématiques d’un « privilège blanc », de petites dérives en gros délires, et voilà qu’un beau jour, au plus haut sommet de la République une et indivisible, Emmanuel Macron vous annonce son souhait d’honorer « 300 à 500 noms » de personnalités noires ou maghrébines dans l'espace public. Le boulot est fait, le résultat est là, comme une lettre à la poste, efficace comme un suppo par 40° de fièvre.

La gangrène du gauchisme culturel importé des campus états-uniens, sur les bancs desquels sont d’ailleurs passés moult militants ayant pignon dans les médias, déverse de plus son fiel dans les usines d’endoctrinement et d’autoflagellation que sont devenues nos universités ; pour arriver à imposer une dérive gauchiste, celle-ci bien plus dangereuse car de plus en plus structurelle, au plus haut sommet de l’État. Au sein de la République, le gauchisme est devenu systémique.

Tous éléments, parmi tant d’autres qui favorisent notre propre reniement, l’agonie de nos institutions, l’abaissement de notre culture au nom de l’égalitarisme, de la repentance et des valeurs républicaines et, in fine, notre dissolution en tant que nation. Et toutes choses étant égales, le meilleur reste encore à venir, on fait le pari.

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