[Satire à vue ] Ambiance fête de la bière dans le TGV menant vers Saint-Brevin
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Dans le TGV Inoui qui mène la NUPES à Nantes, les Insoumis posent joyeusement pour l'un des leurs. Sur la photo, tous affichent une mine réjouie. Le benêt Louis Boyard fait le V de la victoire. À bord du train, l'ambiance est à la bonne humeur. Dans quelques heures, ils poseront le pied sur la terre qui vit un irresponsable incendier partiellement le domicile du maire. Enfin un pyromane qui ne peut être que de droite ! « Tous à Saint-Brevin !», tweete le député Sébastien Delogu. Allez, chantons gaiement ! « Saint-Brevin... lalala... Y en a qu'un ! » « Oui, tu pourras faire des pâtés de cendres devant la maison endommagée par les flammes. » Le petit Boyard est d'un turbulent. « Oui, on te prendra en photo au milieu des ruines fumantes. » « Ah la la, depuis cette affaire, on ne le tient plus ! », explique Mélenchon au contrôleur. Au bar, le leader des Insoumis fait part de ses indignations du moment au personnel de bord : « Quand on pense qu'il y en a qui ont récupéré le crime odieux de la petite Lola pour servir leurs objectifs politiques... »
Pour soutenir le maire de #SaintBrevin... dont la voiture et la maison ont été incendiés : c'est d'un goût !#LFI #FranceInsoumise #Nupes #Melenchon pic.twitter.com/NCSE8RKOaJ
— Gilbert Collard (@GilbertCollard) May 24, 2023
Enfin, Nantes. Ville woke, réputée pour son insécurité légendaire. Les militants quittent à regret ce paradis pour rejoindre Saint-Brevin. Après l'ambiance « fête de la bière », chacun de ceindre solennellement son écharpe tricolore. Ils sont venus, ils sont tous là. Olivier Faure du PS, initiateur de l’événement, Fabien Roussel, quelques élus écolos. Même la chanteuse Sandrine Rousseau a tenu à venir manifester son soutien à Yannick Morez, désormais démissionnaire de son poste d'élu. Devant la fine fleur de l'opportunisme de gauche, la victime de cet acte inqualifiable prend la parole : « Je souhaitais qu'il n'y ait aucune participation politique. » En guise de consolation à ce fiasco transpartisan, monsieur l'ex-maire poursuit : « Mais comme ça a été repris par certains partis politiques. » Applaudissements. Ouf ! L’événement n'a pas été récupéré mais « repris » par les beaux esprits ici présents. « J'ai souhaité rester tout à fait neutre avec mon conseil municipal. » Nous ne doutons pas que face à un parterre constitué de militants de Reconquête, l'ensemble du conseil municipal eût affiché cette même neutralité.
Sur le trajet retour, les joyeux drilles Insoumis ont fêté comme il se doit leur promotion au rang de « repreneurs » d’événements tragiques. Quelque part, au niveau du vécu, ils étaient un peu les Bernard Tapie des idéologies en difficulté. Tournée générale de saint-brevin rouge ! Les photos du benêt Boyard souriant devant les murs noircis de la maison ravirent les voyageurs. Dans la voiture d'à côté, Sandrine Rousseau chantait ses plus grands succès. « Emmène-moi danser ce soir » et autres rengaines entraînantes. Le bal ferroviaire qui s'ensuivit restera dans les annales de la SNCF.
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)
18 commentaires
Au fait, on ne sait toujours pas qui est l’incendiaire, mais on peut dire qu’il a sacrément boosté la carrière de ce maire.
Du coup, on a pensé à vérifier que c’était pas lui?
C’est un peu une tradition à gauche depuis le faux attentat de Mitterrand contre lui-même rue de l’observatoire jusqu’à ce militant écolo qui s’est fait choper après avoir lui-même recouvert sa voiture de sang tout en accusant les chasseurs.
À tout hasard, il était bien assuré pour sa maison et ses deux voitures?
« Quand on pense qu’il y en a qui ont récupéré la mort odieuse du petit Aylan pour servir leurs objectifs politiques… »