Primaire écologiste : les Français sont-ils prêts pour la camisole verte ?

SANDRINE ROUSSEAU

Les débats du second tour de la primaire écologiste pour l'élection présidentielle montrent à quel point une part de notre monde politique sombre dans la folie. Le monde qu’ils nous proposent, et qu’ils commencent même à nous imposer, en profitant de la servilité écologique des autres partis, ressemble à l’univers de 1984 décrit par Orwell, hybridé au Meilleur des mondes de Huxley, le tout mâtiné à la façon La Plage de Garland.

Il nous est, par exemple annoncé que nous ne pourrons plus choisir la matière de nos vêtements, ni la taille de nos voitures, ni notre nourriture jugée trop cruelle pour la nature. Nous devrons, obligatoirement, nous habiller d’un costume certifié 100 % woke et nous mouvoir uniquement en mobilité dite « doucereuse », c’est-à-dire généralement en pédalant durement, même à 80 ans, même par route très montante et par jour de grande pluie. L’impôt sur le revenu sera fixé jusqu’à 80 % du salaire, l’impôt sur la fortune s’appliquera à quiconque aura un compte en banque dans un établissement non bio, car il sera alors coupable de participation indirecte et insidieuse, par circuits financiers interposés, à une économie industrielle insuffisamment décroissante. Il faudra, de plus, accueillir sur notre sol tous les talibans et potentiels terroristes du monde entier afin de mieux les surveiller, paraît-il. Chaque femme porteuse d’une burqa à Kaboul se verra automatiquement accorder le droit d’asile en France au nom de la lutte contre la domination masculine. Mais toute femme porteuse d’une burqa en France sera, à l’inverse, célébrée pour l’affirmation de sa visibilité minoritaire. Il lui sera alloué, aux frais des contribuables, des horaires de piscine non mixtes, avec enfilement du burkini hautement recommandé. On développera la médecine communautaire, imposant médecin « racialisé » à malade « racialisé » de même catégorie… La liste des délires est sans fin.

Le plus étonnant fut de voir, tout au long des discussions, Yannick Jadot, pourtant chantre officiel de l’écologie de gouvernement, acquiescer obséquieusement à tout en opinant lamentablement de la tête face à chaque élucubration de sa contradictrice aux dents aussi blanches que la veste.

La camisole verte que nous promettent ces deux parangons de vertu sans carbone relève d'une forme d'écologisme carcéral façon nord-coréenne. Et puisque j’ai appris, il y a peu, que Jean-Paul Belmondo pouvait aussi être appelé sans difficulté Jean-Pierre (Sandrine Rousseau avait commis une erreur de prénom révélatrice dans un tweet). Peut être devrions-nous lancer une souscription publique afin d’offrir à la camarade Kim Rousseau un voyage vers Pyongyang. Elle jugera si l’herbe y est plus verte que chez nous.

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