Pourquoi cette septuagénaire qui a défendu son époux à Choisy-le-Roi n’est pas célébrée par les féministes

Senior vieux coupe main

Cette retraitée devrait être une égérie féministe : dimanche soir à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), une femme de 79 ans a poignardé - avec un petit couteau de poche pliable qui était accroché à son porte-clés - un voleur qui s'en prenait à son mari âgé de 84 ans.

L’individu, qui avait tenté de dérober ses clés à l’octogénaire - avant, face à sa résistance, de le projeter à terre et de le rouer de coups de pied avec deux complices -, est bien connu, selon l’expression consacrée, des services de police. Il s’agit d’un Algérien de 29 ans, arrivé clandestinement en France en 2009 et visé par deux obligations de quitter le territoire français (OQTF) suite à diverses affaires de vols et violences. Cette fois, tout ne s‘est pas passé comme prévu : la compagne de sa victime lui a assené un coup de couteau dans le flanc. Après un court séjour à l’hôpital, il a été mis en garde à vue et est passé en comparution immédiate mercredi 31 août. Les deux époux agressés ont également fait un court séjour à l’hôpital. L’un avait été blessé au niveau du cuir chevelu et aux genoux, et l’autre au bras et au poignet.

Quelle inversion magistrale des clichés sexistes ! Quel pied de nez au machisme, mes chéries !

Une septuagénaire défend son mari, mettant hors d’état de nuire un jeune homme dans la force de l’âge. Une héroïne pour le futur best-seller de Marlène Schiappa ? Une figure « inspirante » pour la prochaine Journée de la femme ? Alors qu’un des grands combats féministes est censé être la lutte contre l’invisibilisation des femmes de plus de 50 ans, celle-ci, qui en a 29 de plus, mériterait un trophée, n’est-ce pas ?

Penses-tu ! Pas une Clémentine, une Caroline ni une Sandrine pour lui rendre hommage. L’insécurité est tout à la fois l’angle mort, le tabou, l’impensé du combat féministe. On veut bien dénoncer les violences « conjugales » (sic) - expression consacrée que l’on dégaine à tout va, même lorsque le couple s’est formé la semaine d'avant, parce que dans cet adjectif désuet, il y a tout l’imaginaire patriarcal des années 50, un peu comme si Louis de Funès en bonnet de nuit frappait Claude Gensac - ou bien encore les agressions sexuelles en col blanc avec le hashtag #MeToo. Mais la délinquance du Jeunistan, qu’elle soit vol ou viol, n’intéresse pas ces dames. Et pourtant, la biologie étant têtue et réactionnaire, l’épisode de dimanche reste hélas une exception : si, individuellement, une femme peut prendre le dessus sur un homme, collectivement, les femmes restent globalement défavorisées par la nature et la seule façon de concevoir l’égalité de circulation des personnes, quel que soit leur sexe, dans l’espace public est de pacifier celui-ci, c’est-à-dire de faire reculer l’ensauvagement, autrement appelé loi du plus fort.

Le week-end dernier, lors de l’université d’été d’EELV à Grenoble, quand Sandrine Rousseau est partie en croisade contre le virilisme du barbecue, elle ne pouvait pas savoir, bien sûr, que dans le même temps, à Choisy-le-Roi, une courageuse septuagénaire défendait son mari. Ni, autre fait divers sordide, que, toujours dans le Val-de-Marne, à Maisons-Alfort, cette fois, une jeune fille de 19 ans venait d'être violée dans son lit par un cambrioleur. Une agression barbare que l’on aurait du mal, même avec beaucoup de mauvaise foi, à qualifier de « conjugale ».

Mais le parti pris de rester invariablement mutique sur cette délinquance gravissime pour les femmes quand elles saturent le débat public par des controverses dérisoires est de la responsabilité de Sandrine Rousseau et de ses comparses.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 03/09/2022 à 14:39.
Gabrielle Cluzel
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

50 commentaires

  1. Moi, j’ai l’explication mais elle n’est pas politiquement correcte. Je l’avais exprimé dans ces commentaires mais la modération était passée !?!….

  2. Mais que fait encore cet homme sur notre territoire et, surtout en LIBERTE
    Honteux à toutes ces têtes bien pensantes inefficaces , incapables etc….

    Bravo à vous Gabrielle pour ce texte juste au moindre mot

  3. Ne pourrait-on pas remplacer le mot « jeune » par : racaille, voyous? ces mots existent dans le dictionnaire français.

  4. Nos féminites de salon ne vont quand même pas s’abaisser à défendre une brave femme qui à sauver la vie de son mari . Cela ne les intéresse pas , elles la célébreraient uniquement si le mari avait été tué par ces voyous

  5. Bravo « Petite Mamie », j’espère que cet acte héroique va contribuer à l’expulsion, de ce favorablement connu de nos services. Merci de ce bel hommage

  6. Je ne sais pas à quelle époque et dans quel environnement vivent ces féministes ? Parce que le vrai monde leur fait défaut ! Celui où des grand mères sont capables de se défendre contre un de leurs protégés de l’intersectionnalité des luttes , elles le nient totalement ! Comme elle nient une certaine ségrégation des femmes dans les quartiers comme dans un fameux bar à Sevran où Clémentine s’est rendue entourée de camera pour saboter la portée du combat de courageuses habitantes , en voulant prouver par sa seule présence que toutes les femmes pouvaient rentrer dans ces bars exclusivement fréquentés par des hommes . Quant à Sandrine et ses barbecues , j’ai l’impression qu’elle n’a pas l’habitude de ces repas estivaux populaires ! Parce qu’elle se serait rendue compte que ce sont les femmes qui demandent aux hommes de s’occuper du foyer pour faire cuire les saucisses , chippos et mergez qui n’ont rien à voir avec les attributs masculins !!! Il faut bien que quelqu’un garde les mains propres pour faire la salade qui accompagne les grillades !

  7. Gabrielle…. Je vous aime (Claudine). Je vous écoute sur CNEWS (je ne raterais pour rien au monde vos interventions). Vous expliquez à merveilles tout ce qui ne va pas dans notre beau pays et je vous suis à 100%. Continuez, nous avons absolument besoin de vous. Merci pour tout

  8. Hardi !! Prenons exemple de cette femme, arrêtons de subir, oublions ces féministes de pacotille… Nos amis Italiens nous montrent la voie à suivre, emboitons leur le pas. Rien à perdre tout à gagner.

  9. Quel courage cette dame ! Notre ministre de l’intérieur devrait la féliciter à moins qu’il ne préfère comme souvent prendre la défense des racailles qui attaquent les personnes les plus vulnérables.
    Il faut aussi s’interroger sur l’obligation de quitter le territoire. Beaucoup d’actes criminels sont commis par des personnes n’ayant rien à faire sur notre territoire. Il ne faut pas espérer qu’ils partent uniquement parce que la justice leur a dit. Remplissons des bateaux charters et ramenons les sur leurs côtes.
    Quand aux violeurs, d’ailleurs la plupart du temps récidivistes, il suffirait de leur ôter les parties génitales et le problème serait définitivement réglé et aurait le mérite de faire réfléchir les autres…

  10. Bien dit Mme Cluzel. Heureusement que la vieille dame n’a pas utilisé une arme à feu, elle aurait été mise en examen.

  11. Et dire que la justice condamne tout citoyen et citoyenne qui ose neutraliser un cambrioleur avant qu’il ne s’attaque à eux : la loi est très clair, faut attendre l’attaque de l’intrus avant de « se défendre», et encore d’une manière proportionnelle. Gare si vous avez 80 ans et un fusil de chasse face à 2 intrus, dans la force de l’âge, dans votre salon, en pleine nuit, s’ils sont à mains nues alors vous devez l’être aussi. La loi est précise, soit c’est les Assisses soit la possibilité d’admission aux Urgences ou au cimetière…

  12. Peut-être parce que cette grand-mère courage a osé résister à un de ces « bad-boys » exotiques que ces créatures dites « féministes » défendent bec et ongle , tombant en pâmoison devant leur virilité. D’ailleurs, un grand nombre d’entre elles ne choisissent-elles pas de les prendre pour époux et s’en mordent les doigts quelque temps plus tard quand les coups et les humiliations ont succédé ua coup de foudre.

    • Virilité ? A trois pour attaquer un couple du troisième age, et dès que l’un est mis à terre par la grand-mère, les deux autres s’enfuient en courant, morts de trouille! Moyennement viril, non?

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