Mon général, vous venez d’annoncer par un communiqué que vous allez unir vos efforts en rapprochant l’organisation que vous présidez, les Volontaires pour la France, avec celle du général Piquemal, le Cercle de citoyens patriotes. Pouvez-vous tout d’abord, en quelques mots, nous rappeler ce que sont ces deux associations, quels sont leurs objectifs respectifs ?

Comme vous le savez, en raison du laxisme, du manque de clairvoyance, de l'absence de vision, du déni de réalité et – en fait, il faut le dire – de la collaboration avec une idéologie mortifère, manifestés par nos élites politiques depuis plusieurs décennies, le rôle protecteur de la collectivité qui est celui de l'État n'est plus assuré. Il faut bien reconnaître que, depuis trop longtemps, non seulement ce dernier néglige la première de ses missions régaliennes, mais il malmène, voire trahit – et cela s'est accéléré ces dernières années – l'âme de la France sérieusement menacée car aujourd'hui défigurée et martyrisée. L'État a donc abandonné et renoncé au rôle noble du politique et, donc, à sa responsabilité première qui est d'assurer la sécurité et la protection de la nation dont il conduit la destinée. Et cela a des conséquences catastrophiques non seulement sur la protection de la nation et de ses intérêts mais également – et il serait temps de réagir – sur la concorde à l'intérieur du pays où on constate la détérioration de la situation et la fracture de la société qui conduit, à terme, à une confrontation en raison de l'installation, sur notre territoire, d'un autre peuple de culture totalement différente de la nôtre et même hostile à la nôtre. La coexistence de deux peuples si antagonistes sur un même sol est impossible. C'est, d'ailleurs, cette prise de conscience que refusent nos élites politiques qui a conduit à l'émergence d'associations ou d'organisations comme les Volontaires pour la France, que je copréside avec Yvan Blot, ancien haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur, énarque, ancien député, et comme le Cercle de citoyens patriotes, que préside le général Christian Piquemal.

Pour résumer, il existe un socle commun entre ces deux organisations que nous avons décidé de rapprocher pour mener des actions communes. Elles ont vocation à défendre l'identité française, notre patrimoine, la francophonie, l'Histoire et les traditions de notre pays, c'est-à-dire affirmer notre fidélité à notre héritage historique, spirituel et culturel, et la volonté de le défendre. La repentance, injustifiée, ça suffit ! Son corollaire est donc de combattre l'islamisation du pays et, donc, cette politique imposée qu'on nomme communément le multiculturalisme ("pluriculturalisme" serait plus approprié). Pour ma part, j'aurais plutôt tendance à parler de "biculturalisme" ; c'est la raison pour laquelle la confrontation est inévitable. Enfin, nous souhaitons également dénoncer la confiscation du pouvoir populaire par des groupes d'influence et d'intérêts privés et dénoncer les atteintes à la liberté d'expression. Il nous faut donc informer sans relâche afin de lutter contre la désinformation et la confiscation de la parole citoyenne. Pour mettre en œuvre ces objectifs, nous appliquons une stratégie à deux volets indissociables : l'influence et la résistance, qui sont complémentaires et se nourrissent mutuellement.

L'influence, car nos deux organisations sont attentives aux choix des dirigeants politiques de notre pays et souhaitent influencer le débat lorsqu'ils sont contraires aux intérêts de la nation en faisant pression, en usant de toutes les initiatives légales possibles.

La résistance, car il va falloir dorénavant réveiller les consciences assoupies d'une grande partie de nos concitoyens formatés par la bien-pensance et le politiquement correct et marquer notre refus de l'inacceptable. Il nous faut donc, dans un premier temps, encourager nos membres à former une communauté patriote solidaire apte à réagir de façon collective.

Quelles sont les raisons qui vous amènent aujourd'hui à rapprocher vos deux organisations ?

De l'aveu même de ceux qui ont récemment gouverné ou qui gouvernent aujourd'hui, nous sommes en guerre contre un ennemi qu'ils sont incapables de nommer mais qui est à l'origine, en trois ans, d'une vingtaine d'attentats ayant causé des centaines de morts et de blessés sur le sol français. Et le lien de l'aggravation de la situation et de la mise en danger des Français avec cette immigration hostile, massive, incontrôlée, injustifiée, aggravée par l'invasion migratoire depuis 2015 qui constitue une attaque sans précédent des peuples européens décidée par l'État islamique en décembre 2014, ne peut pas être occulté. Car cette immigration, modelée par une culture incompatible avec la démocratie et nos traditions, a démontré progressivement et sous le nombre son hostilité et elle devient à présent un danger mortel pour la nation et pour les nations européennes.

En outre, l'état d'urgence, en vigueur pendant deux ans et qui vient d'être levé, n'aura servi à rien puisque les mesures radicales et nécessaires qui auraient dû être appliquées ne l'ont pas été. La décision irresponsable et incompréhensible de la réouverture, avec la fin de l'état d'urgence, de quelques mosquées salafistes fermées récemment en est un exemple alors que plus d'une centaine de ces mosquées radicalisées auraient dû être fermées définitivement dès novembre 2015. Il serait, en effet, temps de soumettre l'islam en France à nos règles et de lui poser nos conditions. Et ceux qui ne les acceptent pas doivent partir.

Alors, pour pouvoir entrer réellement en résistance et pouvoir peser sur le cours des événements, il est temps de rassembler les bonnes volontés au sein de la sphère patriote qui existe bien mais qui est, pour l'instant, encore divisée ou éparpillée. Le rapprochement de nos deux organisations constitue non seulement un appel à la résistance mais doit être précisément le signal pour le rassemblement. Car avant d'entreprendre quelque action que ce soit, il faut être suffisamment fort, et cette force repose notamment sur le nombre. Le rassemblement doit donc s'opérer ; c'est une obligation pour pouvoir lancer une mobilisation citoyenne propre à permettre le sursaut indispensable pour la survie de notre civilisation puisque ce dernier ne viendra pas de nos élites politiques.

Comment voyez-vous concrètement ce rapprochement et cette action commune ?

Ce rapprochement et cette action commune sont, en fait, le constat d'une communauté de pensée, d'un partage de l'idée que nous avons de la France et de l'exercice du pouvoir, qui n'est plus motivé, aujourd'hui, par le bien commun et l'intérêt de l'État et de la nation. La France, ce n'est pas une start-up. Et ce n'est pas, non plus, le Maghreb ou l'Afrique. Alors, après une réflexion et des discussions entamées il y a quelques mois, fidèles à l'héritage historique, spirituel et culturel de cette France charnelle que nous aimons et que nous continuerons à servir, conscients de la nécessité de défendre cette identité et de combattre ceux qui nous veulent du mal, nous avons décidé d'unir nos efforts en rapprochant nos deux organisations. Nous avons donc conclu un partenariat visant à faciliter les échanges, renforcer les liens patriotiques, mutualiser les moyens et organiser des activités communes. Mais, comme je l'ait dit, l'annonce de cette alliance conclue doit être un signal fort pour que le combat noble que nous avons engagé provoque le rassemblement indispensable des citoyens patriotes.

Vous affirmez, dans votre communiqué, que cette alliance est de nature apolitique. Mais votre combat n’est-il pas éminemment politique ? Qu’entendez-vous par apolitique ?

Vous avez parfaitement raison. Notre combat est éminemment politique, c'est une certitude. Quand nous affirmons que notre alliance est apolitique, il faut comprendre que nous refusons de nous inscrire dans les pas d'un parti politique, quel qu'il soit. C'est probablement la conséquence de notre culture militaire qui nous a appris à prendre nos distances avec les partis politiques pour n'en servir finalement qu'un : la France. Il faut, d'ailleurs, reconnaître que, depuis longtemps, les partis politiques ont perdu une part de leur crédibilité. Ce sont des écuries qui cherchent à faire gagner leur jockey. Mais pour faire quoi ? Gagner des élections pour faire quoi ? Ils ont oublié ce qu'est l'essence du politique et sa responsabilité à l'égard du peuple qui leur a confié la destinée du pays. Ils ont oublié ce qu'est la France et son peuple et, en l'espace de seulement quarante ans, ils ont mis en danger les Français et contribuent à l'effacement de plus de mille cinq cents ans de notre histoire. Comment cette classe politique a-t-elle pu manquer à tous ses devoirs à l'égard de la nation française, non seulement en acceptant une immigration de peuplement qui exclut aujourd'hui catégoriquement de « faire ensemble », ce qui, par voie de conséquence, rend le « vivre ensemble » impossible, mais refuse l'évidence de la menace qui pèse sur la France ? Comment le président de la République peut-il se sentir obligé de s'abaisser à nier la réalité et l'Histoire en déclarant, il y a quelques jours : "Ceux qui veulent faire croire que l'islam se construit en détruisant d'autres monothéismes vous trahissent" ? C'est effarant, car c'est nier le massacre ou la mise en esclavage d'une multitude d'êtres humains dans le monde et dans l'Histoire parce que non musulmans ou qui ont refusé de le devenir. C'est nier l'incompatibilité de cette idéologie mortifère avec nos valeurs et avec la démocratie. Cette soumission à cette idéologie criminelle est insupportable.

Alors, oui, notre combat est éminemment politique. Et l'alliance de nos deux organisations constitue un appel à la résistance contre cette repentance pathologique, contre la soumission et le renoncement. C'est un appel pour la mobilisation citoyenne et patriote pour reconquérir cette France qui est en train de disparaître. N'ayons pas peur, car notre résistance est légitime. Le cardinal de Richelieu affirmait que "la politique consiste à rendre possible ce qui est nécessaire". Et ce qui est nécessaire, aujourd'hui, c'est de stopper l'islamisation criminelle de la France et d'en inverser le cours néfaste.

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14 novembre 2017 à 11:05

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