Mortiers d’artifices, quads et rodéos urbains : ils ont les moyens, nos « quartiers populaires » !

rodéo

Parlez-nous des « quartiers populaires », si chers à la gauche. Mais si, vous savez, ces quartiers où vivent tant de pauvres gens, réfugiés économiques ou politiques, fuyant la misère ou le martyre à l’autre bout du monde, qui ne mangent à leur faim que lorsque des associations d’extrême gauche se préoccupent de leur sort.

Pauvres banlieues, pardon, pauvres habitants de nos « quartiers populaires » ! L'État, heureusement, déverse chaque année sur eux les milliards de la politique de la ville, puisés dans la poche des Français et des méchants milliardaires. Tant qu’il en reste. Dieu sait si nos chers « quartiers populaires » en font bon usage. Il faut bien distraire le malheur.

Tenez, on les voit de plus en plus souvent illuminer le ciel et les patrouilles de police à l’aide de mortiers d’artifice. Un irrépressible désir de manifester leur enthousiasme lorsque surviennent les forces de l’ordre ou les pompiers. Ce petit instant pétaradant dans une vie de labeur pour les habitants de nos quartiers pauvres vaut bien un effort financier : 63 euros les trois « Super Bomb », prix promotionnel. Elles « vous offriront un moment magique, comme un véritable 14 Juillet », explique un site spécialisé.

Mais on se lasse de tout, même des feux d’artifice. Le rodéo urbain procure des émotions autrement plus fortes qu’un vulgaire tir au mortier contre une gendarmerie. Évidemment, c’est un peu plus coûteux. Il faut compter 4.000 à 5.000 euros minimum pour une 125 cc neuve version trial, petite moto bas de gamme idéale pour pratiquer la roue arrière. La facture peut vite monter à 10.000 euros pour la même puissance si vous cherchez des marques et des modèles un peu plus élaborés. Sans compter l’huile de chaîne ni le plein du réservoir à deux euros le litre. Heureusement que l’État a prévu le chèque inflation ! Un peu d’huile dans les rouages, comme on dit. Bien sûr, si nos ressortissants des « quartiers populaires » optent pour une puissance supérieure, autour des 650 cc, alors, la facture monte très vite au-dessus des 10.000 euros. Pour du matériel neuf, évidemment. Mais on ne va pas chipoter dans les « quartiers populaires » avec des engins mal entretenus. On a aussi des fans de maxi scooters : comptez 11.000 euros pour le BMW, une bonne marque, fiable, solide, sympa. Idéale pour défier les gendarmes. Mais pour participer avec entrain aux rodéos sauvages de nos quartiers pauvres, l’engin à la mode, c’est le quad. Là aussi, on atteint très vite les 5.000 à 10.000 euros, sans compter l’huile, l’essence ou les réparations, tout cela soumis à une inflation galopante. La vie est dure, on vous dit, dans les « quartiers populaires ». Et ne suggérez surtout pas l'idée que certains de ces véhicules aient été soustraits sans l'autorisation de leur propriétaire légitime, c'est-à-dire volés, en français courant. Non, cette supposition, non fondée à ce stade de l'enquête, serait à la fois amalgamante et stigmatisante. Judiciairement bien plus dangereuse qu'une roue arrière sur une aire de jeux pour enfants.

Figurez-vous que, par un acharnement coupable contre les pauvres gens, le ministère de l’Intérieur a entrepris depuis quelques années de saisir ces véhicules. Selon Le Monde, dans le département du Val-d’Oise, depuis début avril, 534 interventions ont été recensées pour des rodéos urbains. Trente-sept personnes ont été interpellées et 34 motos saisies : ce sont les chiffres de la DDSP (Direction départementale de la sécurité publique).

Il doit rester malgré tout quelques-unes de ces belles machines, rassurez-vous ! Car les interpellations ou la multiplication des morts et des blessés n’a pas l’air d’émousser la passion pour le rodéo de nos « quartiers populaires ». Pas plus que les rodomontades des responsables politiques. « Le ministre a défendu sa politique de fermeté en rappelant "qu'il y a eu depuis deux mois 8.000 opérations par la police et la gendarmerie" en France, relèvent le journal L’Indépendant et l’AFP, ce 8 août. Elles se sont soldées, selon lui, par 1.200 interpellations, "du jamais-vu", et 700 saisies de motos, quads ou voitures » ! Oui, 700 !

Coup dur pour nos « quartiers populaires » ainsi appauvris brutalement (mais provisoirement, car tout cela leur sera rendu) de plusieurs millions d’euros. Heureusement qu’une loi de 2018 « a renforcé la lutte contre ces "rodéos" motorisés et prévoit des peines pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison pour leurs auteurs », précise le journal. Apparemment, cette loi fait bien rire dans les « quartiers populaires ».

Marc Baudriller
Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

28 commentaires

  1. La seul solution pour interrompre ces rodéos c’est d’agir comme les Anglais les faire tomber .
    En France nous sommes trop gentil avec la racaille .

  2. Tant qu’on ne surveillera pas ces banlieues avec des drones capables de traquer les contrevenants jusqu’à leur domicile, et que les images obtenues par drone ne feront pas autorité devant les tribunaux, les rodomontades du Ministère de l’Intérieur resteront lettre morte .

  3. Et pendant ce temps, le pauvre type qui roule à 86 au lieu de 80 en allant TRAVAILLER se prend une prune et perd 1 point.
    Quand les flics auront ils le droit de faire comme en Angleterre avec ces racailles? Un bon  » tamponnage  » de leur engin les calmerait bien vite. Mais faut pas traumatiser ces choupinous !

  4. On parle beaucoup des rodéos sur roue arrière de moto, beaucoup moins, sinon pas, des rodéos en mer des jet-skis.
    Ainsi dans la baie de Bandol, par exemple, le vacarme de ces petits engins qui ne servent à rien mais constituent un réel danger, ne fait pas que troubler le calme de ce lieu idyllique, c’est une nuisance de tout première importance. Ce qui n’empêche aucunement un certain E.M. d’en faire la promotion au large de Brégançon. A Bandol on coupe l’eau des douches sur les plages, pour quoi ne pas interdire le carburant des jet-skis ?

  5. Plusieurs sources marseillaises m’ont appris récemment que les feux d’artifices à Marseille sont destinés le plus souvent à « fêter le million ». C’est à dire que les gangs ont pris l’habitude de fêter cahque million de chiffre d’affaire par une pétaradante illumination nocturne…

  6. Je suis pour la poussette comme pratique les Anglais. Au moins quand il y aura un risque pour ces abrutis, peut-être changeront-ils leur manière de faire. Tout comme ces gens qui tuent au nom de je ne sais quoi, la neutralisation devrait être la norme. Pas d’encombrement des TRIBUNAUX, simplification et efficacité.

  7. Beaucoup de gesticulation autour d’un problème qui ne sera pas réglé. La paix sociale est à ce prix. Macron ne veut pas se retrouver avec des émeutes dans les banlieues. Dans les banlieues, dont il n’a que faire, il n’y va jamais (sans 10 cars de CRS). Il n’en sait que ce qu’on lui en dit et que ce qu’il nous raconte. Circulez, bons gens, il faut laisser ces jeunes (racailles) s’amuser (et qu’ils nous foutent la paix). Tant pis pour vous.

    • Payez bonne gens, vos impôts serviront à couvrir les dégâts; une rafle sera effectuée, quelques individus seront ramassés et libérés presque aussitôt, une justice bonbon. Je connais bien la question ayant fait parti d’une compagnie de district.

  8. L’argent provient de la drogue dont les trafiquants se servent pour occuper les forces de l’ordre ailleurs que sur les points de deals

  9. Ils ont les moyens que la République leur donne au détriment de ceux qui bossent pour payer la République.

  10. La réalité est plutôt inquiétante. On a une jeunesse dorée (et nuisible) des quartiers qui a de l’argent et qui le montre : motos, voitures, vêtements de marque, portables dernier cri, etc. D’où vient l’argent ? Pas du travail, c’est évident, mais cela n’inquiète pas les autorités.
    A côté de cela on a toute une population pauvre qui vit d’assistanat. RSA, CMU, AME, logements sociaux, nombreuses aides. Beaucoup en vivent sans travailler. Ils ont très bien compris comment utiliser et parfois frauder le système.
    Une autre partie de la population, la plus déshéritée selon moi, est celle qui travaille. Emplois précaires, mal payés, qui souvent ignore ses droits et ne réclame pas les aides. Travailler vous prive de toute façon de bien des aides largement accordées aux inactifs … On y retrouve beaucoup de Français très modestes condamnés à rester dans ces quartiers et à y subir la loi des plus nombreux, mais aussi beaucoup de personnes d’origine étrangère paisibles et besogneuses dont on ne parle jamais.

    • Vous avez raison. La situation convient à une majorité (jeunesse dorée et assistés) et elle n’a donc aucune raison de cesser. Sauf une : quand la 3è catégorie, asphyxiée et exsangue, ne pourra plus subvenir aux besoins croissants des deux autres. Tous les régimes communistes ont fini ainsi. Le seul problème, c’est quand et à quel prix.

  11. J’aimerais bien que l’on montre autant de sévérité que pour les petits excès de vitesse !

  12. Enfin un article qui aborde le sujet sous l’angle financier en effet on peut se demander d’où provient tout cet argent pour acheter feux d’artifice motos scooters ect…Le mieux c’est de punir en frappant au porte monnaie et si les contrevenants sont mineurs frapper les parents au porte monnaie prélévements échelonnés sur salaires et ou prestations sociales inclus le RSA. Et mettre fin à cette justice hyper laxiste. Travail d’enquête pour journaliste : recenser les tribunaux les plus laxistes avec classement annuel. Les juges doivent rendre des comptes.

  13. C’est la méthode Britannique qu’il faut adopter , méthode dite du tamponnage. Le contrevenant suite au tamponnage par un véhicule de police est tout de suite interpellé, pas besoin d’enquête longue et souvent qui n’aboutit pas . La moto percutée par la police , le type à terre , rapide , efficace ! On attend quoi ? Encore des victimes , comme cette gamine , qui si elle s’en sort sera marquée à vie.

  14. Ce matin, j’entendais un gauchiste dire que la solution était d’interdire la vente des motos et quads.
    Ça a tellement bien fonctionné avec l’interdiction des « mortiers d’artifice »…
    D’ailleurs il me semble que la drogue et les kalashnikovs aussi sont interdites ?

    • Effectivement et de plus ces motos sont bien souvent le fruit de casses sur des magasins de concessionnaires, donc dans l’hypothèse d’une interdiction de vente on assistera à une multiplication des vols nocturnes ou des bike jacking violents.

    • Les gauchistes veulent toujours absolument tout interdire. C’est plus facile que régler réellement les problèmes. Peu leur importe que les français honnêtes et travailleurs en pâtissent.

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois