Montargis : des millions d’euros de dégâts et un seul émeutier jugé…

montargis

Plus de deux mois après les émeutes, Montargis tente de panser ses plaies. Si cette petite ville du Loiret a tant fait parler d’elle, c’est parce qu’elle était jusque-là tenue pour paisible et sans histoire ; d’où le choc produit par ces images de trois bâtiments détruits par des incendies volontaires, alors que le feu était naguère réservé aux voitures et aux poubelles.

Ce qui est également parti en fumée, c’est - hormis les milliards d’euros dépensés en vain depuis des décennies dans une aberrante politique de la ville - cette illusion consistant à imaginer qu’en cassant les ghettos immigrés, on résoudrait enfin ce problème qui, depuis belle lurette, n’est plus donné pour « chance pour la France ». De fait, les autorités, publiques comme morales, n’ont fait que disséminer le problème en question. Les populations déplacées vers la France rurale n’ont donc en rien adopté les mœurs de cette ruralité, préférant y importer les leurs. Résultat, pour Montargis ? 114 commerces vandalisés, sur les 300 que comptait le centre-ville. La facture ? Elle est estimée entre 10 et 15 millions d’euros.

Très logiquement, les assureurs ne se bousculent pas pour indemniser des commerçants dont le gagne-pain est parti en flammes, surtout que les dégâts ont été commis en juillet, quelques jours avant le début des grandes vacances… Ce que confirme Viviane Malet, présidente de l’Union des commerçants locale, dont les quatre magasins de prêt-à-porter dans le centre-ville ont été sabotés, a vu le travail d’une vie saccagé et pillé en une seule nuit : « On attend que les experts reviennent de congés, finissent leur travail pour que les assurances se mettent en place. » Même son de cloche chez Patrick Vriet, maître chocolatier dont la boutique n’est plus que ruines : « En un instant, tout s’écroule. On voit qu’il n’y a plus rien… Moi, ça faisait douze ans que j’étais là. C’est une catastrophe. »

Interrogé par Le Pèlerin, le 3 juillet dernier, Benoît Digeon (LR) rappelle la différence entre ces émeutes et celles de 2005 : « À l’époque, j’étais premier adjoint. Ces émeutes n’avaient pas atteint une telle extrémité. Elles ne touchaient qu’un seul quartier. Là, elles ont pénétré le centre-ville. » Autre nouveauté, pointée du doigt par l’édile de cette ville de 15.000 habitants : « La dimension ludique des violences. Dorénavant, il s’agit de s’amuser, le chaos devient une aire de jeux. Nous sommes face à une jeunesse très perturbée, qui se met en scène pour les réseaux sociaux, prend des poses devant ses méfaits avec une attitude chevaleresque. La société change. On retrouve des gamins de 12 ou 13 ans dehors en pleine nuit. On se demande ce que font les parents. »

Le 31 août, à l’occasion d’un entretien accordé à CNews, Benoît Digeon ne pouvait que reconnaître l’ampleur du désastre, tout en tirant la sonnette d’alarme. En effet, un seul émeutier aurait été, à ce jour, jugé, selon le maire. Sur trois cents, c’est peu. Comme quoi les effets d’annonce de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, semblent avoir eu assez peu d’effets…

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 04/09/2023 à 20:26.

Nicolas Gauthier
Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain

Vos commentaires

26 commentaires

  1. Bien triste spectacle que celui-ci !!! mais lorsque le ministre de l’intérieur se déplace sur ces lieux de désolation , tous les édiles et autres élus font allégeance , certains dans des attitudes de soumission , d’autres encore implorant des aides qui n’arriveront que tardivement , et pendant ce temps artisans et commerçants constatent les dégâts ; par contre l’argent coule à flot dans les territoires où ces émeutiers ont « pignon sur rue ».

  2. C’est bien là la deuxième catastrophe, évitable celle-ci pourtant: le fiasco judiciaire! Allons-y pour les rappels à la loi, les manques de preuves formelles de responsabilité, les casiers « presque vierges », les enquêtes menées « à décharge », la prise en compte des mères « isolées » (quoique quelquefois un peu « à la masse », comme celle de Nahel) et le temps qui court, la lenteur judiciaire, exaspérant les victimes de ce marasme sociétal.

  3. effectivement très triste pour ceux qui par leur vote et leurs actions se sont opposés a l immigration ; pour les autres ils obtiennent les résultats d une situation qu ils ont contribués a créer.

  4. Pourquoi reconstruire ? pour donner de nouveaux « jouets » à ces nouveaux Vandales ? C’est un nouveau tonneau des Danaïdes que ces « territoires perdus de la République », .Laissons en l’état ce qui a été détruit. Une certaine partie de la population veut la destruction de la France ( au sens propre comme au figuré ) qu’elle assume en n’ayant plus d’école, ni de crèches ni de médiathèques etc…

  5. La presse oublie de nous préciser si ce barbare s’appelle Matteo ou Kevin ? On sait qui paiera : les assureurs annoncent une augmentation explosive des prochaines primes d’assurance … Enfin, augmentation seulement pour les honnêtes citoyens qui s’assurent et qui … comme d’habitude, vont payer pour les racailles barbares intouchables, les Kevin et les Mattéo, évidemment.

  6. Les chiffres avancés sur l’estimation des dégats sont totalement faux: 5 millions d’€ pour reconstruire une mairie à Mons en Broeul, et 20millions d’€ pour reconstruire une médiathèque à Metz, cherchez l’erreur !

  7. Plus rien ne m’tonne dans ce pays perdu et en pleine récession. Tout le monde connait les solutions mais aucun n’aura les corones pour les appliquer (sauf un).
    Pour les connaitre consulter le programme d’Eric Zemmour, tout est dedans.

  8. Il ne faut rien réparer. Laisser en l’état toutes les infrastructures utiles à la communauté des casseurs. Cela doit rester le témoignage des évènements, après tout on garde bien les ruines historiques. La communauté des casseurs est en partie silencieusement solidaire avec eux. Chaque fois qu’on se précipite à effacer les dégâts on absout les casseurs, comme pour les manifs à Paris.

    • absolument ! laisser en état les stygmates .. ( sauf pour les écoles , qui ne seraient accessibles qu’en montrant patte blanche et vierge..

    • j’ai été tenté d’avoir la même idée que vous, Vezede, mais je me suis dit que ce volontaire abandon laisse trop voir la faiblesse des autorités françaises, déjà que la faune errante aux abords des sites touristiques parisiens y contribue largement!

  9. Un seul délinquant pour tout ces dégâts,il doit être vraiment costaud. Il est peut être plus sure de ne pas toucher aux autres, une arrestation pour l’effet çà ne peut que faire rire que des centaines d’autres. Il m’est venus à l’esprit en regardant les vues des émeutes où quelques bâtiments prenaient le feux par des pyromanes que si ces délinquants avaient mis le feux au rez de chaussé de grands immeubles ça aurait pu être vraiment catastrophique, heureusement ces lieux sont très préservés par les marchants de mort.

  10. NON, Non et non, arrêtez de parler du gouvernement et des ministres comme des décideurs, donc des gens responsables, ce ne sont que des exécutants. En France contrairement à d’autres pays ou le premier ministre est élu, donc responsable devant ses électeurs, chez nous, le seul décideur et responsable actuellement s’appelle Macron! (ça me fait mal de dire président de la république, fonction pour laquelle j’ai le plus grand respect et aussi pour celui qui l’incarne, quand il le mérite, ce qui ne me saute pas aux yeux actuellement). Hélas!

  11. Avant on « les » répartissait.
    Maintenant, Macron, grand amateur de bons mots, saupoudre.
    Montargis ville fleurie, 4 fleurs d’or, jusque-là sans caméra de surveillance, va voir les voir fleurir aussi.

  12. Ça ne peut être que de faute des bâtiments. Depuis plus de 30 ans on voit que ça ne marche pas. Faudra ptèt essayer aut’chose.

  13. c’est comme pour toutes « infractions » faites par ces « chances pour la france »! … Ce n’est pas si simple que ça en a l’air ! … Un exemple caractéristique est illustré par ce qui pourrait être « une solution » pour se débarrasser des « Théo et Kevin » en les expulsant des logements sociaux … Les « juristes » progressistes ont déjà la contre offensive « prête à être dégainée »: Il faudrait d’abord prouver que le vandale a bel et bien compromis « la paix sociale de son immeuble » pour qu’il en soit expulsé ! … Donc les avocats du diable ont déjà l’arme fatale : le gars a pillé dans le centre commercial qui est à quelques encablures de son lieu de vie … « ça » n’est pas fait en bas de chez lui donc il n’est pas tenu de perdre ce qu’il mérite: un lieu d’habitation …

    Pareil pour ceux qui ont fracassé les « lieux républicains » tels que les écoles et les mairie mais aussi les « attaques » aux lieux tels que les commissariats ! … C’est donc tout le peuple qui va « casquer » ! … mais surtout pas trop les vrais fautifs et leurs « responsables légaux »: leurs parents ! …

  14. Darmanin a bien d’autres soucis . Trois cents personnes connues et impliquées cela en fait du monde à expulser s’ils refusent de payer parce que le contribuable en a marre , les propriétaires en particulier qui voient leurs taxes foncières augmenteés parce que ce sont eux qui paient pour les structures communes dont profitent ces voyous . Messieurs les élus continuer à taxer ainsi le peuple laborieux et bientôt il n’y aura plus personne pour payer parce qu’ils seront à la rue ou auront quitté ce pays .

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